Au moment où les armées française et malienne remportent des victoires décisives face aux djihadistes et cherchent à éviter une guerre d’épuisement, le MNLA refait surface. Fidèle à sa logique de communication en vue de retourner les opinions malienne, africaine et internationale, le MNLA annonce le contrôle militaire de Kidal. Rappelons qu’en 2006, les accords d’Alger instituaient un retrait de l’armée malienne du Nord du pays au profit des mouvements rebelles touaregs. Mais très vite, cette partie du territoire national malien deviendra, avec l’installation d’AQMI, un sanctuaire terroriste à ciel ouvert. Au juste, que veut le MNLA ?
Ce mouvement qui ne cesse de marteler l’idée d’indépendance de l’Azawad et qui a engagé une épreuve de force militaire contre l’Etat démocratique malien pour faire aboutir cette idée, a pris en otages les populations du Nord-Mali. L’histoire de ce mouvement, c’est l’histoire d’un aveuglement continu sur le sort de ces populations, fait de revendications identitaires et politiques. Certes, il a su bien exploiter le vide créé par l’Etat malien lui-même, qui s’est révélé incapable de mettre en place, de manière pragmatique, de véritables politiques d’autonomie et de décentralisation au profit des populations du Nord.
Mais, l’erreur stratégique fondamentale commise par le MNLA, c’est d’avoir installé dans cette région du Mali la culture de l’insurrection permanente. Et c’est ce mouvement dit laïc qui a invité les territoires islamistes dans la politique du Mali. Le péché originel de la crise malienne, c’est bien le MNLA. Après les crimes d’Aguelhoc, les militaires maliens nourrissent une amertume profonde envers ce mouvement. On voit mal comment les forces du MNLA pourraient réintégrer, à l’heure actuelle, les effectifs d’une armée qu’elles ont, hier, humiliées. Et face à lui, il ne peut ignorer la saine colère d’incompréhension du peuple malien.
Qu’il le veuille ou non, ce mouvement devra payer, dans un Mali redevenu un Etat de droit, un prix élevé pour tous ses crimes. Aujourd’hui, il a perdu toute légitimité politique et surtout militaire. Son annonce spectaculaire du contrôle de Kidal ne saurait faire oublier ce triste constat : depuis sa naissance, ce mouvement manque de vision politique et de stratégie. Il n’apprend rien de ses échecs, tant tactiques que stratégiques. Certes, les guerres nous ont habitué aux retournements les plus inattendus.
Mais le fait d’avoir emprunté l’escalier du terrorisme pour faire aboutir ses revendications politiques va entraîner pour longtemps, son isolement politique, diplomatique et moral. Pourtant, il ne faut pas nier l’importance du sentiment de frustration, les rancoeurs, le mécontentement et les blessures identitaires des populations du Nord-Mali. De même, il ne faut pas nier un certain ancrage idéologique et culturel du MNLA au sein de ces populations. Mais les lois de la république du Mali sont supérieures à celles des communautés qui la composent et on ne doit en aucun cas les enfreindre, avec des armes, quelles que soient les circonstances. Cela, le citoyen malien ordinaire l’a bien compris.
Seul l’Etat malien démocratique possède le monopole du recours légitime à la violence. Dans le Mali d’après-guerre, il faudra faire triompher l’esprit de compromis pour parvenir à une réelle réconciliation entre Maliens. Et quoi qu’on puisse penser de la stratégie du MNLA, l’Etat malien ne fera pas l’économie d’une réponse forte et crédible aux attentes des populations du Nord. Afin d’éviter au Mali de redevenir la terre de terroristes religieux dont la seule religion reste le crime, le vol et le pillage de biens culturels sacrés.
Avec le pillage de manuscrits millénaires à Tombouctou par les djihadistes, le monde entier sait désormais que nous avons affaire à des gens animés par une haine de l’esprit, une haine de la raison. A chaque Malien de travailler à transformer la déraison en raison. Pour le triomphe du bien, le plus sacré pour le Mali : sa renaissance démocratique et républicaine.
Abdoulaye BARRO / lepays.bf
S’il est avéré que les touaregs constituent 11,8% de la population du Nord-Mali, alors il s’agit là d’une dictature d’une minorité en armes sur les autres avec la complicité de la communauté internationale. Si la communauté internationale avalise la politique sordide du MNLA de se rendre haïssable par les autres groupes ethniques au point de justifier sa séparation, c’est créer des précédents pour les autres ethnies. Car il faut se convaincre que personne n’a le monopole de la violence. Légitimer la revendication sécessionniste du MNLA revient à saboter de façon très fragrante l’aspiration des peuples à l’intégration.
qu’il dépose les armes ou pas il doit être maté
La France se bah pour aider le Mali pour qu’il puisse avoir son intégrité térritorial et nous dévons s’avoir aussi que cette Fance ami du Mali à des soucis aussi pour liberer ses hotages, donc il est très important que la france utilise le MNLA dans la liberation des hotages Francais le MNLA est le fils maudit de AQMI car le MNLA, MUJAO, et ANSARDINE sont tous nés dans AQMI, et quel quand soit le mauvai comportemant d’un fils il reste toujour le fils de son père, le MNLA s’ait très bien ou se trouve les hotages Français et son armée est dissous au profit de son père AQMI et actuelemant c’est AQMI ANSARDINE qui ont pris position à KIDAL et la france le sait très bien mais elle n’a pas le soi d’abord avant la liberation de ses hotages.
Les responsables maliens doivent analiser très bien avant de attaquer KIDAl car c’est le MNLA n’est pas seul là bas,il est avec toutes les forces de AQMI et il doit avoir probablemant une négociation entre la FRANCE et LES TÉRRORISTES AQMI S/C MNLA.
alte a ce jeu de roublardises,la seule condition qui vaille pour un accord avec ces gens c est le dépot des armes sinon,ils doivent etre matés comme leurs alliés terroristes.
Bonjour,
Le Mali dispose d’une justice au niveau national et il en existe une, au niveau international, de ce fait, il convient de laisser la justice faire son travail et juger ce qui doit l’être.
Ce n’est pas au MNLA, ni aux milices privées, de rendre justice et de sauver les populations du Nord Mali.
Aujourd’hui, la seule solution pour le MNLA est de laisser, les forces de défense et sécurité du Mali, aidées par la France et la MISMA :
(1) rétablir l’intégrité territoriale du Mali, qu’il a mis en péril et
(2) protéger les populations du Nord Mali, qu’il a contribué à mettre dans l’insécurité.
Aspirant à la non impunité, les populations du nord attendent la libération complète de leurs régions, la réconciliation entre elles et la reconstruction durable, dans l’unité, de leurs régions et du Mali.
En s’appuyant sur la feuille de route, les Maliens sauront s’entendre sur l’essentiel, qui est de sauver durablement le pays.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC/GOUVERNANCE
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