QUELLE EST LA SITUATION DANS LE NORD DU MALI ?
Les régions de Kidal, Gao et Tombouctou, dans le nord du Mali, échappent totalement au contrôle de Bamako depuis le début du mois d’avril. Ces trois régions sont passées entre les mains de trois groupes islamistes djihadistes : Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Le plus ancien de ces mouvements, Aqmi, est d’origine algérienne. Il est connu pour ses enlèvements d’Occidentaux, qu’il échange contre de fortes rançons. Aqmi est surtout présent à Kidal.
Le Mujao est un mouvement né d’une scission avec Aqmi en octobre 2011. Après avoir chassé les indépendantistes touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) la semaine dernière à Gao, il contrôle cette ville du nord-est du Mali.
Enfin, Ansar Dine est une dissidence islamiste du MNLA. Il est plutôt implanté à Tombouctou, où il vient de détruire des mausolées de saints musulmans au nom de la lutte contre l’« idolâtrie ». Ces trois groupes poursuivent le même but : instaurer une loi islamique rigoriste et intolérante dans l’ensemble du Mali. Jusqu’à présent, ils agissent de concert.
Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) est, lui, en déroute. Délogé de Gao, il s’est replié au nord de Kidal et vers la Mauritanie. Selon nos informations, tous les Touaregs soupçonnés d’être membres ou d’être sympathisants du MNLA sont arrêtés et emprisonnés par les islamistes à Gao et à Tombouctou, depuis la fin de la semaine dernière.
QUELLE EST LA NOUVELLE DONNE RELIGIEUSE ?
Kidal, Gao et Tombouctou vivent sous le régime d’une version extrême de la charia, la loi islamique. Tout ce qui est considéré comme impur est interdit : télévision, cigarettes, football, mixité dans les transports ou sur le marché… Les femmes doivent se couvrir le corps lorsqu’elles quittent leur foyer.
Les destructions des mausolées de Tombouctou par Ansar Dine et de la porte sacrée de la mosquée de Sidi Yahia ont été justifiées au nom de la lutte contre l’idolâtrie.
Il n’y a plus de chrétiens dans le nord du pays. Pour la première fois depuis l’implantation de l’Église catholique à Gao, il y a cent ans, les catholiques ont dû fuir la ville et leurs lieux de culte, leurs réalisations ont été pillées et saccagées.
QUELLE EST LA SITUATION HUMANITAIRE DANS LE NORD DU MALI ?
Sur les cartes des organisations humanitaires, cette région est en rouge. Ce qui indique « une insuffisance grave de l’accès à l’alimentation assortie d’une mortalité excessive, d’une malnutrition très élevée et d’une perte des moyens d’existence » – le dernier stade avant la famine.
Les prix des céréales sur les marchés ne cessent d’augmenter, l’eau potable se faire rare, le commerce tourne au ralenti. « En cette période de soudure, les gens n’ont plus d’autre choix que de s’alimenter avec les semences prévues pour les plantations de juillet » , constate Marc Vaernewyck, directeur du programme Mali pour Handicap International.
Pour autant, les rares hôpitaux qui continuent de fonctionner n’observent pas d’afflux massifs d’enfants affamés. « Les densités de population sont faibles, rappelle un autre travailleur humanitaire. Beaucoup sont partis. Mais on manque de visibilité. »
Dans cette zone difficile d’accès, l’aide humanitaire s’organise lentement autour d’une poignée d’acteurs : Médecins sans frontières, Alima, le Comité international de la Croix-Rouge, Médecins du monde, Handicap International et Solidarités. Les secours arrivent plus facilement auprès des 167 000 personnes qui se sont déplacées au sud ou des 176 000 réfugiés dans les pays voisins.
QUE SE PASSE-T-IL À BAMAKO ?
Le 22 mars, le président Amadou Toumani Touré était renversé sans résistance par des militaires maliens, à quelques semaines de la fin de son mandat. Les putschistes protestaient contre la progression fulgurante des rebelles dans le Nord et l’absence de réaction de l’État. Trois mois ont passé. Les islamistes ont renforcé leur position, le désordre institutionnel règne à Bamako et les autorités, très critiquées, affichent leur impuissance.
Si le gouvernement de transition a officiellement repris les commandes du pays en avril, les ministres restent dépendants de la junte. « Ce gouvernement composé de techniciens n’est sans doute pas assez représentatif des forces politiques du pays, note un observateur étranger.Les États voisins souhaiteraient qu’il s’ouvre à d’autres partis et d’autres acteurs de la société civile. »
Malgré l’incertitude, l’Assemblée a prolongé son mandat, les administrations gardent leurs portes ouvertes et les fonctionnaires sont payés en temps et en heure. « Les autorités ont débloqué des subventions pour acheter des céréales, rapporte un enseignant à Bamako. Elles veulent maintenir le calme et l’apparence de la normalité. Même la télévision ne parle guère de la crise. Les ressortissants du Nord ont l’impression qu’on les oublie. »
QUELLE EST LA POSITION DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ?
Les pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sont de plus en plus inquiets devant l’impuissance des autorités maliennes. Ils brandissent depuis trois mois la menace d’un recours à la force.
Très actifs aux Nations unies, ils défendent auprès du Conseil de sécurité le vote d’une résolution autorisant une intervention militaire étrangère. C’est le sens du texte présenté par la France et qui devrait être discuté aujourd’hui en séance à New York. Mais l’unanimité affichée s’arrête là.
Entre les États d’Afrique de l’Ouest, les avis divergent sur la finalité d’une opération : renforcer les institutions à Bamako ou s’attaquer aux rebelles au Nord.
Autre interrogation, la faisabilité d’une telle mission.Dépêcher les troupes de la Cedeao pour combattre les islamistes au nortord n’est pas envisageable à court terme. Or, ni les Américains ni les Européens n’envisagent d’envoyer leurs soldats combattre au Sahel.
Dernier obstacle, la principale puissance militaire dans la région, l’Algérie rechigne à l’idée d’une intervention internationale si près de ses frontières.LA CRISE
MALIENNE PEUT-ELLE S’ÉTENDRE À D’AUTRES PAYS DU SAHEL ?
C’est la grande inquiétude du moment. Faiblesse des États environnants, montée de la contestation sociale, prolifération des armes qui profitent aux mouvements rebelles, actions de déstabilisation exercées par des islamistes de plus en plus nombreux… les facteurs de déstabilisation sont nombreux.
Pour un des spécialistes de la zone, l’effondrement du Mali, pays modèle de la zone, risque d’en entraîner d’autres. Et le prochain sur la liste est selon lui « le Burkina Faso ». L’année dernière, son président, Blaise Campaoré, a dû faire face à une violente contestation de son armée. Son assise populaire est faible.
La Mauritanie est pour sa part ciblée par Aqmi, et la légitimité du gouvernement est contestée par la rue. Sans grande défense contre les mouvements islamistes venus des pays voisins (Mali et Nigeria), le Niger est confronté à la question touarègue au Nord.
Intervenant la semaine dernière à une table ronde organisée par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi), Jean-Michel Séverino, ancien directeur général de l’Agence française de développement, n’y allait pas par quatre chemins : « À la question : est-ce que le Sahel peut devenir un nouvel Afghanistan, je réponds : ce sera pire que l’Afghanistan. »
la-croix.com / 4/7/12 – 20 H 12
💡 AH LA PRESSE MALIENNE
ON NE PARLE PLUS DE CES FILETTES VIOLEES PAR LE MNLA, ET VOUS LES COMMENTATAIRES SUR INTERNET VOUS PASSER VOTRE TEMPS A VOUS CHAMAILLER,AVEZ VOUS OUBLIER CES FILETTES VIOLEES ET HUMILIEES PAR LES MILITANTS ET COMBATTANT DU MNLA.
CAR FIGURER VOUS QUE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A TENDANCE A PENSER QUE LE MNLA EST PLUS RECEVABLE QUE LES AUTRES BANDITS;
EN REALITE ILS NE DIFFERENT QUE PAR LEUR STRATEGIE D’APPROCHE. 👿
💡
Depuis mars 2012, on n’arrête pas de dire aux Maliens que tant que les fantoches de la CEDEAO et la classe politique pourrie et corrompue qui régente le Mali depuis des décennies auront l’initiative politique, la souveraineté et l’unité du pays seront le dernier de leur souci. Rien que des manigances cette transition foireuse et son ordre constitutionnel vide ; et plutôt moyen d’accompagnement de la partition du pays.
Au lieu de s’en prendre à Sanogo, à l’armée ou à la junte, les Maliens et la société civile feraient mieux d’exiger des politiques de prendre leurs responsabilités en traçant des perspectives patriotiques d’union nationale face aux menaces des ethno-sécessionnistes touaregs et des intégristes du wahhabisme importé.
C’est sur de telles bases que l’armée peut se repositionner sur ses missions de façon efficace. Ce front-avant qu’elle est ne sera solide que si l’arrière-civile tient sur une colonne vertébrale de sursaut national de masse. A méditer au lieu de passer le temps à la disqualifier en perdant de vue les véritables ennemis du Mali : les fantoches locaux et de la Françafrique-CEDEAO-UA.
nous sommes plus protégé par la charia de DIEU, que par le stratagème des hommes.
Il faut aller au Nord et éliminer ces malades, je ne vois pas pourquoi nous attendons? Nous n´avons pas besoins d´aide extérieure, pire leur avale…Qui est l´ONU qd nous sommes attaqués? Conseil de sécurité, ils protégeront nos frères du Nord? CES GENS S´EN FICHENT DU MALI DE NOTRE MALI!!!!!!!
Ces malades islamistes, que je qualifierai de Satanistes qui perdront ici et l´au delà ne font que bluffer, combien on avait dit sur le MNLA et ses armes? Aujourd’hui ils sont ou? les Sardines ou albouida que du bluffe!!!! Dieu est de notre coté, parce que nous sommes pour la vérité et DIEU EST VÉRITÉ, alors réveillons nous et allons bouter ce cancer de nos terres!!!!
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