Le PARENA se penche à nouveau sur le dossier Nord-Mali : Comment arriver à mettre fin à ces rébellions répétitives?

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Oui aux négociations avec l’appui de la communauté internationale, mais l’Etat malien doit, d’abord avec son armée réhabilitée, équipée et soutenue par le peuple, être en position de force sur le terrain des opérations. Tel est l’axe majeur de la rencontre organisée hier par le Parti de la renaissance nationale (PARENA), jeudi 17 mai 2012 à l’Hôtel Azalaï Nord-Sud. Elle était présidée par le leader du parti, Tiébilé Dramé, en présence des diplomates, des élus des régions nord, des chercheurs, leaders politiques et d’autres personnalités.


Le parti de la renaissance nationale (PARENA) ne cesse de réfléchir et de prendre des initiatives salutaires en vue de trouver des solutions définitives aux crises sécuritaires et identitaires répétitives dans le septentrion malien. Après son récent colloque sur le sujet tenu à l’Hôtel de l’Amitié, le PARENA a rassemblé hier plusieurs acteurs nationaux et des partenaires au développement au chevet de ce qu’on peut appeler désormais la «pieuvre du septentrion malien».
Dans son mot d’ouverture, le président du PARENA, Tiébilé Dramé a donné le ton du rassemblement des énergies. “Malgré la gravité de  la situation que le Mali traverse aujourd’hui, malgré la cruelle impasse dans laquelle nous nous trouvons, malgré le coup d’Etat, malgré la partition du pays, nous ne devons pas céder au défaitisme. Nous ne devons pas baisser les bras. Le Mali, ce vieux  pays a des ressorts nécessaires. Si seulement nous conjuguons nos efforts, nous allons sortir de l’abîme dans lequel notre pays est tombé “, a-t-il déclaré.
Trois panels étaient constitués pour disséquer le problème du Nord, de l’indépendance à nos jours : Panel 1 : Analyse critique des différents accords de paix ; Panel 2 : Que faire face aux revendications du MNLA et d’Ansar Dine ? Panel 3 : Le rôle de la communauté internationale dans la résolution du problème. Tiébilé Dramé a été le modérateur de la rencontre.
La première table ronde a rassemblé au présidium des panelistes comme l’ancien ministre Mohamed Ag Erlaf, l’Inspecteur général Mahamadou Diagouraga, Zeidane Ag Sidalamine. Pour Mohamed Ag Erlaf a passé en revue les accords de Tamanrasset, le pacte national de 1992, ces documents étaient signé avec un accent particulier sur la décentralisation. Une décentralisation à cinq niveaux, qui, sur le terrain s’est concrétisé par trois niveaux. Une décentralisation qui n’a réellement été mise en œuvre qu’en 1999. Et sur 12 domaines de compétences à transférées aux collectivités, seulement trois notamment en matière d’assainissement, d’école et de santé ont été transférées. Un corps de sécurité spécial avait été prévu. Mais du fait de l’insuffisance des moyens de l’Etat, tout cela n’avait pas été mis en place. Ce qui a certainement provoqué la rébellion de mai 2006 conduisant à l’Accord d’Alger.
Pour l’inspecteur général Mahamadou Diagouraga, qui a été Consul général du Mali en Algérie, président du Comité de suivi de l’Accord d’Alger, Directeur général de la Police, il y a lieu de se poser des questions sur ” comment les populations des régions de Kidal, Gao et Tombouctou ressentent le vivre-ensemble qui nous lie au sein de la République “. La République du Mali, dira-t-il, dans ses limites territoriales, n’est pas tombée du ciel ; elle n’est pas tombée comme un fruit mur. Les populations ont cherché à vivre ensemble, mais le colonisateur voulait couper une partie du territoire. Et M Diagouraga de s’interroger sur pourquoi la région de Kidal est souvent le berceau des rébellions. “Quel effort devrons-nous fournir pour que ces populations qui se rebellent contre l’Etat central puissent s’identifier à la République? “, a -t-il questionné. Il a mis l’accent sur la crise de confiance, le climat de suspicions qui prévaut dans les discussions avec les communautés dans le Nord avant de souligner le manque criard de moyens et des besoins de formations des forces armées et de sécurité du Mali.
Pour sa part, Mohamed Ag Erlaf a souligné le fait que surtout dans la région de Kidal, il y avait une administration totalement militarisée qui donnait l’impression que les populations étaient plus ou moins opprimées, devant payer des taxes à la cravache. Il n’y avait pas un seul juge dans la localité pendant longtemps. Il a relevé les insuffisances dans l’application de certains accords notamment par rapport à la question du ” retrait graduel et approprié ” des  forces armées. Pour M. Ag Erlaf, il y a lieu de se demander ” quel type d’armée ou quel type de militaires il nous faut au Nord? “.
Il a cité l’exemple des Français dont des militaires vont en formation en Guyanes ou participent à des sessions d’entraînement à l’endurance en Afghanistan. L’armée malienne, a-t-il relevé, a des efforts à faire pour être aguerrie par rapport aux conditions de vie dans le septentrion. Et Mohamed Ag Erlaf de déplorer des cas de bataillons en plein désert dans lesquels seul le chauffeur attitré sait conduire. «Si quelque chose arrive au chauffeur, vous imaginez que tout le bataillon est perdu. Le Mali, depuis 20 ans a les ratios les plus  faibles du budget national consacrés à la défense, alors que le pays est très étendu, les besoins en sécurité immenses».
Selon Zeidane Ag Sidalamine, les crises dans le Nord sont liées aussi à une décentralisation qui n’a pas été menée comme cela se doit. Le Nord aussi, dira-t-il, doit aller à sa propre auto-évaluation quand on sait que ces dernières années, trois Premiers ministres sont issues de ces régions (Mohamed Ag Hamani, Mariam Kaïdama Sidibé de Tombouctou et Ousmane Issoufi Maïga de Gao). «Le Nord doit s’auto-accuser et s’auto-flageller», a-t-il indiqué.
Pour lui, les différents gouvernements ont géré le dossier du Nord comme ils ont pu. Ils n’ont pas été laxistes comme certains le disent. Il y a peut-être eu des insuffisances de mise en oeuvre et d’accompagnement des accords mais, a-t-il fait remarquer, le drame du septentrion arrive du fait aussi du complot de l’OTAN contre la Libye de Khaddafi.
Et  Zeidane Ag Sidalamine de marteler qu’il faut que la communauté internationale aide le Mali à sortir du «précipice», puisque «nous avons aujourd’hui la possibilité de porter plainte contre cette communauté internationale pour non assistance à peuple en danger».
Différents orateurs dont le président de l’Assemblée régionale de Kidal, Belco Khomeini, le maire de Gao, Sadou Diallo ont mis l’accent sur les négocaitions mais des négocaitions tout en préparant l’armée nationale à la guerre.

Bruno D SEGBEDJI

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3 COMMENTAIRES

  1. la seule solution a parvenir eviter des accort du couteaux au coup
    les accord d’alger les accord de tamarashet
    maintenant s’il faut negocier il faut de vraie negociation avec les vraies information a la population malienne
    on doit tout revoir mali
    -l’armee la formation decentralise les camp de formation au nord pourque l’armee arrete de prendre de guide ds son territoire
    -un fichier electorale informatise pour le respect de la volonte politique du peuple malien
    -juger tous crime comis par le mlna et la junte

  2. ” Comment arriver à mettre fin à ces rébellions répétitives?…” : Moi je ne sais pas répondre à cette question, mais je me dis que c’est une bonne question, et je suis sûr que nos Élites sortis des meilleurs écoles trouveront la réponse, un jour. Aujourd’hui, nous attendons de l’armée malienne qu’elle fasse son <>… Au fait quel est le rôle d’une armée nationale ?… Même si elle libère le Nord, ça ne suffira pas. Je croyais que le rôle de l’armée; c’est de défendre l’intégrité territoriale, défendre les institutions, l’ordre et la paix de l’État… Mais son rôle est-il de faire l’entente entre les gens… Quand une nation est composée de gens de couleur de peau différente et de gens d’ethnies différentes. Il revient aux gens eux même de trouver les moyens de s’entendre. Et pour cela; il faut respecter, se faire respecter se respecter, se considérer les uns les autres… Quelque soit son rang, ne pas se croire supérieur à son prochain. Il ne doit y avoir ni maîtres ni esclaves… ” Ni maître ni serviteur…

  3. PAS DE PARDON NI D’AMNISTIE TANT QUE LE NORD RESTE AUX MAINS DES MALFRATS.

    “DEBOUT SUR LES REMPARTS, NOUS SOMMES RESOLUS DE MOURRIR, POUR L’AFRIQUE ET POUR TOI MALI…”

    LOGES, NOURRIS, BLANCHIS, SOIGNES ET ARMES SUR NOS MAIGRES RESSOURCES, CEUX QUI ONT PRETES CE SERMENT DEVANT LE DRAPEAU ONT ABDIQUE. Qui sechera nos larmes?

    PEUPLE DU MALI, IL EST TEMPS DE PRENDRE TON DESTIN ENTRE TES MAINS

    AUTANT IL EST *****URGENT**** POUR LES POPULATIONS DU NORD DE COMMENCER LA *****RESISTANCE(les militaires du CNRD+E ont abdique)****** CONTRE AQMI ET LES AUTRES CAFARDS, AUTANT IL EST IMPERIEUX QU’A BAMAKO , KATI ET « AU SUD », ON ENTAME LA **** »DESOBEISSANCE CIVILE »***** JUSQU’AU JOUR OU LA JUNTE NOUS LAISSERAIT RESPIRER.

    Tant que la population dans les villes (Bamako, Kati, Segou Sikasso ect…) ne fait pas pression sur les politiques et les militaires, CEUX-CI NE VONT PAS BOUGER.

    IL EST TEMPS QUE LA CEDEAO COMMENCE LES BOMBARDEMENTS AERIENS. IL NE FAUT PAS « DONNER AUX ANSAR DIENS, INDEPENDANTISTES DOMINES, AQMIENS ET AUTRES CAFARDS DE SE FECONDER INVITRO’LEMENT » ET DE S’INSTALLER.

    « HONTE AUX MILITAIRES QUI SE CACHENT A BAMAKO, KATI, KOULIKORO… ALORS QUE LES 2/3 DE LEUR PAYS SONT OCCUPES. A BAS LE MILITAIRES CITADINS »

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