Avant le parachèvement du processus de paix d’Alger, avant d’appeler les ” patriotes du Mali ” à la vigilance pour s’opposer à toute velléité de partition du pays, d’où qu’elle vienne.
Les partis et mouvements signataires de cette déclaration rappellent que le 5 juin 2015, le gouvernement du Mali, la CMA et la Médiation internationale élargie ont signé les deux documents ci-dessus. Avant de préciser que le Conseil de Sécurité de l’ONU a condamné la violation du cessez-le-feu par les groupes séparatistes à Kidal en mai 2014 suivant la résolution 2164 qui condamne :” la prise inacceptable par des groupes armés notamment le MNLA, de bâtiments administratifs, y compris celui du gouvernorat de Kidal, suivie de celle de plusieurs villes du Nord du Mali “
Ces partis et associations notent que cette violation de cessez-le-feu à Kidal, réprouvée par la résolution 2164, n’a fait l’objet d’aucune sanction ; que le rapport du Secrétaire Général des Nations Unies a révélé que c’est bien la force MINUSMA qui s’est opposée à la reprise de Ber par les forces patriotiques du Mali.
Ils désapprouvent l’exigence de “retrait de la localité de Ménaka des éléments armés de la plateforme et leur retour à leurs positions initiales ” au profit de forces autres que les Forces de Défense et de Sécurité du Mali.
Avant de regretter la poursuite des négociations avec la CMA après la signature par le Gouvernement du Mali et la Plateforme de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger par le truchement de ” Consultations ” (dites préparatoires à la mise en œuvre de l’Accord)
Le MODEC, la CNAS Faso Hèrè, le MP 22 et les autres organisations dénoncent le fait que les observations et commentaires du Gouvernement et de la Plateforme aient été simplement évoqués et non pris en compte de manière détaillée dans le ” Relevé ” à l’instar de ceux de la CMA
Konimba Sidibé du MODEC et Soumana Tangara de la CNAS Faso Hèrè fustigent les dispositions du ” Relevé ” dont la mise en œuvre se traduirait par la partition de notre pays, notamment ” l’insertion prioritaire et majoritaire des combattants de la CMA et des autres mouvements politico-militaires au sein des Forces de défense et de sécurité reconstituées et déployées au Nord “. Ils disent désapprouver la levée des poursuites judiciaires contre les dirigeants du MNLA alors qu’au même moment des enquêtes sont engagées sur les tueries supposées faites par l’armée malienne dans les régions de Gao et Tombouctou
Ces partis et associations saluent ” la résistance que les populations de Ménaka et toutes les forces patriotiques du Mali ont opposée au retour du MNLA à Ménaka ” et demandent instamment au gouvernement de la République du Mali de rendre publiques ses observations sur l’accord formulées dans un document de 12 pages. Ils exigent le redéploiement immédiat de l’armée malienne à Ménaka et à Kidal, et sur tout le territoire du Mali. Avant d’appeler à la mobilisation générale et à la vigilance de tous les patriotes du Mali, pour s’opposer à toute velléité de partition de notre pays d’où qu’elle vienne.
Bruno Djito SEGBEDJI