Les efforts des forces militaires coalisés d’Afrique de l’Ouest et d’Europe visant à vaincre les terroristes du Nord viennent d’être confrontés à un handicap imprévisible émanant des alliés de la branche de Belmokhtar.
En effet, ces éléments djihadistes viennent de séquestrer des otages vers la frontière algéro-libyenne. Leur objectif est d’empêcher à tout prix l’armée française de mener à bien ses opérations au Mali. Que faut-il retenir de cette intention des djihadistes et quelle sera la réaction de l’Europe ?…Si la lutte pour la sécurisation de la bande sahélo-saharienne ne peut se mesurer à la compétence d’un seul Etat, il semble que le contraire, c’est-à-dire l’implication de la CEDEAO, ne représente non plus pas grand-chose.
Au regard du scenario où l’ombre des djihadistes était en train d’être balayée sous les raids français, cette opération vient de prendre une tournure décisive avec cette séquestrations d’otages européens depuis dans un site pétrolifère par l’ex-leader d’AQMI, Belmokhtar, et cela, au moment même où l’intervention de la CEDEAO, à travers la MISMA, accuse du retard concernant la reconquête du Nord-Mali. Sans exiger (pour le moment) de rançon comme condition de libération de ces otages, ces prétendus alliés aux terroristes du Nord entendent néanmoins causer des ennuis à l’opération militaire française qui, à quelques jours des combats, a déjà fait des centaines morts dans le camp djihadiste.
En fait, ces djihadistes n’ont pas pu digérer les attaques des forces armées françaises. En attendant la riposte à cette « plaisanterie de mauvais goût » (selon ces djihadistes), des interrogations fusent à propos d’une éventuelle complicité certains Etats avec la bande. A ce niveau, la responsabilité de l’Algérie aurait été fortement indexée. A quelle réaction peut-on donc s’attendre de la CEDEAO ? En tout état de cause, la France ne saurait ralentir sa mission au Mali sous une quelconque pression d’alliés terroristes car la force des alliés du Mali fera la différence à travers les Etats-Unis, la Grande Bretagne, l’Allemagne et même la Chine. (A suivre)
M. Bellem