Le ton monte entre le Mali et le Front Polisario, qui dispute au Maroc le Sahara occidental. Le mouvement indépendantiste accuse le Mali d’abriter les ravisseurs et les trois otages européens enlevés fin octobre dernier au quartier général du Front Polisario, situé à l’ouest de l’Algérie. Bamako, de son côté, voit d’un mauvais oeil l’entrée illégale sur son territoire d’éléments armés du Polisario.
Bamako, qui a très peu apprécié ces déclarations, réagit en deux temps. Les suspects de ces enlèvements, parmi lesquels on retrouve des Sahraouis, ont été arrêtés en Mauritanie, et non au Mali. Ensuite, comme d’autres sources, le Mali a précisé que le kidnapping opéré fin octobre n’aurait pas été possible sans des complicités locales dans les camps du Polisario.
La tension monte d’un cran, lorsque des militaires sarahouis, sous prétexte de rechercher des auteurs de l’enlèvement, pénètrent illégalement sur le territoire malien, tuent une personne, et en enlèvent plusieurs autres.
Bamako durcit le ton, prend ses distances, et prévient : le Mali n’est pas un terrain vague où des trafiquants de drogues ou bien des complices d’al-Qaïda viennent régler des comptes.
Par RFI