La mitrailleuse : Une arme dévastatrice

0

Notre pays est en plein guerre. Avec le soutien des forces armées françaises et des pays africains frères, la victoire ne peut être que certaine. Cependant, une guerre contre des individus qui sont pressés de mourir pour rentrer au paradis n’est pas facile à gagner.

Le rôle que joueront les mitrailleuses dans ce genre de bataille sera déterminant.

La mitrailleuse est une arme à feu à fonctionnement automatique, chambrée pour une munition de calibre inférieur ou égal à 15 millimètres, les armes similaires de calibre supérieur étant généralement appelées « canons automatiques » ou « mitrailleurs ». Son objectif est d’offrir une puissance de feu maximale par une capacité au tir en rafales soutenue, ainsi qu’une portée pratique supérieure à celle d’une arme individuelle. Son apparition est souvent considérée comme l’un des éléments majeurs marquant l’entrée de la guerre dans l’ère industrielle.

Mitrailleuse sur véhicule blindé

Lorsque le char d’assaut apparaît, la mitrailleuse devient l’une de ses armes essentielles, lui permettant de s’en prendre efficacement à l’infanterie donc de s’en protéger. Si le canon devient par la suite son arme principale les chars embarquent encore souvent au moins une mitrailleuse pour se protéger de l’infanterie.

Ces armes y sont placées diversement, on trouve des mitrailleuses coaxiales de l’arme principale donc utilisant sa conduite de tir. Celle-ci permettait d’améliorer les succès du tir au canon. La justesse du pointage pouvait ainsi être testée par un premier tir à la mitrailleuse qui s’il était réussi permettait de tirer au canon en sachant que le pointage est le bon. Cette méthode est devenue obsolète avec l’avènement de systèmes de conduite de tir de plus en plus sophistiqués permettant des distances de tir de plus en plus longues depuis des véhicules en mouvement avec des temps de pointage de plus en plus brefs. La mitrailleuse coaxiale permet également de « traiter » rapidement des objectifs dits « mous » (« non blindés »).

Les mitrailleuses de glacis, qui permettent de balayer l’avant du véhicule pour la défense rapprochée, restèrent très répandues jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La mitrailleuse antiaérienne, située sur le dessus de la tourelle, se révéla utile dès la Guerre civile espagnole lors des combats dans les milieux boisés ou urbains, en couvrant l’ensemble du véhicule à partir d’un point en hauteur, son inconvénient principal qui était la vulnérabilité du servant, étant maintenant souvent résolu par un usage télécommandé, gardant l’utilisateur sous un blindage. D’autres points de montage tels que des tourelles secondaires (très en vogue dès les années 1920) ou bien à l’arrière de la tourelle, sont aujourd’hui abandonnés.

Principes de fonctionnement et technologies

Même s’il existe quelques modèles héritiers des modèles de Gatling (les “minigun” où l’ancienne manivelle est remplacée par un moderne moteur électrique ou hydraulique), depuis les travaux de Hiram Maxim une arme automatique utilise en général l’énergie produite par le départ de la munition précédente pour réapprovisionner et tirer de nouveau.

C’est alors la pression des gaz qui permet de renvoyer la culasse en arrière et d’éjecter la douille, en comprimant un ressort, dit récupérateur. Ce dernier va ensuite, ramener la culasse en position de tir, en poussant une nouvelle munition dans la chambre, celle-ci est percutée et le cycle reprend. Cependant, l’arme tirant des munitions assez lourdes et puissantes, comme celle d’un fusil réglementaire, ce procédé est peu satisfaisant et il est même dangereux d’utiliser des mécanismes simples, comme les culasses non calées des pistolet mitrailleurs. Le canon et la culasse doivent rester solidaires et étanches, le temps que la pression des gaz consécutive à la combustion de la cartouche atteigne des niveaux raisonnables. Ce besoin entraîne donc la présence d’un dispositif de verrouillage, puis de déverrouillage de la culasse, plusieurs principes coexistent pour le remplir. Certaines nations furent handicapées par le choix de leur munition standard de fusil au XIXe siècle, au cours duquel elle avait adopté des munitions avec une douille à bourrelet et non à gorge, ce type de munition posant plus de problèmes pour l’éjection des étuis et donc plus d’incidents de tir.

Un des plus courant, est appelé « emprunt de gaz », il consiste à récupérer les gaz de la charge propulsive assez loin sur la longueur du canon, par une lumière, donc quand la balle va bientôt quitter celui-ci, la pression de ses gaz encore assez élevée pousse alors sur un piston qui entraîne le déverrouillage de la culasse. Le blocage de celle-ci peut être réalisé sous diverse forme, existe les culasses rotatives, où le pivotement de celle-ci engage des tenons dans la carcasse de l’arme (système Kalachnikov), ou des modèles basculants. Des variantes d’emprunt de gaz, n’utilisent pas de piston, mais les gaz prélevés agissent directement sur un autre point de la culasse.

Autre système, très employé, celui dit « à court recul du canon », dans celui-ci, la culasse et le canon reculent ensemble sur quelques millimètres, avant d’être séparés, la culasse continuant son recul toute seule. C’est le système employé par la MG-34 et ses descendants. Des modèles avec un recul solidaire plus long, seront aussi expérimentés, comme sur le Chauchat, mais les difficultés mécaniques, les rendront beaucoup moins satisfaisants, même si dans l’absolu, ils devraient être meilleurs en termes de vitesse initiale et de précision, car l’ouverture se produit après que la balle a quitté le canon.

Plus moderne et moins répandu, l’« amplification d’inertie » (qui équipe la “AA-52”), où la culasse est composée en deux parties séparée par un levier, une tête qui obture le canon et un corps massif. La tête recule mais du fait des rapports de longueur du levier et de la masse du corps, l’ouverture est alors très lente, ce principe combine la simplicité des culasses non calées et la sécurité de celle qui le sont.

Alimentation en munitions

Autre problème à résoudre pour fournir un tir continu, l’alimentation en munitions, là encore plusieurs systèmes ont été envisagés et employés. Le plus efficace et répandu de nos jours, au moins sur les mitrailleuses moyennes et lourdes, est l’alimentation par bandes. Actuellement celles-ci sont métalliques et dites « désintégrables », c’est-à-dire que chaque maillon utilisé se détache du suivant durant la phase d’utilisation et donc est éjecté comme l’étui au lieu de demeurer en l’état et d’encombrer. Auparavant elles pouvaient être fabriquées en tissu, selon le système mis au point par Maxim. Elles sont généralement enfermées dans des boites adaptées à l’arme, pour les utilisations mobiles, souvent appelées chargeur d’assaut. À défaut un homme, le « pourvoyeur », doit veiller lors du tir à guider la bande dans l’arme. Même si les mitrailleuses actuelles peuvent être transportées et servies par un seul homme, il est souvent assisté d’un pourvoyeur qui transporte des canons de rechange et des munitions, et plus généralement tout le groupe de combat est mis à contribution pour l’emport des munitions destinées à leur mitrailleuse.

Les chargeurs sont utilisés la plupart du temps par les armes très mobiles comme les fusil-mitrailleurs. Ils sont de formes et de contenances très variables selon les pays et les époques. On trouve ainsi à côté des traditionnels modèles droits, des semi-circulaires qui gagnent ainsi en compacité en profitant du profil biseauté de la cartouche et des circulaires, sortes de tambours de grande capacité mais souvent bruyants, pesants, difficiles à charger et peu fiables. L’arme est généralement destinée à être utilisée en position allongée donc le chargeur est parfois placé sur le dessus, comme sur le BREN britannique ou le Degtyarev DP 28. Les capacités des chargeurs vont de vingt à soixante quinze coups. Certains systèmes inspirés de la Gatling, en particulier japonais, s’alimentaient par l’effet de la seule gravité via un entonnoir où un servant jetait les munitions. Leur fiabilité laissait à désirer et ils limitaient trop la cadence maximale.

Pointage et visée

Les organes de pointage et de visée, utilisés sur une mitrailleuse, dépendent en grande partie de l’utilisation qui est faite de l’arme. Les plus simples sont ceux utilisés dans une utilisation en tant que fusil-mitrailleur, un simple bipied souvent repliable sert à appuyer l’arme pour le tir, et la visée se fait au moyen d’une hausse et d’un guidon, certaines des mitrailleuses les plus modernes sont équipées de lunettes, mais plus dans le but de faciliter le repérage d’objectifs que d’assurer une précision de tir. L’utilisation à la hanche ou épaulée est en général proscrite du fait du recul de telles armes, qui les rendent dangereuses et complètement imprécises. Un usage souvent constaté, fut par contre le tir à deux hommes, le pourvoyeur portant et calant l’arme pendant que le mitrailleur pointe et fait feu.

Destiné plus à la défense ou aux tirs d’appui, les trépieds rendent l’arme beaucoup plus stable, ils permettent ainsi de réaliser des tirs indirects sur une zone que l’ennemi occupe ou va traverser. Le tir dans ces conditions est alors souvent dirigé par un observateur équipé de jumelles. Certains affûts peuvent aussi se transformer pour permettre le tir contre avions, comme celui de la MG-34. Une autre variante principalement observée chez les soviétiques, est un petit affût à deux roues, qui bien que plus lourd que le traditionnel trépied, à l’avantage d’être tiré et non porté, il est en outre plus stable et pourvu d’un petit bouclier qui abrite les deux servants pendant le tir. Son principal avantage qui était de diminuer la fatigue lors des longues marches d’approche, disparait néanmoins avec la motorisation de l’infanterie, à laquelle il ne survit pas.

Pour les tirs à partir de positions fixes ou par exemple à partir du pont d’un navire un affût à chandelier est utilisé, c’est un simple poteau métallique maintenant l’arme à hauteur de tir pour être servie debout. En casemate, comme sur les mitrailleuses de glacis des chars ou dans un blockhaus, on utilise alors souvent des affûts à rotules qui permettent d’orienter l’arme sur un large champ vertical et horizontal, tout en protégeant le servant. Un autre montage très courant est le tourelleau, où le mitrailleur officie au centre d’un cercle sur lequel le support de mitrailleuse peut se déplacer, on trouve ce type de support sur les toit des blindés ou de certains camions, les plus modernes sont motorisés et télécommandés.

Plus complexe, la tourelle dans laquelle l’arme et le servant sont braqués en site, la plupart du temps de façon motorisée. Elles sont le plus souvent dotées de plusieurs mitrailleuses, généralement deux ou quatre. Une de ses principales application fut la défense des avions multimoteurs, rôle dans lequel on trouvait de nombreux types de tourelles destinées à couvrir différentes parties du champ défensif de l’avion. La plus ancienne est la tourelle arrière, d’abord simple mitrailleuse sur pivot, placée en avant de dérive, elle céda la place à de véritables tourelles motorisées à deux ou quatre mitrailleuses situées elles derrière la dérive donc bénéficiant d’un champ de tir non obstrué par un quelconque obstacle. Les tourelles supérieures et inférieures couvraient respectivement le dessus et le dessous de l’avion avec des débattements importants en site. Le secteur le plus vulnérable fut souvent l’avant du fait des vitesses de rapprochement lors de ce type d’attaque, les tourelles de menton motorisées y apportèrent une réponse au moins partielle. On trouvait aussi des mitrailleuses de sabords pour protéger les côtés et des affût pointés par périscope, permettant de couvrir le secteur inférieur à partir de trappes. Les tourelles furent aussi utilisées par la marine sur de petites unités souvent fluviales et côtières, les grands bâtiments utilisant plus souvent des affûts chandeliers.

Dans d’autre cas, la mitrailleuse est fixe et pointé avec l’ensemble du véhicule, c’est le cas des avions de chasse et de certains véhicules blindés.

Déclenchement du tir

Le moyen le plus courant de déclenchement du tir d’une mitrailleuse est la détente mécanique, généralement associée à une poignée pistolet. Certaines armes possèdent des sélecteurs de tir offrant un moyen d’obtenir des rafales (tir automatique) ou du tir au coup par coup (semi-automatique). Une variante de système de détente nommée « papillon » laisse le tireur pointer l’arme par deux poignées placées à l’arrière puis tirer en appuyant du pouce sur la plaque de détente afin d’ouvrir le feu.

L’utilisation d’armes éloignées du tireur, en particulier dans des avions, conduisit dans les années 1930 à des essais de solutions de déclenchement par air comprimé, mais elles induisent une légère mais fâcheuse latence lors de la transmission de l’ordre de tir. L’électricité, agissant par l’intermédiaire de solénoïdes placés sur l’arme, se révéla plus adéquate et s’imposa pour l’utilisation sur divers véhicules (avions et mitrailleuses coaxiales de blindés).

 

Ahmed M.THIAM

Source : Wikipédia

Commentaires via Facebook :