Insécurité et terrorisme transfrontaliers : Les chefs d’Etat du G5 SAHEL à Bamako pour accorder leur violon

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Les chefs d'Etat du G5 Sahel

Le Centre international de conférence de Bamako a servi de cadre pour la tenue les 4, 5 et 6 février 2017 d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat des pays membres du G5 Sahel. A l’issue de cette rencontre axée sur la lutte contre l’insécurité et le terrorisme international qui frappent de plein fouet ses membres, le président en exercice sortant du groupement, le Tchadien, Idriss Déby Itno, a cédé le fauteuil à son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéita, sous l’œil vigilant du président en exercice de l’Union Africaine, le Guinéen Alpha Condé, dont le pays n’est pourtant pas membre du G5.

L’actualité oblige, il s’agissait pour les chefs d’Etats au cours de ce sommet extraordinaire d’analyser la situation sécuritaire au Mali et son impact sur le Sahel, faire le point de l’état d’avancement de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, et d’opérationnaliser les efforts pour le développement dans tout le sahel.  Deux fais ont marqué la cérémonie d’ouverture des travaux, il s’agit du discours de bienvenue du président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, et celui du président en exercice de l’organisation, Idriss Deby Itno du Tchad.

Le président Ibrahim Boubacar Keita, hôte de la rencontre, a salué la présence effective à Bamako de ses homologues de Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et du président en exercice de l’Union Africaine, Alpha Condé de la Guinée Conakry, mais dont le pays n’est pas membre du G5.

Lancé en 2014 à Nouakchott en Mauritanie, le G5 sahel constitue aujourd’hui le principal instrument de sécurisation de l’espace sahélien. Pour y parvenir, la mutualisation des efforts est plus que nécessaire pour relever le défi, explique Ibrahim Boubacar Kéita, qui s’est également félicité de l’accompagnement de la communauté internationale à travers la résolution 2295 permettant le renouvellement du mandat de la Minusma, avant d’inviter ses pairs à une synergie d’actions pour la sécurisation des pays de la région.

Quant à Idriss Deby, président sortant du G5 sahel, il a exprimé sa gratitude au peuple malien à travers son président pour la qualité d’organisation du sommet, juste après celui Afrique-France. Selon le général Déby, « nous assistons ces temps-ci à la montée des barbaries du terrorisme, ce qui nous rappelle à nous maintenir sur de bonnes positions pour protéger nos Etats contre ce mal. La conférence des ministres de la tutelle tenue en prélude à ce sommet a pris des engagements que nous devons soutenir pour parvenir à une paix durable et la stabilité dans notre région. »

Le président en exercice du G5 sahel a appelé à la vigilance et à la mobilisation des membres du G5 face aux nouveaux modes opératoires du terrorisme, avant d’inviter ses homologues à venir en aide aux frères libyens pour asseoir la paix et la réconciliation dans leur pays.

A l’issue de la rencontre, Idriss Deby Itno du Tchad cède son poste de président de l’organisation à son homologue du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita.

Ibrahim Kalil TOGOLA, stagiaire 

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