En 2016 sur les 541 tués, 121 l’ont été par suite d’excès de vitesse. Ces chiffres ont été révélés par le Comité national de sécurité routière lors d’une marche funèbre en mémoire aux tués de la circulation routière et de sensibilisation contre l’excès de vitesse
Une marche funèbre a été organisée le jeudi 11 mai dernier, par le Comité national de sécurité routière à travers l’ANASER sous l’égide du ministère des Transports. Elle s’inscrit dans le cadre de la célébration du 8 mai, journée nationale de l’organisation pour la Sécurité Routière en Afrique de l’Ouest (OSRAO). En effet, à travers cette marche les organisateurs voulaient attirer l’attention des pouvoirs publics sur les dangers de la route. La marche a débuté devant l’Hôpital Gabriel Touré pour aboutir au Ministère de l’Equipement et du Désenclavement. Au cours de cette marche funèbre on pouvait lire sur les pancartes des marcheurs des messages comme « la prudence peut sauver des vies » ; « l’excès de vitesse augmente le risque d’accidents ».
Au terme de la marche une déclaration a été remise par la vice-présidente du parlement des enfants, Bassan dite Badialo Sow au ministre en charge des Transports.
Il est ressort dans cette déclaration que les accidents de la circulation routière constituent la première cause de décès des jeunes de 15 à 29 ans. Elle est la deuxième cause de décès des enfants de 5 à 14 ans, et la troisième cause de décès des adultes de 30 à 40 ans.
Au Mali 60% des accidents concernent les jeunes et 80% de ces accidents impliquent les engins à deux (2) roues. Selon les statistiques du Comité national de sécurité routière, au Mali, 5532 accidents corporels ont été recensés en 2016 ayant engendré 541 tués. L’excès de vitesse représente la première cause de ces accidents avec 121 tués, suivi du non-respect de la priorité avec 74 tués. Le ministre des Transport, Me Baber Gano, a souligné que ces statistiques démontrent que la lutte contre l’insécurité routière est un combat de longue à halène et que ça nécessite l’implication de tous.
Me Gano avait à ces côtes à cette occasion son homologue de la Santé et de l’Hygiène, Prof Samba Sow, le représentant de l’OMS, la Directrice de la Cité des enfants, le Directeur général de l’ANASER.
Tous les cas des accidents sont reçus dans les centres hospitaliers, ce qui justifie la présence du ministre de la santé. Selon lui, si jamais on arrivait à améliorer les collectes de l’information sur les nombres d’accidents et les nombres de victimes en termes de mortalité et de morbidité l’insécurité serait beaucoup plus réduite. Donc on réduira le maximum de risque, on fera tout pour que la prise en charge soit également facilitée et accélérée, a-t-il déclaré le ministre Samba Sow.
Rappelons que la journée nationale de l’organisation pour la Sécurité routière en Afrique de l’Ouest est célébrée du 08 mai de chaque année, et il est placé cette année sous le thème ” Ralentissez pour sauver des vies”. L’organisation de cette marche funèbre a vu la participation de l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre l’insécurité routière au Mali.
AMTouré