À Bougouni, les agents de santé ont battu le pavé le mardi 26 janvier pour manifester leur indignation après l’assassinat de Dr. Youssouf Mallé. Une marche qui s’est terminée par la remise d’un mémorandum au général Kéba Sangaré.
Ils ne décolèrent pas. Les professionnels de la santé fulminent contre l’assassinat du Dr. Youssouf Mallé, directeur technique du centre de Boura, dans le cercle de Yorosso, le 19 janvier, à Boura. C’est du moins ce qu’a indiqué le président de l’ordre des médecins de Bougouni, Dr. Moussa Traoré.
Face aux attaques et enlèvements d’agents de santé, affirme-t-il, l’ordre des médecins du Mali a instruit aux personnels de santé de sortir massivement pour exprimer leur désarroi. C’est dans cette optique que ceux de Bougouni et ses environs se sont mobilisés, a-t-il laissé entendre.
À la suite d’un énième assassinat et enlèvement des travailleurs de la santé, les Collègues ont demandé un soutien indéfectible à l’autorité compétente pour le maintien de la sécurité, a-t-il souligné le porte-parole et secrétaire général des agents de santé du CSREF de Bougouni, Dramane Warazié Coulibaly.
Il a ajouté qu’à l’instar du district de Bamako et les autres régions du Mali, les professionnels de la santé sont venus à travers cette marche dénoncer cette insécurité contre leurs collègues de la région de Sikasso. Cela, dit-il, à la suite de l’assassinat lâche et barbare de leur collègue Dr. Youssouf Mallé, Directeur technique de Centre de santé de Boura, cercle de Yorosso, sans oublier celui produit par l’explosion d’une ambiance dans la même localité où une infirmière avait trouvé la mort. Le porte-parole a exhorté le gouverneur à informer qui de droit pour sécuriser les agents de santé partout où ils sont en service.
Le gouverneur de Bougouni, le Général Kéba Sangaré, a d’abord rendu hommage aux victimes notamment à Dr. Youssouf Mallé. À l’en croire, même les militaires en guerre ne tirent pas sur les agents de santé. Selon lui, ce corps est sacré, nul ne doit toucher à son intégrité physique à forte raison lui donner la mort. Il a par la suite affirmé que la cause de la marche est noble et a promis de remettre le mémorandum aux autorités du pays.
Abou Ouattara/stagiaire
Depuis Bougouni