Cette requête est intervenue après que les dirigeants du MAK aient constaté un certain vide médiatique sur le plan local. Mais en réalité, cette demande de financement d’une télévision purement kabyle avec uniquement des ressortissants de la région convaincu de son insolubilité dans « une Algérie uniquement arabe, islamique et dictatoriale » ne sera autre qu’un outil de propagande. Déjà très actif à travers la toile, les cadres de l’Anavad se verraient davantage armé si leur volonté de présence sur le plan audiovisuel se réalisait.
L’ONG américaine qui a accepté d’étudier le dossier acceptera-t-elle de financer ce projet ? D’autant plus qu’en le faisant, elle pourrait glacer les relations diplomatiques entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Algérie. Imaginons un peu que la rébellion touarègue puisse se doter d’un support médiatique à Kidal grâce à une puissance étrangère comme par exemple la Suisse, très proche du mouvement séparatiste. Inutile de dire que les relations entre nos deux pays seront fortement éprouvées. Elles risqueraient même purement et simplement de provoquer une rupture. Le gouvernement malien est invité à devancer de telles velléités de l’Azawad auprès d’une telle ONG américaine dont le dessein est apparemment de réconforter les groupes minoritaires à travers le monde.
Pour le moment la demande est restée sans suite. Mais l’Algérie fera sans doute barrage à ce projet. Offrir une ouverture audiovisuelle à tout mouvement séparatiste, autonomiste ou autre dans un monde globalisé est la pire chose qui puisse arriver à un pays souverain soucieux de préserver l’intégrité de son territoire. Les occidentaux sont très facilement influençables par le genre de discours de victimisation que distillent des mouvements comme le MAK et le MNLA. Leur naïveté cause à certains pays comme le Mali, une crise aussi injuste qu’insensée. Les Etats-Unis d’Amérique ont peut-être déjà instruit à ladite ONG de jeter le projet dans les oubliettes.
Ahmed M. Thiam