Dans un pays, où la circulation devient de plus en plus dense et causant quotidiennement d’énormes pertes en vies humaines, la sensibilisation s’impose comme l’essentiel leit motiv pour toute personne, structure ou institution susceptible d’œuvrer dans la réduction de ce fléau. Des milliers de jeunes s’exposent tous les jours, mettant ainsi en péril leur vie et celle des autres pour un phénomène dont la solution n’est autre que l’adoption d’un meilleur comportement des uns et des autres sur la route. En tout cas, Le Flambeau n’entend pas croiser les bras face à cette situation d’où l’institution d’une rubrique spéciale sur la question dans toutes nos parutions.
La route est incontestablement un facteur de développement pour le temps et l’espace, dont le mauvais usage peut se transformer en anti-âge. Chose constatée et avérée ces derniers temps. On enregistre sur environ 3000 cas d’accidents, 178 personnes tuées et 1151 autres blessées pour les engins à quatre roux. En ce qui concerne les 2193 cas, pour les engins à deux roux, ils étaient 93 personnes à perdre leur vie et 1162 blessées gravement. Ces informations ont été données par le ministre de l’équipement et des transports lors de la semaine nationale de la sécurité routière ténue du 27 décembre au 05 janvier 2011passés. Dans ces données chiffrées, le taux est beaucoup plus élevé dans la capitale qu’en amont du pays. Les causes de ce drame urbain, étaient il y a quelque temps la rénovation des infrastructures lors des travaux du cinquantenaire. A l’époque, les feux tricolores étaient en mauvais état et quelques routes principales en chantier. Actuellement bon nombre de ces feux marchent nuit et jour et les cérémonies du cinquantenaire sont passées mais, de plus en plus la circulation s’intensifie, et les usagers s’affrontent tout au long de la journée.
Alors à qui la faute ? A travers nos enquêtes menées sur le terrain, plusieurs de nos compatriotes pensent que nous avons beaucoup de véhicules et la plus part de ces engins sont en mauvais état du fait qu’ils sont souvent vétustes et ne sont malheureusement pas en règle. D’autres pensent que ce sont les motos et les charrettes qui sont nombreux à Bamako et dont les conducteurs, dans l’ensemble, ne sont pas professionnels. Pour les agents de la police municipale (BAMA) ou de la police nationale, c’est le mauvais comportement des usagers qui provoque les accidents.
Selon un agent de la police nationale, « nous sommes là depuis six heures du matin et nous y resterons pendant toute la journée, rien que pour les usagers. Mais, je vous avoue que nous sommes confrontés au quotidien à des situations complexes surtout de la part de nos frères chauffeurs de Sotrama et taxis ». Les autorités se sont fixées des ambitions, « faire de notre capitale, la conquête de la sous région ». C’est pourquoi des infrastructures sont construites un peu partout. Elles aménagent les espaces vers, mobilisent des équipes de contrôle et d’entretien et envisagent même très prochainement des innovations. Tout ça rien que pour permettre aux habitants de mieux se sentir en circulation et avec tout ceci, le problème persiste. Cependant, la question qui se pose est de savoir si c’est l’indiscipline ou l’incivisme qui est à la base de cette fatalité ?
En ce qui nous concerne, que ce soit le premier ou le second, nous devons tous nous donner la main et dans une synergie d’action trouver des solutions idoines à ce phénomène qui nous écrase. L’heure est au changement de mentalité et de comportement car quoi qu’il en soit ce sont des victimes humaines qui en pâtissent. Les autorités, à leur tour, doivent multiplier les campagnes de mobilisation dans les milieux scolaires et universitaires et auprès des syndicats de transporteurs. Beaucoup d’actions ont d’ores et déjà été entreprises, qu’à cela ne tienne nous devons encore redoubler d’efforts pour y remédier et cela n’est pas impossible.
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MAMOUTOU TANGARA.
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