La force antidjihadiste du G5 Sahel a subi vendredi 29 juillet la première attaque dans son quartier général à Sévaré. Cet attentat suicide qui a fait 3 morts dont deux militaires et un civil, a été revendiqué par un groupe jihadiste. Ce malheureux incident intervient à trois jours d’une rencontre entre les dirigeants de cette force.
Après cette attaque de la base militaire dirigée par le général Didier Dacko, le chef suprême des armées s’est entouré de ses principaux collaborateurs pour évaluer la situation. Sans grande surprise pour qui sait sa détermination à régler définitivement la crise sécuritaire dans notre Septentrion et le Sahel en général, le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu, dès le lendemain matin, au quartier général du G5 Sahel pour constater les dégâts et pour réaffirmer “la volonté du Mali de combattre le terrorisme”. En chef militaire, la mine grave, il est venu remonter le moral des troupes et réaffirmer la volonté inébranlable des dirigeants des pays du Sahel à faire échec à l’expansion terroriste sur nos territoires. Sur place, le décor donnait froid au dos. Après avoir constaté l’ampleur des dégâts, le président de la République a qualifié l’acte d’impie. Selon lui, rien ne saurait justifier cet attentat revendiqué par Al Qaida. “Cet attentat lâche ne nous détournera pas de notre objectif”, a lancé le chef de l’Etat. Le général Didier Dacko et ses hommes ont fait le tour des installations militaires avec le président de la République et sa délégation, composée notamment du ministre de la Défense et des Anciens combattant, Tiéna Coulibaly.
Le chef de l’Etat a salué la bravoure de ceux qui sont morts sur le champ d’honneur. “Ils sont morts en mission commandée. Ils sont morts dans une mission de haute portée, régionale, internationale et nationale au service de nos peuples, de la défense de nos valeurs, de notre mode de vie, de nos civilisations, de ce qui est universel et nous unit au reste du monde. Ils sont morts, abattus, tués, assassinés froidement par les ennemis de toutes ces valeurs. Rien ne saurait justifier cette horreur”, a-t-il déclaré.
Selon des témoins, un kamikaze à bord d’un pick-up piégé, peint aux couleurs du G5 Sahel, a foncé à vive allure à la hauteur du QG de la Force avant d’exploser à l’entrée du bâtiment, juste après le passage du véhicule de la MINUSMA. La déflagration était si forte que toutes les maisons périphériques ont subi des dégâts matériels. Après avoir sauté le premier verrou (la porte d’entrée), des hommes se sont, ensuite, introduits dans la cour tout en tirant sur tout ce qui bouge, à commencer par la sentinelle qui n’a rien vu venir. Les militaires, malgré l’effet de surprise, ont rapidement organisé la riposte. Au bout de quelques instants, la situation était sous contrôle. Aux premiers échanges de tirs, des terroristes sont tombés. L’un d’entre eux est mort, deux autres ont été grièvement blessés.
Ahmadou CISSÉ
QG ATTAQUÉ ? QUELLE HONTE. COMMENT UN INDIVIDU, FUT-IL KAMIKAZE, PEUT-IL ACCÉDER À UN QG, SURTOUT DE 5 PAYS ? COMMENT PEUT-IL MÊME APPROCHER ? C’EST BIEN. COMME ÇA VOUS SEREZ PLUS VIGILANTS. ENFIN CE SONT LES CHEFS QUI DOIVENT ÊTRE SANCTIONNÉS. UN QG N’EST PAS ET NE DOIT PAS ÊTRE UN GARBAL.
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