En l’espace de deux jours (lundi et mardi derniers) deux éléments des forces armées et de sécurité à savoir un agent de la compagnie de la circulation routière (CCR) et un soldat de la compagnie des para-commandos de Koulouba, ont trouvé la mort de manière presque identique et de façon à la fois bête et révoltante. Les circonstances.
Lundi 11 octobre : les éléments de la compagnie des para-commandos se réveillent tôt. Après le rassemblement, le programme matinal prévoit des exercices de sport sur un itinéraire qu’ils utilisent habituellement : l’axe Koulouba – Kati. Ce jour là, les parachutistes en groupe, étaient loin d’imaginer que leurs épreuves sportives allaient tourner au cauchemar. En effet, alors qu’ils trottaient au bord de la route allant à Kati, ils furent surpris par un véhicule de transport (Taxi) dont le chauffeur avait perdu le contrôle. Le véhicule, à toute allure, fauche tout le groupe de soldats. Le choc est terrible. Quinze parachutistes sont percutés et projetés aux abords de la route. Tous les quinze soldats présentent des légions et des blessures plus ou moins sérieuses. Mais, l’un des parachutistes n’aura pas autant de chance que ses compagnons d’armes. Sérieusement touché à la tête, il est transporté au service des urgences de l’hôpital Gabriel Touré. Il y fut admis le lundi dans un état comateux. Dès le lendemain, mardi, il décède de suite d’hémorragie crânienne. Les autres parachutistes ont été évacués à l’hôpital militaire de Kati où ils ont reçu des soins. Certains d’entre eux (les plus chanceux), ont même rejoint leur domicile. Quant au chauffeur du taxi, il a pris la fuite après son forfait. Et des recherches ont été déclenchées au niveau de la Gendarmerie et de la police pour le retrouver.
Police : deux motards fauchés
Dans la nuit du mardi à mercredi (hier), c’est un policier qui a été tué et un autre fut grièvement blessé à Badalabougou, au niveau du jardin situé au carrefour du campus.
Pour l’instant les circonstances de ce drame sont floues. Selon nos informations, vers 22 heures deux motards de la CCR en l’occurrence le sergent Alfousseyni Magnantao et un autre, dont on ignore l’identité, étaient à la poursuite d’un véhicule suspect (une Mercédès blanche aux vitres tintées). Au niveau du jardin, situé au bas du campus (colline de Badalabougou), les deux policiers à moto, sont projetés suite à un coup de volant du conducteur. La moto s’écrase alors contre le petit mur de clôture du jardin. Sur le coup, le sergent Alfousseyni Magnantao, eût le crâne fracturé et une jambe broyée. Son compagnon s’en tire avec des blessures au niveau de la jambe droite. Le chauffeur de la Mercedes disparait dans la nature à la faveur de la nuit.
Pour l’instant, deux hypothèses entourent ce drame : un simple accident commis par un conducteur sous l’effet de l’alcool ? Ou un acte criminel perpétré par un malfaiteur ? Les enquêtes en cours y apporteront des réponses. En attendant, c’est la consternation au niveau de la CCR, où ont eu lieu hier, les funérailles du sergent Magnantao. Et au niveau de la police, les investigations ont débuté, à travers toutes les unités et brigades pour retrouver l’auteur de ce crime.
Cependant, certains policiers ont du mal à comprendre « l’entêtement » des agents de la compagnie de la circulation routière à engager des poursuites, souvent sans raison, contre des usagers. Pour ces policiers, des instructions ont été données par la hiérarchie aux agents après certains incidents fâcheux, notamment entre policiers et chauffeurs de véhicules de transport. Malgré tout la pratique continue. Et les conséquences sont là.
Klézié