Lundi 04 novembre 2019, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a tenu un discours suite à l’attaque du camp de l’armée à Indelimane qui a fait 84 morts. Selon lui, la situation est très grave. Il ne s’agit plus de condamner, il faut plutôt agir et non faire des déclarations, et continuer de subir.
Nous avons perdu beaucoup de nos compatriotes et cela n’est que malheureusement en train de perdurer. Nous continuerons à égrener nos villages calcinés, rasés avec ses morts aussi longtemps que ce pouvoir sera encore aux affaires. Un pouvoir d’identifier ses ennemis, leurs complices ou mentors. Un pouvoir notoirement corrompu. Quand les dirigeants n’ont pas de compte à rendre aux populations qu’ils gouvernent, cela ne peut conduire qu’à ériger la corruption comme système et mode de gouvernance, et à privilégier les intérêts individuels au détriment de ceux de la nation. Un pouvoir qui échoue à protéger ses populations et leurs biens perd sa raison d’être.
Ce pouvoir nous force au pessimisme, même si nous refusons que demain sera pire, sans réelle conviction, ni en avoir les moyens et preuves d’un optimisme.
A.Kane