Le flou plane toujours sur l’attaque survenue, dimanche 3 janvier 2021, à Bounti. Néanmoins, le Médecin sans frontière apporte des précisions.
L’attaque de Bounti, au centre du Mali, dimanche 3 janvier 2021, continue de semer la confusion dans les cœurs. Au même moment où les villageois dénoncent le massacre de plusieurs civils, la force Barkhane annonce avoir neutralisé des terroristes dans la zone. Des civils auraient-ils été pris pour des terroristes ? L’assurance a été donnée qu’aucune erreur du genre n’était possible. Nos confrères de Radio France international (RFI) rapporte que Barkhane « affirme de nouveau ce soir [mercredi soir ndlr] n’avoir utilisé aucun hélicoptère ». La même source indique que le porte-parole des Forces armées maliennes « confirme la version française et soutient que le récit d’une frappe contre des civils relève de la “propagande”. Cette source militaire lui aurait spécifié qu’“il n’y a ni femmes ni enfants parmi les blessés”.
Le Médecin sans frontière (MSF) a néanmoins apporté des éléments de précisions, mercredi 6 janvier 2021, sur cette attaque. “Les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) ont pris en charge huit blessés graves suite à des bombardements sur les villages de Bounty et Kikara, dans le centre du Mali, le dimanche 3 janvier 2021”, a indiqué le MSF dans son communiqué. Selon la même source, ses équipes sont intervenues suite à un avertissement donné par les habitants indiquant “la présence de blessés ayant besoin de soins médicaux urgents”. Les blessés ont alors été conduits “vers le centre de santé de référence de Douentza”, indique le MSF.
Toujours selon les précisions du MSF, les huit blessés pris en charge “présentaient des blessures par balles et des lésions dues à des explosions”.
Fousseni Togola