Kidal, la ville touareg qui échappe à tout contrôle

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Une rue de Kidal, au Mali  © AFP
Une rue de Kidal, au Mali
© AFP

À Kidal, la ville où ont été enlevés les deux journalistes de RFI, la situation sécuritaire est instable. Le mouvement rebelle du MNLA est aux commandes, et les forces armées maliennes et étrangères sont en sous-effectif.

 

 

Les deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont été tués à Kidal, berceau de la communauté touareg. Dans cette ville du Nord-Mali administrée par les membres du Mouvement national pour la libération de l’Azawad [MNLA], l’armée malienne, les forces françaises et celles de l’ONU peinent à assurer la sécurité.

 

 

Si, en juin dernier, les accords de Ouagadougou ont abouti à la création d’une commission mixte composée des deux parties – armée de Bamako et MNLA – chargée de veiller à la sécurité de la ville, dans les faits, l’armée malienne semble dépossédée de ce territoire.

 

 

“Nos forces [au nombre de 200, le nombre maximum autorisé par le MNLA, NLDR] n’ont pas une marge d’action, qui leur permettrait d’être en permanence présentes sur les différents axes”, explique le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubeyè Maïga, sur l’antenne de FRANCE 24. “Le contingent de la Minusma [200 soldats également, NDLR] qui est là-bas est plus ou moins cantonné. Une affirmation étayée par Abdoulaye Bathily, le numéro deux de la force onusienne. “Nous sommes à moins de 50 % de nos effectifs, et nous avons beaucoup de problèmes logistiques étant donné l’immensité du territoire à couvrir”, s’est-il justifié, sur FRANCE 24.

 

 

Même cas de figure pour la force militaire Serval, faible, elle aussi, de 200 soldats sur place. “Elle ne dispose pas d’effectifs suffisants pour sécuriser la ville”, précise le ministre Soumeylou Boubeyè Maïga.

 

 

“Les troupes de l’armée malienne ne patrouillent pas à Kidal”

Une infériorité numérique, qui complique les opérations des militaires sur place. “Les troupes de l’armée malienne, comme de la Minusma, ne patrouillent pas dans Kidal, car, par la force des choses, Kidal bénéficie d’une sorte de statut à part”, poursuit le ministre. La ville fait en effet partie du processus politique engagé entre Bamako, la capitale au Sud, et le Nord, dans le cadre des accords préliminaires de Ouagadougou. “C’est la seule zone, où la souveraineté de l’État n’est pas effective”, reconnaît le ministre de la Défense.

 

 

Aux commandes de la ville, le MNLA, est cependant aux prises avec une autre faction touareg : Ansar Dine. “Le MNLA tient le centre-ville. Les islamistes d’Ansar Dine, dont le chef a joué un rôle déterminant dans la libération des quatre otages d’Arlit, sont à la périphérie”, explique, au journal “Le Parisien”, Mathieu Guidère, spécialiste du terrorisme.

 

 

En outre, le MNLA, initialement un groupe aux revendications indépendantistes, est un mouvement hétéroclite, précise André Bourgeot, directeur de recherche au CNRS. “Il y a des djihadistes, des narcotrafiquants, parfois des jeunes qui prennent des substances illicites”, commente-t-il sur FRANCE 24. “Les activités criminelles à Kidal sont donc probablement assez fréquentes”, conclut-il.

Charlotte OBERTI 

 

Source: France24.com

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13 COMMENTAIRES

  1. Le titre est on ne peut plus inexact : Kidal est la ville que la France a voulu et exigé qu’elle échappe à tout contrôle. Tout le monde sait qu’à l’arrivée de SERVAL à Kidal, il n’y avait aucun membre actif du MNLA nulle part au Mali, chassé par leurs alliés du MUJAO/ANECARDINE/AQMI. SERVAL a remis en selle le MNLA, l’a armé SACHANT PERTINEMMENT ses connexions avec la mafia terroriste HCUA/ ANECARDINE/ MUJAO/ AQMI (pour qu’ils servent d’indicateurs ? Défendre on ne sait quels intérêts français ?) Bien qu’il y ait des règlements de compte ponctuels à l’intérieur de tout groupe mafiosi, cela n’a jamais empêché des retrouvailles ponctuelles et officielles de temps à autre entre eux à Kidal, à Ouaga ou à Alger. Et tout le monde a vu à la télévision les applaudissements nourris de la population de Kidal lors de l’entrée du petit contingent de militaires maliens dans la ville. Ensuite le MNLA soutenu par SERVAL a organisé les manifestations hostiles de badauds contre le contingent de militaires maliens, les ministres maliens, l’occupation du Gouvernorat par des bandes armées, la claustration de l’armée et du Gouverneur dans quelques recoins de la ville de Kidal.
    En définitive, le citoyen lambda ne sait pas quels individus précis ont logé les balles dans la tête des journalistes de RFI. MAIS LE BONS SENS ELEMENTAIRE VEUT QUE CE SOIT LE MNLA et SERVAL QUI EN SOIENT LES PREMIERS RESPONSABLES (au fond d’eux-mêmes, ils le savent, mais ils ne le reconnaitront jamais, ainsi va la nature humaine). CAR, C’EST EUX QUI ENTRETIENNENT L’INSECURITE A KIDAL EN Y EMPËCHANT ACTIVEMENT LE CANTONNEMENT ET LE DESARMEMENT DES MILICES ARMEES, EN S’OPPOSANT ACTIVEMENT AU DEPLOIEMENT DE L’ARMEE ET DE L’ADMINISTRATION MALIENNES, EN CHASSANT LES TCHADIENS DE KIDAL. SI EVENTUELLEMENT LE MNLA N’A PAS DIRECTEMENT TIRE SUR LA GACHETTE, FORCEMENT DES ELEMENTS DU MNLA SAVENT QUI A ORGANISE CES TUERIES DE JOURNALISTES. Et ce malheureux Djéri Maïga qui reconnait piteusement sur RFI que le MNLA ne peut pas sécuriser son supposé fief de Kidal, fief que la très large majorité des kidalois se tuent à répéter à l’envie, en vain, que le MNLA ne les représente pas. Mais quel intérêt de s’échiner à réveiller celui qui fait mine de sommeiller?
    Tout ceci n’est guère surprenant de la part d’un gouvernement français qui s’empêtre dans les actes contradictoires posés, et chez lui (politique d’emploi officielle d’une part, chômage et taxes à 75% pour tuer les investisseurs d’autre part), et à l’étranger (lutte affichée contre le terrorisme d’une part, soutien au MNLA/HCUA et financement du terrorisme avec les rançons payées à ANECARDINE /AQMI d’autre part). La seule action potable fut l’opération SERVAL ordonnée par les Nations Unies quand les intérêts humains français (6 000 au Mali), les banques, les assurances et les industries françaises au Mali, et le nerf de l’énergie nucléaire française d’AREVA au Niger, étaient menacés par l’envahisseur djihadiste.
    OUTRE LA JUSTICE POPULAIRE QUI N’EST GUERE SOUHAITABLE, LA SOCIETE CIVILE MALIENNE ENTENDUE AU SENS LARGE DU TERME (ASSOCIATIONS, ONG, PARTIS D’OPPOSITION, ASSEMBLEE NATIONALE, JUSTICE…) PEUT ET DOIT REAGIR A L’INTERIEUR COMME A L’EXTERIEUR DU MALI ET DE FAÇON COORDONNEE: A LA RADIO, A LA TELE, PAR DES MARCHES, DES SITTINGS, DE FACON PACIFIQUE, POUR LE MOMENT…

  2. Quand ils libèraient un, ils en kidnapaient plusieurs. Aujourd’hui, à défaut de pouvoir conserver les hotages, ils les tuent. over sea comprendra ce que les maliens ont toujours vecu dans leure chair: le mal du pirate à la langue fourchue…du desert. Depuis la nuit des temps.

  3. Les Touareg n’ont jamias bati de villes. Ils les detruisent quand ils y passent, ne nous payons pas des mots.

  4. Que l’âme des journalistes repose en paix”

    C’est une leçon pour la France et les autres qui soutiennent le MNLA contre la Mali.
    Kidal n’échappe pas au contrôle c’est fait exprès si non comment peux on comprendre que les bâtiments et la radio soient occupés par les gens du MNLA. Que les éléments de la rébellion ne soient pas désarmés?
    Si le désarmement avait été effectif on n’en sera pas la. Les autorités maliennes n’ont rien a se reprocher car c’est la France et les Nations Unies et le MNLA qui contrôlent kidal.
    Ce n’est pas fini si c’est groupes rebelle ne sont pas désarmé on va entretenir une situation comme en cote d’ivoire après 10 ans de confusion ils vont leur donner leur indépendance.
    Tout le monde sait aujourd’hui que le MNLA existe parce que la France le veux. Si non le MNLA est fini.
    Mais elle va comprendre que il n y’a pas de différence entre le MNLA et et les terroristes. Même acqmi est aujourd’hui a Kidal sous le couvert du MNLA.

  5. RECTIFICATIF KIDAL N A JAMAIS ETE UNE VILLE TOUAREG.
    LES GENS ONT LA FACILITE D ECRIRE DU N IMPORTE QUOI. 👿

  6. QUE L’AME DE NOS BRAVES JOURNALISTES REPOSE EN PAIX AMEN
    Je pense q’après cet evenement tragique que FR24 et RFI cesseront de parler de”Kidal fief des Touaregs”tout le monde connait les meurtriers :
    1-Ag Rhisa doit etre arreter pour NON ASSISTANCE E PERSONNE EN DANGER ,il venait de les recevoir…devait s’y opposer a l’enlevement si il n’est pas incriminé… PRENEZ LE
    2-ces gens parlent tamasheq et ils sont dans le meme perimetre
    3-MNLA=MUJAO=ANSARDINE=INTALLAH=AQMI=mauvais touregs du coin
    Nous demandons à la FRANCE DE METTRE KIDAL SOUS L’AUTORITE MALIENNE …QUE CESSE CETTE ATTITUDE DE CAMELEON
    Les vrais Touregs sont connus au Mali bien intégrés / GAO TOMBOUCTOU BAMAKO NIAFUNKE BOUREM ….etc

  7. Kidal, la ville touareg ????????????

    Du n’importe quoi!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Et dire que c’est un site malien qui colporte les mensonges de rfi…….. Lamentable…

    Kidal est une ville qui a été fondé par les Kountas!!!!!!!!!!!

    Et la majorité des habitants de Kidal aujourd’hui sont des peuls, des bellas et des songhoys!!!!!!!!

  8. les coupables sont connu de tous sauf ceux qui ont des gos yeux et ne vs veulent pas voire….les coupables sont le mnla et ses alliers iyad ag aly mujao aqmi ….

  9. Honte à vous autorités maliennes, MINUSMA et Serval! De valeureux officiers maliens ont exigé à faire des patrouilles à Kidal: ils ont tout simplement été relevés de leurs fonctions, renvoyés à Bamako et sont maintenant réduits au chômage!
    AnsarDine=MNLA=MUJAO=AQMI. Les mêmes gars naviguent entre les différents groupements. Voici le monstre MNLA qui bouffe ses créateurs!!! LOL

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