Insécurité grandissante : Le général Salif sur la sellette !

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Les uns vantaient sa jeunesse; d’autres son parcours professionnel. Ainsi porté à la tête du département de la sécurité pour ces supposées qualités, le général Salif Traoré est aujourd’hui sur la sellette. Et pour cause, le ministre de la sécurité est incapable d’instaurer la moindre sécurité pour les Maliens et leurs biens. Après l’attaque spectaculaire du poste de Sanankoroba, Salif Traoré a (encore) tenté de brouiller la conscience collective avec de simples déclarations et non par des actions concrètes qui rassurent. « De nouvelles dispositions ont été prises pour renforcer la sécurité autour de Bamako », dit-il. Preuve que le ministre-général ignorait encore que les entrées de la capitale sont de véritables passoires où n’importe quel bandit peut passer sans aucune difficulté.

La ville de Bamako s’est muée en jungle. Partout le mal et l’horreur rodent. Et les Bamakois savent que leur vie est suspendue à un fil qui peut céder à tout moment, au détour d’une quelconque circonstance. Présentement, dans certains quartiers de la capitale, l’insécurité est telle qu’à partir de 18 heures, plus personne n’ose  s’y aventurer, à moto, même en voiture ou à pied. Des coups de feu en plein jour se font de plus en plus entendre dans nos quartiers et au centre-ville. Nul besoin de revenir sur les crimes commis ces derniers mois. (CF : L’Aube n°840 du jeudi 20 octobre 2016).

Au-delà, une réelle menace plane sur Bamako et toutes les grandes agglomérations du pays. Manque d’anticipation, absence d’une véritable stratégie de sécurisation, manque de moyens, manque d’effectifs, notamment à la police. Tous les ingrédients sont réunis pour faire trembler Bamako et ses habitants.  Les autorités en charge de la sécurité n’en ont cure, visiblement. La sortie médiatique du ministre Salif Traoré, après l’attaque du poste de péage de Sanankoroba est l’illustration d’un pilotage à vue instauré au sein de son département. Depuis quelque temps, c’est à peu près le même scénario : les bandits attaquent et tuent de pauvres citoyens, ensuite le ministre de la sécurité vient s’exhiber devant les caméras…

La semaine dernière, des bandits ont attaqué, vers 19h, ce poste situé à seulement 30 km de Bamako. Trois civils ont été tués au cours de cette attaque qui suscite beaucoup d’interrogations au sein de l’opinion nationale. Pis, les assaillants sont repartis tranquillement. Le ministre de la sécurité, qui qualifie cette attaque «d’acte de banditisme », a annoncé «de nouvelles dispositions pour renforcer la sécurité autour de Bamako ». Il a, dans la foulée, annoncé également l’ouverture d’une enquête. Que nenni ! Qu’il dise la suite des supposées enquêtes ouvertes suite à des crimes similaires enregistrés à Bamako, Kayes, Ségou, Mopti… Bref, partout au Mali.

Un ministre plutôt bureaucrate

C’est connu : le Mali n’a eu des responsables aussi légers et portés sur les apparences que sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. Salif en est l’illustration parfaite, même s’il donne toujours l’impression d’un ministre engagé et bosseur. En réalité, toutes ces « qualités », Salif Traoré est appelé à les prouver aux Maliens.

Pour l’instant, depuis sa nomination au ministère de la sécurité et de la protection civile, le général ne fait que comptabiliser les échecs, avec son lot de victimes.

En effet, les attaques se sont multipliées ; les agressions, vols, meurtres et assassinats se sont installés dans notre quotidien. Pendant que le ministre, invisible sur le terrain, reste confortablement calé dans son fauteuil, dans son bureau climatisé.

Comme tous ceux qui sont en manque de résultats, mais veulent s’accrocher à leur fauteuil, il s’engage à cœur perdu dans les activités de saupoudrage. Conférences de presse, présentations des services rattachés à son département, des histoires de radiation de certains syndicalistes, toutes ces balivernes sont soigneusement « exécutées » pour cacher des carences…

En attendant une prise de conscience, ce sont les populations qui payent le prix fort et les éléments (policiers et gendarmes) ne font que constater les dégâts. En réalité, les Maliens sont à bout. Et ils pointent du doigt le président Ibrahim Boubacar Keïta qui a pris l’engagement d’instaurer la sécurité partout dans le pays. Aujourd’hui, à travers le général Salif Traoré, c’est IBK lui-même qui est pointé du doigt par les populations.

Le constat est là : l’incapacité du ministre de la sécurité est patente. Appelé d’urgence pour remplacer Sada Samaké, très critiqué pour sa gestion, Salif ne fait pas mieux que son prédécesseur (même profil propagandiste). Pire, la situation sécuritaire s’empire. Au point que certains observateurs, se demandent pourquoi IBK garde encore ce ministre.

Tout juste peut-on en conclure que le général Traoré contribue à écorner davantage l’image du régime IBK, lui faisant perdre définitivement toute crédibilité.

En attendant, les commissariats de police sont pratiquement dépourvus de moyens. Ils sont incapables d’assurer leurs missions régaliennes. Triste réalité !

Sambou Diarra

 

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. Vu l’importance VITALE de la Sécurité au Mali, je ne comprends pas que cette nullité soit encore………SUR LA SELLETTE!

    Dès l’attaque du Radisson, quand tout le monde a pu (hélas) constater que ce nouveau soi-disant “patron de la sécurité” n’avait MEME PAS PENSE (!!!…) à établir une surveillance particulière permanente autour des 4 ou 5 “lieux à toubabs” de la capitale (cibles pourtant ultra-privilégiées pour les djihadistes!), ce bouffon aurait du être LIMOGE SUR LE CHAMP!!!

    (sans compter qu’avant le Radisson, il y avait pourtant déjà eu l’attaque du Bla-bla puis celle du Byblos!!!!!)

    Mais non!
    Pas au Mali!
    Sur la sellette ou pas, ce nullard est TOUJOURS EN FONCTION, alors que pas une semaine ne se passe sans que des attaques diverses ne fassent des morts au Mali!

    Encore une fois, “sur la sellette” ou pas, IL EST TOUJOURS EN POSTE et c’est juste scandaleux…

  2. Vraiment la sécurité est une épine aux pieds des maliens qui ne peut être enlevée que par un sursaut commun pendant lequel tout le monde doit se considérer protecteur de l’autre.

  3. Si seulement il avait un plan! Peut être qu’il en a, ou qu’il le cherche encore après un an à la tête du département….

  4. Franchement ce monsieur m’a déçu je croyais tellement a lui qu’ il a fini par me décevoir

    • Bamana

      Mon frère, je ne vois quel Malien OBJECTIF pourrait ne pas être déçu par lui!

      C’est une NULLITE ABSOLUE, et dans un pays comme le Mali actuel, laisser une nullité à la sécurité est totalement irresponsable de la part d’Ibk!

      Au même titre d’ailleurs qu’il a été totalement irresponsable de laisser aussi longtemps à ce poste Sada Samake (paix à son âme) en dépit lui aussi de sa nullité avérée!

      Laisser Salif plus longtemps en poste relève de L’INCONSCIENCE la plus inquiétante…

  5. la sécurité ne se décrète pas elle s’acquiert sur la base de la vérité de ce que l’on dit, l’autre jour on a assassiné des gens a sanankoroba une jeune militant du nom de Moustaph sidibé que je ne connais ni d’adam ni de EVE mais qui selon des informations ses amis se sont vraiment fâchés car c’était un jeune galant, respectueux et qui est toujours a la mosquée, il a ét sauvagement abattu quand il était tout de meme a son lieu de travail et que les gendarmes ont fuit, quel malheur si c’est vrai que nos gens qui doivent nous refendre détalent au moindre coup ce que y a quelque chose qui ne va pas et là il faut pas les accuser mais accuser les décideurs.L INSÉCURITÉ PARTOUT DIEU GARDE LES MALIENS SI NON TOUS LES JOURS LES DÉSESPOIRS S’amplifient.
    Laisser les privilèges et occupez vous des problèmes des gens Trop c’est trop

  6. Sambou, ne soyez pas alarmiste. A lire l’article, on a l’impression que vous en voulez plus tôt en la personne du ministre. Vous êtes mal placé pour parler de manque de moyens dans les commissariats. Laissez cette appréciation aux acteurs de la sécurité. Certes il y a eu de bons ministres de la sécurité dans le temps mais l’actuel est des rares à mouiller le maillot dans la lutte contre l’insécurité.

  7. Quand on su fortement sous la pluie personne ne le saura.
    Ainsi tout effort dans le gouvernement d IBK ne peut être apprécie à sa juste valeur .
    Un ministre travaille dans un gouvernement sous la conduite d’un chef de gouvernement,lui même exécutant les instructions du président IBK.
    Est il sûr que toutes les recommandations du ministre de la sécurité sont acceptées par ses supérieurs?
    Des mesures de nettoyage des forces de l’ordre de ses agents corrompus sont elles acceptables par un pouvoir connu pour protéger ceux qui s’y adonnent ?
    L’appréciation du travail d’un ministre ne peut être évaluer que par son chef du gouvernement .
    Les constats d’échecs ou de réussite sont à mettre aux comptes du gouvernement.
    La presse en a fait de même avec SADA SAMAKE sachant qu’il n’ exécuté que ce qu’ on accepte de lui.
    C’est le principe de tous les gouvernements incompétents et corrompus.

  8. Moi je dirais Salif n’est coupable ni de prêt ni de loin. Salif c’est le médecin après la mort. La sécurité au Mali a été sabotée par sada samaké pour ses intérêts personnels. Le manque de matériels, le manque de formation, le clientélisme ne date pas d’aujourd’hui. Salif à beau être un travailleur sans matériel adéquat il ne peut rien faire. Le policier il fait 10 ans sans tirer une seule balle en guise d’entrenement comment veux tu qu’il soit à la hauteur!! idem pour les militaires et gendarmes. C’est à dire au Mali c’est tout le système qui est remis en cause. C’est pas que la securité seulement c’est tout le système. rien ne va aujourd’hui. Faites un tour dans les hopitaux!! vous allez comprendre.

  9. La sécurité se fait avec des hommes et des femmes en raison de la nouvelle donne sécuritaire demande beaucoup de changements,ces changements porteront peu à peu leurs fruits.La sécurité à 100% n’existe nulle part au monde.Tout le monde sans exception a un grand rôle à jouer devant cette nouvelle situation dont nous ne sommes pas préparer.Le ministre n’est ni un magicien ni un sorcier pour endiguer tout d’un coup un problème qui inquiète les grandes nations.On voit que nos agents de sécurité sont en train de revenir à eux mêmes avec plus de considérations, de moyens ,,de formations etc..

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