Le centre malien pour le dialogue interpartis et de la démocratie (CMDID) a organisé hier, mardi 14 août 2012, un atelier d’échanges sur la problématique de la violation des droits humains dans le nord du Mali. La cérémonie d’ouverture de cet atelier, tenu au Centra Aoua Kéita, a été présidée par le Directeur exécutif du CMDID, Moumouni Soumano. Cette rencontre, financée par l’Aide de l’Eglise norvégienne, a permis aux participants venus surtout des régions septentrionales du pays d’être édifiés sur la violation des droits humains pour faire des propositions à mettre en œuvre pour assurer leur protection.
Pour le directeur exécutif du CMDID, le choix du thème de cet atelier : ” Echanges interpartis sur les violations de droits humains dans la crise sécuritaire du nord ” est un témoignage clair de l’importance et de l’intérêt que le centre et son partenaire, l’ONG Aide de l’Eglise norvégienne attachent à la préservation de la paix et des droits humains. “Cet atelier a pour but de favoriser les échanges entre les acteurs politiques et les femmes leaders/jeunes militants de partis politiques déplacés à Bamako, sur la situation d’insécurité et de violation des droits humains au Nord du Mali”, a-t-il expliqué.
Il a rappelé que le Mali vit aujourd’hui une double crise institutionnelle et sécuritaire ayant causé des pertes inutiles en vies humaines, et qui a eu un impact dévastateur sur les structures fondamentales de la société comme l’éducation, les systèmes de santé et de justice et le maintien de l’ordre et de la loi ; sans compter les violations notoires et excessives des droits de l’Homme. “Des milliers d’individus ont été exilés en tant que réfugiés ou forcés de vivre en tant que personnes déplacées dans leur propre pays. Des milliers d’autres ont été victimes de viols, violences sexuelles, d’homicides délibérés et arbitraires, à la suite de l’anarchie qui règne en situation de conflit. Les femmes et les jeunes constituant la couche la plus vulnérable de la population sont particulièrement touchés par ces violences“, a souligné Moumouni Soumano.
Pour le directeur exécutif du CMDID, il est établi que le respect des droits de l’Homme représente un socle sur lequel doivent reposer les structures politiques et démocratiques. La paix et la sécurité sont, a-t-il indiqué, non seulement indispensables pour la jouissance des droits fondamentaux mais sont elles-mêmes des droits auxquels tout le peuple malien aspire pour son épanouissement et sa survie.
Selon lui, les droits humains, les libertés publiques, la paix, la justice et la sécurité sont indivisibles. Ils se renforcent mutuellement et constituent de ce fait des défis indispensables dans les efforts pour la réalisation du bien-être du Mali. “Il est donc important que les partis politiques soient conscients de l’existence de ces défis ; mais il faut qu’ils trouvent aussi des moyens créatifs pour s’assurer qu’ils jouent un rôle primordial pour relever ces défis”
Le Directeur exécutif du CMDID a indiqué que cet atelier est la bonne voie pour que les différentes formations politiques participent au renforcement du processus de dialogue mais aussi à la consolidation des efforts de tous les acteurs visant à construire l’unité et à consacrer la solidarité entre tous les Maliens en matière de paix, de sécurité et de respect des droits de l’Homme.
Bruno D SEGBEDJI