Kouakourou, un village du centre du Mali bloqué par des terroristes

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A cette période de l'année, Kouakourou, encerclé par le fleuve Niger, est uniquement accessible par bateau. © Google Maps
A cette période de l'année, Kouakourou, encerclé par le fleuve Niger, est uniquement accessible par bateau. © Google Maps

Dans le centre du Mali, le village de Kouakourou est soumis à la pression des groupes terroristes. Depuis quelques semaines, il est très difficile pour les habitants d’entrer et de sortir de la ville soumise à une sorte de blocus. Un bateau a été attaqué par de présumés terroristes.

Kouakourou, petit village encerclé par les eaux du fleuve Niger, est uniquement accessible par bateau ou pirogue à cette période de l’année. Depuis « au moins quinze jours », pas une seule embarcation n’accoste ou ne quitte Kouakourou sans être systématiquement fouillée et rackettée par des hommes présentés comme étant des terroristes.

« Ils refusent l’alcool, les cigarettes et même les préservatifs », raconte un habitant.

Résistance

Un blocus et des représailles. L’histoire de ce petit village n’est pas anodine. Pour la première fois au Mali, la quasi-totalité des habitants font front contre les terroristes, au côté d’un petit contingent de l’armée malienne, envoyé il y a quelques semaines pour protéger la localité. Tous sont bloqués comme sur une île, les terroristes maîtrisent l’étroit dédale de canaux et se cachent dans les petites forêts aux alentours. Impossible pour les militaires de les traquer.

Vendredi, un bateau-remorqueur de la compagnie malienne de navigation a été pris pour cible : cinq personnes ont été blessées et sont bloquées à Kouakourou. Des sources sécuritaires à Mopti précisent que pour les récupérer il faut retraverser la zone où ils ont été attaqués. « Impossible pour l’instant ».

Ali Niantao est le porte-parole de l’association des habitants de Kouakourou à Bamako. Il témoigne de l’inquiétude des habitants.

Aujourd’hui Kouakourou est en situation de détresse. La population ne peut vivre que grâce aux stocks qu’elle avait avant.
Par RFI Publié le 30-09-2017

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