Interpellation de Mahamadou Djery Maïga à l’aéroport de Ouagadougou : L’évidence de la connexion entre les leaders de la CMA et les putschistes

2
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA, s’exprime à Alger, le 16 juillet 2014, dans le cadre des négociations de paix au Mali. AFP PHOTO/FAROUK BATICHE

En partance pour Bamako, le vice-président du MNLA, Mahamadou Djery Maïga a été interpellé la semaine dernière, à l’aéroport de Ouagadougou. Il avait déjà fait l’objet d’interpellation, en juillet dernier, à l’aéroport d’Abidjan, alors que de sources indiquaient qu’il était en possession de 600 millions de F CFA. Cette deuxième interpellation rentre dans le cadre d’un contrôle effectué par les autorités de la transition du Burkina-Faso, qui le soupçonnent  d’avoir des liens étroits avec les putschistes et des proches de l’ancien président Blaise Compaoré.

C’est un secret de polichinelle que d’établir des liens entre le MNLA, le HCUA et les partisans et anciens collaborateurs de Blaise Compaoré. Des sources signalent que lors du putsch burkinabé, des rebelles maliens avaient manifesté leur joie. Il faut aussi rappeler les missions de bons offices des autorités du Burkina, lors des combats entre le MUJAO et le MNLA, en 2012, à Gao. Des hélicoptères venus du Burkina étaient intervenus pour évacuer des blessés du MNLA. Même si Mahamadou Djery Maïga rejette toute connexion avec les putschistes, il reconnait toutefois qu’il a eu des rapports étroits avec Le général Gilbert Diendéré qui était leur principal interlocuteur après la chute de Blaise Compaoré. De bonne source, des appels téléphoniques entre Mahamadou Djery Maïga et certains putschistes ont été interceptés juste après le coup d’Etat. Au demeurant, Le MNLA et le HCUA avaient des liens avérés avec l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina-Faso, Djibril Bassolé, un des principaux acteurs de l’accord d’Ouagadougou. Il faut, aussi, souligner que les autorités de la transition au Burkina-Faso avaient fait état de liens entre les putschistes et des éléments de l’extérieur. Ce qui renforce le soupçon d’une action préparée à l’étranger visant à  aider les putschistes. Pour quelle contre partie ? On sait que le Burkina peut être une base arrière de la CMA et d’Ansar Dine pour contrôler la frontière avec le Mali et la Côte d’Ivoire. Ce qui conduit à faire le rapprochement avec les attaques dans la région de Sikasso. Harcelée par le Gatia, au Nord du Mali, La nébuleuse est donc en train de tisser sa toile dans les pays frontaliers du Mali. Car, il ne faut pas exclure l’influence du guide d’Ansar Dine, Iyad Ag Aghali, qui compte assurer la mise en place de ses Katikas dans cette zone. Ce qui augure de graves risques de déstabilisation, car, il s’agit aussi d’assurer des moyens d’écouler la drogue.

B.D.

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Djery MAIGA, en voulant nier sa connexion avec les putchistes de FASO, la confirme. Ces trafiquants de drogue, enfants chouchou de la France impérialiste, amis et alliés des islamistes égorgeurs, ne peuvent se permettre de vivre en paix. La paix ne les arrangent pas.

Comments are closed.