BAMAKO, 3 août (Xinhua) — Le scrutin présidentiel, dont le 1er tour vient de se tenir le dimanche dernier sur l’ensemble du territoire national mais aussi dans les représentations diplomatiques et consulaires à l’étranger, comporte plusieurs enjeux pour le Mali, dont la paix et la stabilité durables.
Un des sujets qui alimentent de nos jours beaucoup de milieux intellectuels au lendemain de ce scrutin, est la paix et la stabilité. Selon certains analystes, elles resteront pour les nouvelles autorités un défi non seulement de taille mais aussi et surtout urgent avant toute autre initiative de prospérisation du pays, malgré les efforts du gouvernement de transition.
Cela se précise mieux quant on se réfère à l’urgence avec laquelle l’accord préliminaire du 18 juin a été conclu à Ouagadougou entre le gouvernement de transition et le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et assimilés. Cet accord visait à permettre la tenue du scrutin présidentiel sur l’ensemble du territoire pour la mise en place d’autorités légitimes qui poursuivront les pourparlers afin d’aboutir à un accord de paix définitif soixante (60) jours après l’élection du Nouveau Président selon une des clauses du dit accord préliminaire.
Ainsi, on peut comprendre aisément les priorités de l’agenda du nouveau président une fois élu et investi relatives à la Paix et à la Réconciliation nationale.
Aujourd’hui il faut reconnaitre que sans l’organisation réussie de ce scrutin présidentiel, il sera impossible d’asseoir des bases fiables et durables de paix au Mali. Cette paix qui est restée très fragile pendant toute la durée de la transition et ne saurait se bâtir sans des autorités démocratiquement élues. Parce que ce nouveau pouvoir disposera du temps et des moyens nécessaires pour ce faire.
Le président de la République par intérim le Pr Dioncounda Traoré dans une de ses adresses récentes à la Nation malienne était revenu sur la même question en indiquant que le gouvernement de transition ne dispose ni du temps ni des moyens nécessaires pour résoudre certaines questions qui ne pourront avoir solidement des réponses qu’avec des autorités légitimes.
Cela dit, cette élection doit permettre de poursuivre le dialogue avec notamment les mouvements insurrectionnels à l’instar du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) dans le but d’aboutir à une paix et une stabilité durables, préalables et indispensables à tout développement.
Par ailleurs, il est tout aussi important de savoir que cette crise a permis de mettre à nu les nombreuses insuffisances au sein de l’Armée malienne. Donc, cette élection qui installera de nouvelles autorités sur une bonne période permettra de restructurer cette armée. Il s’agira aussi de la doter des moyens logistiques adéquats afin de lui permettre de jouer son rôle de défense du territoire national et de consolidation de la paix et de la stabilité. Toute action permettra à coup sûr de barrer la route à des envahisseurs jihadistes perturbateurs de paix et de quiétude sociales.
Selon un haut responsable du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale du Mali : “la paix est la condition sine qua nom avant tout autre projet une fois que le nouveau président sera élu et investi. Vous savez, il n’y a pas de développement sans paix donc les nouvelles autorités qui succéderont au gouvernement de transition doivent parachever les oeuvres déjà entamées par la transition dans le sens de la consolidation de la paix notamment avec les mouvements insurrectionnels et il faut insister la dessus cette paix est indispensable et préalable à tout développement au Mali.”
Quant à un autre responsable militaire du ministère de la Défense et des Anciens Combattants du Mali : ” la réussite de cette élection doit ouvrir à un processus de paix durable pour le Mali et cette crise qu’on a vécue, a permis d’en tirer beaucoup de leçons à partir des quelles il faut comprendre l’urgence d’une restructuration de l’armée afin qu’elle soit en mesure de jouer toute sa partition par rapport à la meilleure sécurisation des personnes et de leurs biens mais aussi pour la défense de l’ensemble du territoire national. Par ailleurs j’espère que le nouveau pouvoir démocratiquement mis en place ouvrira un dialogue responsable dans le but de garantir à notre pays une paix et une stabilité durables au bonheur de tout le peuple malien.”
Cette élection qui a bénéficié de la bonne mention de plusieurs missions d’observation internationales pour ses conditions de transparence et d’équité, peut déjà donner de l’espoir sur cette question de paix et de stabilité. Il revient d’ores et déjà aux candidats et au peuple malien de donner l’exemple en adoptant des comportements favorables à la paix et à la stabilité en acceptant le résultat des urnes.
French.news.cn 2013-08-03 19:08:26
I hope, there will be a long term of peace for Malian people. They have stop fighting, focus on their lives, and the development of their country.
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