Insécurité ” résiduelle ” : 2 à 3 morts à Ménaka : Un Gendarme tué à Gossi

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La ville de Menaka (archives)

La semaine dernière aura encore été meurtrière dans le Nord de notre pays. D’abord, dans l’après – midi du jeudi 14 septembre, c’est un de la Garde nationale qui a été la cible des hommes armés à Ménaka. Un des véhicules du convoi a en effet sauté sur un engin explosif. Les échanges de feu qui survinrent occasionnèrent des victimes. Un communiqué officiel parla de deux (2) morts parmi les Gardes. Une source indépendante indiqua trois (3) morts. Dans le brouhaha, un élément de la Garde a été porté disparu. Les hommes armés en question semblaient être bien préparés. A bord de véhicules et à motos, ils se comportaient en terrain conquis face à des Gardes dont la plupart était jeune.

La veille déjà, mercredi 13 septembre, des hommes armés avaient mené une incursion au marché d’Indélimane, région de Gao. Un mort a été enregistré en plus des dégâts matériels très importants. Car les assaillants emportèrent tout sur leur passage. Comme si cela ne suffisait pas, la folie meurtrière se poursuivit jusqu’au carrefour stratégique de Gossi. Samedi, très tôt, c’est un Gendarme qui a été froidement exécuté. Ziad Ag Ibrahim, c’est son nom, revenait de la mosquée aux environs de 5 heures du matin lorsqu’il croisa des hommes armés à motos. La suite, on la connait.

Des scènes macabres du genre sont désormais courantes dans notre pays. Il faudrait être au Sommet de l’Etat pour ne pas le savoir, mesurer toute la gravité de la situation. Insécurité ”résiduelle”, dit-on dans les allées du pouvoir. Cela semble ancrer dans la tête. L’on parle toujours de ”lutte contre le terrorisme”. Certes, le Mali fait face au terrorisme mais c’est pareil pour d’autres pays (Burina Faso, Nigeria, France, Etats-Unis, Royaume-Uni, …). Le Mali est surtout et avant tout en guerre contre des groupes armés rebelles. Ces groupes occupent de bonnes parties du territoire national. Ils y font régner leurs lois.

Lutte contre le terrorisme ou guerre contre les groupes armés rebelles, tous ces pays prennent au sérieux leurs situations. C’est pourquoi ils envoient des diplomates chevronnés, des militaires pour ne pas dire des ”espions” à l’étranger pour être mieux informés. C’est le cas par exemple du Ghana ou de la Norvège qui viennent d’envoyer dans notre pays des ”cracks”. Le Ghana a envoyé un Général et la Norvège un spécialiste des questions de défense. Le Nigeria, un diplomate hors classe. Que fait le Mali ? Notre pays se caractérise par l’envoi à l’étranger des hommes d’affaires, des Enseignants sans expériences, des Administrateurs à peine sortis des écoles, en qualité de diplomates. A ce rythme, l’insécurité dite ”résiduelle” aura de beaux jours devant elle.

B.KONÉ

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