« Ensemble, lutter contre la prolifération des armes légères, c’est ensemble promouvoir un développement durable et une paix sociale », tel est le slogan utilisé par la Commission Nationale de Lutte Contre la Prolifération des Armes Légères au Mali (CNLCPALM).
Une conférence sur la lutte contre la prolifération des armes légères et des petits calibres s’est déroulé le Jeudi 26 mai 2011, à la Maison de la Presse. C’était à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la prolifération des armes légères.
Etaient présents à cette conférence, les acteurs politiques, les porteurs d’uniformes, les étudiants, les communicateurs traditionnels, les artistes et les familles fondatrices de Bamako ainsi que les représentants de la Présidence de la République. L e représentant des communicateurs traditionnels a, dans son adresse, salué la tenue de ladite conférence tout en martelant que cette lutte est noble et que tout bon patriote a une part de responsabilité à jouer afin de la mener à bien pour le bien-être du pays. M. Baba Berthé, ministre secrétaire général de la présidence a abondé dans le même sens tout disant que la lutte contre la prolifération des armes légères est une affaire de l’ensemble du pays et non pas seulement les militaires et les policiers. Car, dit-il, il n’y a pas de développement sans la paix et la sécurité du citoyen lambda. Il a alors demandé que, ensemble, on épaule les porteurs d’uniformes et la commission pour faire du Mali et du Continent africain un continent sécurisé et sans prolifération d’armes légères. Par ailleurs, l’ancien ministre M. Zeïny Moulaye, l’initiateur de la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères, est intervenu en faisant un exposé pertinent sur les causes et provenances de ces armes légères. Il évoquera dans son exposé que l’insécurité au Mali, de 1990 à 2011, a toujours été déplorable et constitue une grave menace pour le développement du pays. Il a fait ressortir également la responsabilité Américaine et Européenne sans oublier celle de certains pays Africains dans la fabrication d’armes légères. Selon lui, l’Europe a un capital de 128 milliards de dollars dans la vente d’armes et elle est dans le top 100 des fabricants d’armes.
Au cours des recensements d’armes en Afrique, 10 millions d’armes ont été recensées au Nigeria, 3 millions en Afrique du sud, 140 milles au Kenya et 9 millions en Angola, sans compter celles qui circulent encore de façon clandestine.
Zeïny Moulaye a évoqué que 150 conflits ont été favorisés dans le monde par les armes légères depuis la fin de la seconde guerre mondiale à nos jours (1945-2011). Car, soutient-il, l’Europe et les Etats-Unis se sont profités après cette désastreuse guerre d’enrichir leurs économies dans la vente d’armes.
Les armes légères agrandissent la gravité de beaucoup de guerre et ont occasionné la mort de plus de 20 millions de personnes pendant les guerres. Elles ont handicapé 15 millions de personnes et plus de 200 millions de personnes déplacées. Les armes légères ont propagé, selon Zeïny Moulaye, des milliers de mercenaires à travers le monde. Avant de conclure que
Les conséquences de la prolifération d’armes légères sont entre autres, la violation des droits humains, la crise économique, la déstabilisation des institutions républicaines et démocratiques et l’appauvrissement structurel de nos Etats.
Dognoumé Diarra