Kidal : Les rebelles acceptent de quitter le gouvernorat, mais à condition

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Dans une déclaration rendue publique vendredi suite à leur rencontre avec les délégations des Nations unies, de l’Union africaine, de la CEDEAO et de l’Union européenne à Ouagadougou, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), ont décidé de libérer les locaux du gouvernorat et de la radio nationale de Kidal. Toutefois, Ils posent une condition à la libération de ces établissements publics qui doit intervenir à partir du 14 novembre prochain.

 

Une rue de Kidal, au Mali  © AFP
Une rue de Kidal, au Mali
© AFP

A l’initiative du représentant spécial des Nations unies au Mali et chef de la Minusma, une délégation restreinte du Comité de suivi et d’évaluation de l’Accord préliminaire d’Ouagadougou a rencontré la coordination politique du MNLA, du HCUA et du MAA, à Ouagadougou le 8 novembre 2013, selon le texte.

Lors de la réunion tenue vendredi 8 novembre à Ouagadougou, le MNLA, le HCUA et le MAA ainsi que leurs interlocuteurs ont « passé en revue la mise en application de l’Accord de Ouagadougou et relevé certains obstacles au lancement effectif des pourparlers de paix », précise la déclaration.

« Dans un élan de compromis et pour avancer dans la mise en œuvre rapide de l’Accord préliminaire de Ouagadougou et en particulier vers la deuxième phase de l’Accord devant aboutir à un Accord global de paix, le MNLA, le HCUA et le MAA ont décidé de quitter le gouvernorat et la radio à Kidal au plus tard le 14 novembre en présence de la communauté internationale représentée par la Commission technique mixte de sécurité (CTMS) », peut-on lire dans leur déclaration.

Les groupes armés posent une condition
Par ailleurs, les trois groupes armés « demandent au président du Comité de Suivi et chef de la Minusma de réunir d’urgence la CTMS », « afin de définir les modalités pratiques de mise en œuvre des mesures permettant de garantir la sécurité des populations dans la région de Kidal en particulier et dans l’Azawad en général ».

Les trois groupes « saluent la détermination de la communauté internationale à accompagner les pourparlers inclusifs de paix et à s’assurer de leur début dans les délais prescrits par l’article 21 de l’Accord préliminaire de Ouagadougou », souligne la déclaration signée par Bilal Ag Acharif, secrétaire général du MNLA, Sidi Ibrahim Ould Sidatt, secrétaire général du MAA et Alghabass Ag Intalla, vice-président du HCUA.

Le président de la République avait dénoncé le mardi dernier à Bamako lors de la première réunion ministérielle des affaires étrangères de l’ONU pour les pays du Sahel et du Maghreb en présence du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, que l’occupation des locaux du gouvernorat de Kidal et la station régionale de l’office de Radiotélévision du Mali (ORTM) est une des « situations insupportables». Et avait souligné sa « position de refus face au cas à la situation de Kidal ».
Y Coulibaly

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2 COMMENTAIRES

  1. Le MNLA a la trouille. Il pense qu’en libérant le Gouvernorat et l’ORTM, le Mali va entreprendre des actions de représailles à l’encontre des anciens squatteurs des lieux.

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