BAMAKO – L’accord au forceps au Mali entre gouvernement et rebelles touareg est un acte politique fort, mais le chemin de la paix reste jonché d’obstacles, avec toujours des interrogations sur la présidentielle de juillet.
“Nous allions tout droit dans le mur si on n’arrivait pas à obtenir” un accord sur la tenue de la présidentielle “dans la région de Kidal” (nord-est), confie à l’AFP un proche du président malien par intérim Dioncounda Traoré.
“Grâce à la France et au Burkina Faso”, principal médiateur des pourparlers, “nous avons évité le clash”, explique cette source ayant suivi de près les négociations.
Le document signé mardi à Ouagadougou entre le gouvernement et les groupes armés touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), prévoit un cessez-le-feu, un retour de l’armée malienne à Kidal et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement.
Un verrou symbolique a donc sauté. Mais “en pratique, les parties (signataires) doivent encore discuter des derniers détails techniques”, a reconnu peu après la signature tant attendue le représentant de l’ONU au Mali, Bert Koenders.
Ces “détails” touchent à “la sécurité, le retour de l’administration, des services essentiels aux populations dans la région de Kidal et la préparation” de la présidentielle.
Il faudra ainsi déployer le matériel électoral sur un territoire de 1.240.000 km2, assurer les conditions de vote d’environ un demi-million de déplacés et réfugiés, alors que des poches de résistance jihadiste demeurent dans certaines zones et que les tensions communautaires nées de l’occupation ne sont pas éteintes..
Pour les analystes, le désarmement des groupes touareg armés, renvoyé à plus tard, est le plus sérieux obstacle au retour à une paix durable au Mali.
“Il faut de la patience”
Dans l’accord, “même si on parle de cantonnement” des groupes armés touareg, “il est difficile de pouvoir les surveiller”, estime le sociologue malien Mamadou Samaké. “On n’a pas réglé tous les problèmes, on a reporté une partie des problèmes” après la présidentielle.
“Le processus DDR (démobilisation, désarmement, et réinsertion) est long. (…) Il faut de la patience, surtout que la machine reste huilée”, analyse un membre de la force africaine Misma.
Pour éviter toute ambiguïté, “il faut que le dispositif qui sera mis en place à Kidal soit de nature à empêcher toute infiltration de terroristes.
Sinon, ça compliquerait les choses”, prévient le chef d’un bataillon africain joint à Gao, la plus grande ville du Nord.
Pressé par une opinion publique voulant “le désarmement sans condition des rebelles touareg” et une communauté internationale voulant éviter “un désarmement rapide et brutal” de ces groupes, le gouvernement malien a en fait opté “pour la ligne médiane”, analyse le proche déjà cité du président Traoré.
C’est que le MNLA est jugé par l’écrasante majorité des Maliens, y compris dans l’armée, comme le principal responsable des malheurs du pays, puisque c’est lui qui, avec les islamistes liés à Al-Qaïda, avait lancé l’offensive contre l’armée malienne en janvier 2012.
Malgre certaines avancees vers une paix souhaitable ,les resultats obtenus restent encore imprecis :
Le desarmement des troupes rebelles pourrait etre effectif seulement durant le dialogue post-electoral.
La terminologie * AZAWAD * apparait toujours dans les documents officiels.
Le traitement de l’Etat Malien et du MNLA sur le meme pied d’egalite pour la mise en application de l’Accord.
Le deploiement de la MISMA/MINUSMA a Anefis et dans la Region de Kidal a-t-il pour but de soutenir l’Armee Malienne ou de s’interposer entre elle et le MNLA ?
La Republique du Mali en tant que Republiqu Unitaire n’est pas reaffirmee clairement dans l’Accord bien que l’on parle de l’unite nationale.
La presence de la MINUSMA dans la Region de Kidal vise-t-elle a neutraliser l’Armee Malienne, s’il le faut, en vue d’assurer l’aplication des decisions de l’ONU au Mali, Etat independant ,membre de l’ONU,en butte a une rebellion armee, qui a ouvert les hostilites ?
Le General Rwandais, General Jean Bosco Kasura, a-t-il ete choisi pour ses qualites diplomatiques et de leadership ? L’Etat Malien a-t-il endosse sa nomination a ce poste ?
Ayant suivi de pres les discussions de Ouaga, je me permets de donner certains conseils pour que le pire soit evite durant la deuxieme phase de discussions .L’objet principal des forums est la reconciliation des Communautes ethniques du Mali. Le pire des choses, dans un pays, est l’affrontement entre Communautes ethniques , ce qui ne peut s’expliquer que par des sentiments de haine et de discrimination. On peut s’attaquer aux brebis galeuses ;mais les communautes en general restent justes car elles sont remplies de bonnes volontes.
1)Le Mali peut se passer maintenant des services du Mediateur de la CEDEAO. De facon manifeste, il a outrepasse ses competences de mediateur. Il a pris fait et cause pour le MNLA, des le depart. Au lieu d’ecouter les positions des deux parties et apprecier les biens-fondes des faits et circonstances,il a pris au depourvu le Representant de l’Etat Malien en presentant un projet d’Accord bien en faveur des rebelles. Il a fait appel a ses amis de la Communaute Internationale dont certains se sont illustres pour leur soutien inconditionnel au MNLA en vue de supporter son projet.
2 )Au cours des pourparlers post-electoraux,il faut refuser de discuter de tout statut particulier pour Kidal car le MNLA s’est engage en face de la Communaute Internationale a respecter l’integrite territoriale du Mali et a renforcer l’unite de la Republique du Mali, Une et Indivisible. Regrettablement, le Mnla continue ,apres la signature de cet Accord ,a parler du « statut juridique et politique du territoire qui fait l’objet de conflit ».A cause du peu de credibilite dont ce mouvement jouit ,resultant de leurs nombreux volte-face et du racisme dont les rebelles font montre,toute forme d’autonomie politique accordee ,risque d’etre utilisee pour demanteler l’Unite de la Republique du Mali, Cependant,la Region du Nord en tant que region defavorisee par rapport au reste du pays, doit beneficier ,pour une periode determinee, d’un Programme Special de developpement economique dans le cadre de la decentralisation administrative .3 )Les Officiers Superieurs rebelles, a partir du grade de Commandant, qui ont deserte l’Armee Malienne pour rejoindre les Rebelles Touaregs ne doivent pas etre reintegres dans l’Armee Malienne, y compris les rebelles qui ont commis des crimes contre les Civils ou detruit les biens et monuments de l’Etat.
4 )Le Mali a ete soumis a des traumatismes et par consequent a un changement brutal de mentalite .La classe politique doit en tenir compte .Les politiciens professionnels qui veulent perdurer au pouvoir en servant en priorite les interets etrangers ,courent un grand risque au Mali d’apres guerre.Le peuple ,surtout la jeunesse ,va exiger une plus grande loyaute envers l’Etat et une meilleure gouvernance faite de justice et d’integrite.Tout en veillant a l’emergence d’une Societe ou prime le droit ,l’Etat s’attelera a definir les droits et les libertes collectifs et individuels qui doivent etre respectes.A ce effet, un expert des droits humains connaissant bien les resolutions adoptees par l’Assemblee Generale dans ce domaine depuis l’Independance des Etats Africains,en 1960. jusqu’a ce jour,devra assister les communautes Maliennes pendant les pouparlers.
5 )L’integration economique de la Region du Nord au reste de l’economie nationale requiert l’execution d’un nombre de grands projets d’infrastructures :
-Le dragage du fleuve Niger pour etendre sa periode de navigabilite et l’acroissement de sa population piscicole ;-
-La rehabilitation de la route asphaltee Bamako /Tombouctou /Gao
-Le trace d’une ligne de Chemins de fer le long de la route ;
-Le developpement de l’electricite et de l’eau souterraine en vue du traitement industriel des ressources naturelles et des besoins energetiques des villes et des grandes agglomerations.A cet effet ,la construction d’un gasoduc apartir de l’Algerie visera a approvisionner les centrales thermiques en gas naturel.Plus tard ce gasoduc servira a exporter le gas vers les grands centres de consommation.Entretemps,l’energie solaire et eolienne sera developpee pour les besoins des villes et des grandes agglomerations,
-Developpement des cultures dans les vallees de l’Adrar et dans les principaux oasis :plantations fruitieres ,legumes,culture du ble dur.
L’Etat Malien conclura les partenariats prets a mener a bien ces grands projets.
Touuuuuuuuuuuuuuu , Môrrrrriyahhhhhhhhh ! une capitulation oui ! et non une négociation ou un compromis !quel est ce malien qui n’a pas eu l’appétit coupé ou le someil perturbé par cette grande farce ? La seconde mort des héros de l’indépendance ? Une forfaiture posée par des individus malsains couverts à jamais d’opprobe et d’infâmie ! et dire que tous les maliens devraient être logés ou loués à la même enseigne ? Qui l’eût cru ce volte face d’un gouvernement en mal d’inspiration et aux abois ?
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