Insécurité : Des séries d’attaque autour de Bamako

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Après Fana, c’est au tour de Zantiguila de subir une attaque armée. Dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 juillet 2022, des hommes armés ont attaqué le poste de contrôle de cette localité située à 70 kilomètres de Bamako. 

Selon un premier bilan du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, elle a causé la mort de six personnes dont deux gendarmes, un policier et trois civils. Moins de 48 heures après cette attaque, c’est au tour de Nioro du Sahel de subir une autre attaque armée. Selon les premières informations reçues, c’est le marché de Diandioumé, situé à 35 km de la ville de Nioro, qui a été attaqué. Ces zones avaient été jusqu’ici quasiment préservées des violences qui sévissent dans le nord et le centre du pays.

Ces différentes attaques sont-elles l’œuvre des terroristes ? Aucune information officielle n’a encore été communiquée par les autorités. Au lendemain de l’attaque du poste de Zantiguila, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général Daoud Aly Mohammedine, s’est rendu sur place pour « constater les dégâts et réitérer les consignes de sécurité ». « Ce sont des individus armés qui viennent de façon sporadique perpétrer leurs forfaits avant de disparaître dans la nature », affirme une source sécuritaire. « Ils sont armés et agissent vite », dit-il, avant de rappeler qu’aucune de ces attaques n’est réclamée par les groupes djihadistes opérant au Mali et dans la Sahel. « Nous ne pouvons pas dire que toutes ces attaques sont l’œuvre des djihadistes. Il peut y avoir aussi des bandits qui veulent simplement saper le moral des agents de nos services de contrôle », ajoute notre source.

Déjà, selon nos informations, le ministère de la Défense et celui de la Sécurité ont instruit aux forces de l’ordre de renforcer de vigilance pour prévenir et riposter avec professionnalisme contre d’éventuels cas d’attaque similaire. « Nous avons adapté notre mode opératoire à celui de ces bandits. C’est pourquoi eux-aussi changent quotidiennement de stratégie. Ils sont affaiblis et ne peuvent s’attaquer qu’à des postes de contrôle avant de fuir. Ils sont en perte de vitesse et le pays sera bientôt très sûr », promet notre interlocuteur.

 

Abdoul K. Konaté

 

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