Le président de la République s’est rendu vendredi 4 janvier à Koulogon pour non seulement présenter les condoléances de la nation aux familles des victimes mais également rassurer les survivants du soutien de l’Etat.
Quatre jours après la tuerie de masse, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a effectué une visite à Koulogon, village martyr. Sur place, le chef de l’Etat a présenté les condoléances de la nation aux familles endeuillées et s’est incliné devant la mémoire des victimes.
À travers ce déplacement sur le lieu du sinistre le président de la République est venu témoigner de la solidarité de la nation aux habitants de Koulogon. Le chef de l’Etat a également instruit à la hiérarchie militaire la mise en place d’un camp de sécurité permanent dans la localité. Il a fait don de dix millions de FCFA et de marchandises à la population.
Le président de la République n’a pas manqué d’appeler au clame et à la sérénité. Comme pour couper court à toute rumeur, Ibrahim Boubacar Kéita a déclaré «qu’il n’est pas exact de prétendre que des éléments de sécurité avaient été improprement retirés de cette zone avant l’attaque fatale. Je pense que cela aussi, ça demande également que l’on fasse preuve d’honnêteté intellectuelle à ce niveau».
Concert de désapprobations
L’attaque de Koulogon a fait plus de trente-sept morts. Les assaillants sont pour le moment dans la nature. Cette énième tuerie de masse a entraîné un concert de désapprobations. Plusieurs formations politiques ont condamné l’acte.
Pour Aliou Boubacar Diallo, président d’honneur de l’ADP-Maliba, «trop c’est trop». Il est temps, selon lui, que l’on sorte des communiqués laconiques et des déclarations pompeuses pour trouver une solution définitive à ce conflit instrumentalisé par certains et transformé en génocide par ceux-là qui veulent mettre dos à dos les communautés. Pour terminer, le candidat malheureux à l’élection présidentielle estime que le gouvernement a une responsabilité historique à propos de ce qui se produit au centre et au nord du «Mali meurtri».
Tout en appelant au clame, l’URD se dit «profondément inquiète de la tournure dramatique prise par les évènements qui secouent la région de Mopti depuis plusieurs mois, liés essentiellement à l’absence de l’Etat dans les localités concernées, à l’inertie et l’incompétence notoire des autorités de facto à juguler la crise.»
Le Parti Convergence pour le développement du Mali (CODEM) a, pour sa part, indiqué avoir appris avec stupéfaction l’attaque du 1er janvier 2019 contre le village de Koulogon dans le cercle de Bankass. Le parti de la quenouille condamne avec la dernière rigueur ces événements tragiques liés à une insécurité chronique sur la majeure partie du territoire national. Elle appelle enfin au clame et à la sérénité.
Sora Bana Sanu