Tel était l’objet d’une rencontre d’échanges organisée par le réseau Malimédias, le samedi 19 novembre à l’Espace Bouna. Placée sous la présidence du représentant du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Amadou Sangho, cette réunion a enregistré la présence du Président du Réseau des Communicateurs Malimédias, El Hadji Hamidou Touré, du patriarche des Niaré, chef des familles Fondatrices de Bamako, Dramane Niaré, et de plusieurs autres invités.
Le thème choisit pour cette journée d’échange était « Rôle du Citoyen dans la lutte contre l’insécurité ». Il était accompagné de deux autres sous thèmes à savoir, « le citoyen est-il un maillon essentiel de la lutte contre l’insécurité ? », et « Comment comptez-vous contribuer à la lutte contre l’insécurité ? ».
Le premier a été développé par Moussa Hari Maiga, représentant du ministre de l’Aménagement et du territoire, le second par le président du réseau Malimédias, Elhadji Hamidou Touré.
En effet, plusieurs interventions ont constituées le temps fort de cette rencontre. C’est le cas notamment du représentant du ministre de la Sécurité, Amadou Sangho, qui n’as pas manqué de rappeler l’impact des rencontres du genre dans le combat du département de la sécurité contre l’insécurité au Mali. « Cette rencontre ne peut être que la bienvenue dans le contexte actuelle où nous vivons. Elle intervient à un moment où le département de la sécurité s’investit à fond dans une campagne de rapprochement avec la population civile pour lutter plus efficacement contre l’insécurité dans notre pays. Nous sommes persuadés que la mission de sécurisation va au-delà de la compétence des Forces de sécurité elles seules. C’est pourquoi, depuis un certain temps, nous avons lancé une technique d’implication de la population dans sa propre sécurisation, inspirée des Nigérians, « if you see some thing, tell some thing » ; « si tu vois quelque chose, dit quelque chose ». Cet outil commence a donné des résultats encourageants, dira le représentant du ministre de la sécurité.
Quant au patriarche des Niaré de Bamako, Dramane Niaré, il s’est réjoui de la tenue d’une telle initiative particulièrement l’implication de la Société civile (des chefs coutumiers, de quartiers et des griots et leaders religieux). C’est pourquoi, il a expliqué dans son intervention que notre diversité est une force qui doit nous permettre de serrer nos rangs pour vaincre l’insécurité à Bamako comme partout ailleurs au Mali. « Nous sommes comme les doigts d’une seule main. Du nord comme au sud, chacun de nous à son rôle à jouer dans la lutte contre l’insécurité. Nous devons, et nous pouvons aider nos forces de sécurité à lutter plus efficacement contre cette insécurité grandissante dans nos villes », a-t-il dit. A sa suite, le Président du Réseau des Communicateurs Malimédias, Elhadji Hamidou Touré, a apporté des précisions sur les raisons de ce forum : « cette rencontre d’échange a pour but non pas de faire le procès de nos forces de l’ordre et de sécurité, mais de voir quel rôle nous incombe à nous aussi dans la lutte contre l’insécurité aux côtés de nos frères, sœurs, fils et filles qui ont la charge morale de la mission délicate d’assurer notre sécurité », a-t-il expliqué. Persuadé de cet objectif, Hamidou Touré a également émis le souhait de mettre en place une plate-forme dénommée « Réseau Paix et Sécurité- Citoyenneté et Gouvernance » dans le dessein que celle-ci puisse mieux agir pour le bonheur du Mali.
Au cours de la rencontre, le point focale de la Commission Nationale Contre la prolifération des armes légères et petits calibres, et non moins responsable de la logistique de la garde Nationale, le Commandant Moussa Diallo, a fait un brillant exposé sur la situation au Mali. Selon lui, la prolifération illicite des armes légères à petits calibre est un défi mondial qui n’a malheureusement pas épargné notre pays. En témoigne les chiffres qu’il a révélés. « Dans le monde, il ya plus de 900 millions d’armes qui circulent, dont plus de 14 milliards de cartouches. Et Sur ces 900 millions d’armes, 8 millions sont en Afrique de l’Ouest, dont 6000 à 12 000 au Mali». Face à cette situation, le Comandant Koné a précisé, que les autorités maliennes prennent à bras le corps le problème à travers plusieurs actions, notamment la sécurisation des stocks d’armes et des mesures de sensibilisation intense etc.
Il faut aussi rappeler que des images ont été projetées sur des cas d’arrestation des bandits grâce à la bonne collaboration de la population.
Mohamed Naman Keita