Le Mali, une vraie guerre

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Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a évoqué hier aux Rendez-vous de l’histoire de Blois la guerre au Mali. Et expliqué les tenants de la victoire.

 

 

Cela faisait très longtemps qu’un président n’avait pas dit “ nous avons gagné cette guerre ”. Il n’a pas eu peur du mot alors qu’il y a un déni manifeste : on n’a parlé de guerre d’Algérie qu’à partir de 1999. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a décortiqué hier aux Rendez-vous de l’histoire de Blois les ressorts d’une guerre réussie. Et assumée. Mais aussi assumée car réussie.

 

 

Guerre ou intervention ?

 

 

Contrairement à la Syrie (lire par ailleurs) où le théâtre est beaucoup plus compliqué et où il n’est question, dans le discours du ministre, que d’intervention. Même armée, la nuance est là ; le grand reporter spécialiste des relations internationales Nathalie Nougayrède, nouvelle directrice du Monde, n’a pas manqué de lui faire remarquer.« Tirer des missiles n’est-il pas un acte de guerre ? Mais si l’intervention est courte, on ne parle justement que d’intervention… »

 
Le choix des mots pèse son poids. La guerre, la vraie, celle du Mali par exemple, ne peut se déclencher que lorsque trois vocables sont réunis : légitimité (morale) de l’action, légalité (si une loi internationale est enfreinte) et sécurité. « Est-ce que l’on sent vraiment à Blois que notre sécurité est mise en jeu au Mali ? », lance la journaliste duMonde. Et le ministre de ne pas se démonter : « Nous avons trouvé des centaines de tonnes de munitions, les Français ont bien senti le terrorisme qui menaçait notre propre sécurité sur le long terme. »

 
Les justifications de la guerre sont à géométrie variable. Comme l’a souligné Nathalie Nougayrède, elles dépendent souvent de l’opinion et sont souvent pensées en fonction des conflits précédents. Au Mali, la France a montré qu’elle était prête à prendre des risques. « Les autorités maliennes nous ont demandé notre aide. Nous sommes intervenus car en tant que membre du conseil de sécurité, nous avions la légitimité pour le faire, et aussi la capacité militaire. » L’histoire (coloniale) n’est pas loin non plus, avoue le ministre… Quant aux moyens humains, le ministre en a à maintes reprises souligné l’importance. Pourtant, les troupes françaises n’ont pas échappé aux récentes coupes budgétaires…

 

 

Source: lanouvellerepublique.fr / 12/10/2013 05:35

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