Près de neuf mois après l’enlèvement du journaliste Olivier Dubois par un groupe jihadiste au Mali, la famille du seul otage français dans le monde a mis en ligne jeudi soir une pétition pour demander sa libération.
Le texte, visible sur le site Change.org, a pour objectif d'”alerter les citoyens français de la situation et d’interpeller les chefs d’Etats français et maliens sur son cas et demander sa libération”, écrit la famille dans un communiqué.
“Nous ne savons rien. Cette absence d’information et ce silence sont insupportables au quotidien, alors que Olivier est en situation d’urgence”, déplorent la mère du journaliste, sa soeur Canèle Bernard et son conjoint.
“Nos multiples demandes de rencontre avec le ministre (français) des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, afin d’obtenir des éléments concrets sur les démarches entreprises pour libérer Olivier restent sans réponse”, poursuivent-ils, en soulignant que leur seul rapport avec l’Etat français a lieu via le Centre de crise et de soutien du ministère.
“Fin décembre 2021, pour la première fois, la Présidence (française) nous a enfin répondu, par l’intermédiaire de son chef de cabinet, que +les services de l’Etat prêtent la plus grande attention à l’évolution de la situation d’Olivier (…)+, réponse insatisfaisante et dénuée de toute empathie et éludant les éventuelles actions entreprises”, indique la famille.
“En 2022, alors que les deux élections présidentielles vont avoir lieu en France comme au Mali et que le combat du terrorisme reste au coeur de ces campagnes, ce silence à l’égard d’Olivier est d’autant plus étonnant”, écrit-elle dans la pétition.
Le journaliste indépendant de 47 ans, vivant et travaillant au Mali depuis 2015, avait annoncé lui-même son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda. Il est le seul otage français à l’étranger depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée en décembre 2016 à Gao également.
AFP