La secte des pieds nus a encore fait parler d’elle, hier lundi, à Kasséla quand elle est entrée en conflit avec la population à cause de leur intrusion dans la mosquée. Bilan : un conseiller municipal tué par balle et un gendarme grièvement blessé au cou.
La cohabitation entre les membres de la secte des pieds-nus avec les autres couches de la population a toujours été très difficile. Leur intrusion dans une mosquée ne peut être regardée que comme un acte de provocation surtout en cette période de ramadan. Selon nos informations, on ne sait pas trop, comment les pieds-nus ont pu avoir accès à la mosquée de Kasséla. Ce qui n’a pas, du tout plu, aux populations.
Le chef et les autorités politiques, accompagnés de presque toute la population de la localité, ont donc décidé d’aller les bouter hors de la mosquée.
Le conflit va vite dégénérer en une fusillade et le premier bilan fait état d’un conseiller municipal tué par balle et un gendarme grièvement blessé au cou par une machette.
Ce dernier fut envoyé d’urgence au service de réanimation de l’hôpital Gabriel Touré, par les soins de la brigade territoriale de la gendarmerie de la ville de Baguinéda. Selon des témoins, sa vie serait en danger.
On se rappelle que la secte des pieds nus avait froidement assassiné le juge de Dioïla, Oumar Bah, en 2002, à coups de machette. Ce dernier avait refusé de leur remettre la clef de la prison un dimanche plutôt pour qu’ils aillent libérer leurs camarades qui allaient être jugés le mardi qui suivait.
Après avoir commis le crime, ils sont partis directement à la prison de Dioïla où ils se sont attaqués aux gendarmes à coups de fusil. Grâce à ce coup de force, ils ont par la suite réussi à libérer leurs camarades.
Après les événements d’hier, une enquête a été immédiatement ouverte.
Pierre Fo’o MEDJO“