Insécurité au Mali : Plus de 32 000 personnes déplacées

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Plus de 32 000 maliens ont été contraints de se déplacer courant 2017, suite à des conflits, conséquences de tensions intercommunautaires ou, pire, à des attaques terroristes.

Le constat est fait par le bureau de coordination des actions humanitaires du système des Nations Unies (OCHA-Mali).

L’étude déplore une hausse du nombre d’incidents qui a considérablement affecté l’accès humanitaire pendant les mois d’avril et mai.
Selon le rapport de l’OCHA-Mali, ces incidents ont porté pour la plupart sur des violences contre le personnel, les biens et les infrastructures humanitaires.

Aussi, l’organisation indique que les cas d’exploitation et d’abus sexuels constituent un grave échec au regard du mandat des organisations en matière de protection et d’assistance aux populations vulnérables, dans la mesure où celles-ci restent inaccessible aux humanitaires.

Cependant, le document souligne que les 4 ans d’existence des organisations nationales et internationales de lutte anti-mines (avec l’appui des Nations Unies pour la coordination) a beaucoup contribué à réduire l’impact des engins explosifs. Toute chose qui aura entre autres permis de dépolluer près de 5 millions de mètres carrés, d’inspecter 1.757 villages,  de détruire 1 686 restes explosifs de guerre (REG) et 101 002 munitions de petit calibre, de sensibiliser plus d’un million de civils et 500 acteurs humanitaires aux risques posés par les engins explosifs et d’assister 320 victimes et survivants d’incidents explosifs et d’armes à feux.

Malgré ces efforts, l’étude montre que la menace explosive pèse toujours sur les populations. Et, cela continuera, aussi longtemps que les actes de violence se poursuivraient au centre et au nord du pays.

A noter que, 2 millions de dollars (USD) supplémentaires seront nécessaires en 2017 pour pouvoir continuer à mener les activités d’éducation aux risques, d’assistance aux victimes, de réduction de la violence armée et de renforcement des capacités des acteurs locaux.

Besoin urgent de mobiliser des ressources

Le rapport d’Ocha-Mali indique aussi que le secteur de la nutrition fait face actuellement à un manque de ressources pour continuer à soutenir les interventions de prévention et de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère dans le district sanitaire de Koro (région de Mopti). Pour cause, faute de fonds, l’ONG ACTED qui appuie les interventions en nutrition dans le district depuis 2015 a mis fin à son opération le 30 juin dernier.

Par ailleurs, 50 000 personnes seraient à risque d’inondation cette année, dans les régions de Mopti, Ségou, Koulikoro, Kayes, Bamako, Sikasso, Gao Tombouctou, Kidal, et Ménaka.

Enfin, faut-il le souligner, à la date du 2 juin dernier, l’appel de fonds de 293 millions de dollars (USD) pour financer le Plan de réponse humanitaire (HRP) 2017 au Mali n’a mobilisé que 23 pour cent des ressources requises, (soit 68 millions de dollars) selon les données rapportées au Système de suivi financier d’OCHA (FTS).

Djibril Kayentao

 

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