Les populations de Ke-Macina ont connu un dimanche très mouvementé. Après l’enlèvement du président du Conseil de cercle, les populations, surtout celles vivantes dans le périphérique du camp, ont vu leur quiétude perturbée par des échanges de tirs dans la nuit du dimanche. Les premières informations qui ont circulé ont laissé croire à une attaque terroriste contre une position de l’armée. Mais aux dernières nouvelles, il ne s’agissait pas d’une attaque terroriste contre l’armée.
Selon ces dernières informations, des civils venaient de vers chez un chrétien guérisseur dans la zone de Djenné. Quand ils sont arrivés à Ke-Macina, il faisait déjà nuit. Or pendant la nuit, il est interdit, pour des raisons de sécurité, d’emprunter la voie bitumée (goudronnée) au niveau du camp. Au lieu d’éviter le camp, ces civils sur 3 motos, dont une Jakarta, se sont trompés de chemins et se sont dirigés en direction du camp. Croyant faire face à une attaque terroriste par des hommes terroristes, les forces armées et de sécurité situées au niveau du camp ont immédiatement commencé à tirer en direction des motocyclistes. Face à la puissance de feu de l’armée, les civils en moto ont fui. L’un d’eux a abandonné son engin dans sa fuite. Ils sont, selon les dernières informations, allés se réfugier dans un quartier situé à l’entrée de la ville, appelé Bela wèréni.
Il a fallu attendre le matin pour entendre une autre version de l’évènement, avec les témoignages des civils en question devant la gendarmerie. Ils se sont fait accompagner par le chef des dozos de Ke-Macina, en racontant leur version des faits devant la gendarmerie.
En tout cas, c’est la version soutenue par beaucoup d’habitants de la ville de Ke-Macina, y compris une autorité locale que nous avons contacté par rapport à cet incident.
Zone d’ombre autour de la mort d’un élément des forces et de défense et de sécurité
Nous avons aussi appris la mort d’un élément des forces de défense et de sécurité en lien avec cet incident. Comme la thèse d’attaque terroriste a été écartée par nos sources, nous avons cherché à comprendre les circonstances de la mort de ce militaire du nom de Mossa Ag Rhissa. Selon nos informations à ce sujet, la victime serait victime de sa propre arme, mais cette information reste à confirmer par les sources officielles.
M. Dolo
C’est le même pratique que les terroristes, il faut que les habitants de Le macina éviter de sortir les heures non autriser .
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