L’Accord préliminaire de Ouagadougou est-il compromis?: Les rebelles ont repris les armes

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negociation.MnlaLeurs attaques ont fait 2 civils tués, 8 militaires blessés et 4 Kamikazés tués

 

 

Le 18 juin 2013, un accord préliminaire a été signé à Ouagadougou au Burkina Faso entre le Gouvernement du Mali et les groupes rebelles du nord, notamment le Mnla-Hcua. Ledit accord a permis l’organisation de l’élection présidentielle du 28 juillet et du 11 août qui a porté le président Ibrahim Boubacar Keïta à la magistrature suprême du Mali. L’accord signé demande aux deux parties de respecter l’intégrité territoriale du Mali, tout en garantissant la tenue de pourparlers de paix soixante (60) jours après l’installation du nouveau pouvoir, afin de décider du statut de la partie septentrionale de notre pays.

 

 

La tenue de ces pourparlers de paix vient d’être compromise par l’action des groupes rebelles qui ont annoncé, jeudi dernier, leur décision de suspendre les négociations avec le Gouvernement malien.

 

 

Pourtant, après son investiture le 4 septembre 2013 comme président de la République du Mali, le président Ibrahim Boubacar Keïta a accordé une audience aux représentants des groupes armés (Mnla, Hcua, Maa). Au cours de cette rencontre avec IBK, les représentants des rebelles du Mnla, du Hcua et du Maa avaient affirmé être “soucieux de préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale de la République du Mali” tout en rassurant ne pas “utiliser la violence comme moyen d’expression”.

 

 

Une semaine après ces promesses faites au chef de l’État, les rebelles du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (Mnla) du Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (Hcua) et du Mouvement arabe de l’Azawad (Maa) ont annoncé, le jeudi 26 septembre, leur décision de suspendre les négociations avec les autorités maliennes. Les rebelles ont aussi annoncé leur retrait des structures de mise en œuvre de l’accord prélimaire signé le 18 juin à Ouagadougou.

 

 

Depuis ce revirement de position qui n’a guère surpris les Maliens, qui pensent fermement que seul le langage de la force peut ramener les rebelles à l’ordre, les rebelles du Mnla, du Hcua et du Maa multiplient les actes de violences contre les militaires maliens en poste dans les régions du nord.

 

 

En fin de semaine écoulée, le vendredi 27 septembre, des militaires Maliens en poste devant une banque (la Bms) à Kidal ont été la cible d’une attaque à la grenade qui s’est soldée par deux militaires blessés. Selon nos informations, c’est deux grenades que les assaillants ont jeté sur les gardes nationaux qui assurent la sécurité devant l’agence Bms de Kidal. Deux (2) de ces gardes ont été blessés.

 

 

Le lendemain, samedi 28 septembre, un attentat-suicide par voiture piégée conduit par 4 rebelles a visé le camp militaire de Tombouctou où se trouvent les forces armées maliennes. Sur le coup, les quatre (4) rebelles ont été tués. Aussi, deux (2) civils ont-ils été tués. Six (6) soldats maliens ont été blessés.

 

 

A ces actions de violences qui ont visé les forces maliennes, s’ajoute le caillassage, il y a deux semaines, d’une délégation ministérielle à Kidal. C’est dire que la mise en œuvre de la première priorité du président IBK, qui est le respect de l’intégrité territoriale et la réconciliation nationale, s’annonce difficile.

 

 

Modibo KONÉ

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2 COMMENTAIRES

  1. Les rebelles, djihadistes, indépendantistes ne recherchent que des postes juteux, des rançons, du trafic d’armes et de drogues, comme toujours. Ils espéraient que l’arrivée d’IBK aurait permis de partager le gâteau avec les leaders putschistes. Les autres putschistes et les rebelles/djihadistes/indépendantistes n’ayant rien récolté, il est pratiquement normal qu’ils reprennent leur jeu favori. Il n’y a pas 10 000 solutions: OU ON LEUR LIVRE UNE GUERRE IMPLACABLE JUSQU’A EXTERMINATION EN CHERCHANT TOUT DE MEME A CREER DES EMPLOIS POUR LES DESOEUVRES QUI REPRESENTENT DES PROIES FACILES, COMME AU NIGER, COMME EN ALGERIE, COMME UN PEU PARTOUT DANS LE MONDE. OU ON ADOPTE LA SOLUTION MALIENNE, CENTRAFRICAINE OU CONGOLAISE: ON LEUR DONNE CE QU’ILS VEULENT ET CA SE REPETE INDEFINIMENT…
    IL EST URGENT QUE LA SOCIETE CIVILE MALIENNE, L’ASSEMBLEE NATIONALE, LA JUSTICE, L’OPPOSITION NAISSANTE EN LIEN AVEC LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE COMMENCENT A ELEVER LA VOIX POUR QUE LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DIARRHEIQUE D’IBK COMMENCE VRAIMENT A TRAVAILLER.

  2. Depuis le déclenchement de l’opération anti djihadiste au Mali, j’ai une idée originale qu’aucune personne n’a pensée même pas en AFganistan et au Pakistan. J’ai discuté de mon idée avec un cousin sarakolé. Je lui ai proposé d’ouvrir un magasin de pièces détachées de djihadistes comme ces fous sont volontaires pour se mettre en morceaux. Cela fera certainement l’affaire des charlatans et autres petits marabouts qui excellent dans le commerce de pièces humaines. J’ai aussi pensé au MNLA pour nous fournir en pièces humaines car façon dont j’ai vu l’armée malienne déterminer à les mater, je me suis dit que le fauves ne pourront pas tout dévorer, donc il n’y aura pas rupture de marchandises. Pour ceux qui veulent souscrire à la création de notre Société Anonyme (SA), les actions ne coûtent que 20.000 F CFA dont le nombre est illimité jusqu’à l’éradication complète du terrorisme dans le Sahel.

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