Depuis 2012, le Mali connait l’une des crises les plus graves de son histoire. Cette crise politico sécuritaire qui a commencé dans les régions nord du pays s’est progressivement déplacée dans les régions centre, notamment Mopti et Ségou. La menace terroriste dans ces régions présente une situation de trouble de plus en plus généralisée. Des forces obscures tentent désormais de communautariser la violence afin que le chaos qui en découle leur serve de rempart. C’est le cas dans le cercle de Koro où des communautés Peulh et Dogon comptent quotidiennement leurs morts. Des violations graves des droits de l’homme ont été commises de part et d’autre. Ayant pris conscience de ce danger, la jeunesse Ginna Dogon et celle de Tabital Pulaaku ont organisé une conférence de presse conjointe hier, mardi 17 avril 2018, à la maison de la presse de Bamako pour inviter les plus hautes autorités du pays à prendre leur responsabilité. Dans une déclaration conjointe, ils ont invité le gouvernement à doubler d’effort pour que son autorité soit exprimée de manière pérenne partout au Mali. « C’est en l’absence de la force étatique que tous ces fléaux arrivent à clore », ont-ils dit.
Cette conférence de presse était principalement animée par le président de la jeunesse Ginna Dogon, Casimir Somboro et le président de la jeunesse, Tabital Pulaaku, Ibrahim Dicko, en présence de leurs sages, Madani Tolo et Abdoulaye Yéro Dicko, de l’honorable Idrissa Sankaré, député élu à Bankass et d’autres personnalités. « Nous sommes réunis aujourd’hui dans cette salle pour parler des questions qui nous concernent tous. Des questions qui touchent au principe même de notre existence ! En effet, notre pays, le Mali, connait l’une des crises les plus graves de son histoire. Cette crise politico sécuritaire qui a commencé dans les régions nord du pays s’est progressivement déplacée dans les régions centre, notamment Mopti et Ségou. Malgré les efforts de stabilisation de l’Etat, la menace terroriste dans ces régions présente une situation de trouble de plus en plus généralisée. Des forces obscures tentent désormais de communautariser la violence afin que le chaos qui en découle leur serve de rempart. C’est le cas dans le cercle de Koro où des communautés Peulh et Dogon comptent quotidiennement leurs morts. Des violations graves des droits de l’homme ont été commises de part et d’autre. Le phénomène est en train de ronger le tissu social de notre diversité ethnique et culturelle », c’est en ces termes que le président le la jeunesse Ginna Dogon, Casimir Somboro a lu la première partie du discours conjoint des deux associations. Avant d’ajouter que les méfiances sont en train de donner naissance à des invectives un peu partout. Selon lui, c’est dans le refus d’aller vers l’autre, de lui parler que couvent les œufs de la discorde, de la haine de l’autre.
‘’Nous disons NON à la violence’’
« Face à cette situation, le gouvernement du Mali, à travers ses structures concernées, notamment la Mission d’Appui à la Réconciliation Nationale (MARN), tente tant bien que mal à endiguer le mal. Des missions d’observations, de médiation ont été envoyées. Des fora ont été tenus impliquant certains acteurs locaux et associations. Malgré toutes ces initiatives, la gangrène ne fait que s’agrandir ! Devons-nous rester spectateurs devant cet effritement dangereux de la dynamique du vivre ensemble qui a existé entre nos communautés depuis des siècles ? Nous jeunesses Tabital Pulaaku et Ginna Dogon, disons NON ! Nous disons non aux suspicions, Non la méfiance, Non aux invectives, Non à l’énervement, Non à l’amalgame, Non à la violence dans toutes ces formes », a déclaré le président des jeunes de Ginna Dogon. Dans la seconde partie du discours le président de la jeunesse de Tabital Pulaaku, Ibrahim Dicko, a lancé un appel à tous, femmes, hommes, jeunes, pour tirer les leçons du passé commun, afin de faire prévaloir les valeurs de la démocratie et de l’Etat de droit. Il a demandé à tout le monde d’œuvrer à ramener et à consolider l’entente et la cohésion sociales partout dans les villages et hameaux. « Notre unité, le vivre ensemble, l’entraide, voilà selon nous, des valeurs que nous devrons tous cultiver et qui ne pourront être marchandées en aucun prix par qui que ce soit ! Nous exhortons ici, toutes les associations culturelles de Mopti à se donner la main, à intensifier l’information et la sensibilisation auprès de nos parents afin d’arrêter l’hémorragie. C’est à ce prix que nous réussirons à briser les chaines de la méfiance pour en faire des maillons dans l’instauration de la confiance, gage d’une paix durable », a souhaité Dicko. Pour lui, les jeunes doivent être des aiguilles et non des couteaux, ils doivent être des ponts et non des murs. « Toutefois, nous, jeunesses Tabital Pulaaku et Ginna Dogon, sommes convaincues qu’à l’Etat seul revient le rôle régalien de protection de tous ses citoyens. Dans ce sens, nous invitons le gouvernement à doubler d’effort pour que son autorité soit exprimée de manière pérenne partout au Mali, car c’est en l’absence de la force étatique que tous ces fléaux arrivent à clore. Nous interpellons nos camarades jeunes à mesurer les propos sur tous les réseaux sociaux et dans nos rues. Car tout ce que nous disons peut attiser le feu de la haine ou apaiser les cœurs. Nous invitons chacun à devenir ambassadeur de la paix et non un vecteur de la haine. Quant aux deux bureaux de la jeunesse, nous nous engageons désormais à mettre en place un cadre franc d’échange, de dialogue et d’activités pour qu’ensemble, nous puissions apporter notre humble apport à la construction de l’édifice commun. Cela n’est pas un choix, il est un impératif », a conclu Ibrahim Dicko. En réponse aux questions des journalistes, Ibrahim Dicko a fait savoir que c’est à l’Etat de prendre ses responsabilités de désarmer les détenteurs d’armes dans la région de Mopti. Par ailleurs, il dira qu’il y aura une caravane de paix dans les prochains jours. Quant à Casimir Somboro, il a insisté à ce que l’Etat soit présent dans toute la localité de Mopti pour bannir cette violence intercommunautaire répétitive. « Faisons tout pour apaiser la tension », a-t-il dit. Pour sa part, Madani Tolo du bureau national de Ginna Dogon s’est dit fier de cette initiative des jeunes. Pour lui, c’est ce qu’il fallait. « De tous les cotés, il y a les ennemis de la paix qui ne veulent pas la paix au Mali. Ginna Dogon veut dire « notre grande maison », a-t-il souligné. Aux dires du sage de Tabital Pulaaku, Abdoulaye Yéro Dicko, c’est un conflit qu’il faut impérativement gérer. Enfin, dans une déclaration commune lue par Amadou Abidine Bah de Tabital Pulaaku, les deux associations demandent aux jeunes de déposer les armes et de bannir la violence et la haine. « Nous demandons à tous les jeunes de se mobiliser pour combattre l’ennemi commun qu’est le chômage », a-t-il dit. Pour montrer à la face du monde que l’un ne peut pas vivre sans l’autre, les deux jeunes présidents ont échangé leur casque à la fin de la conférence.
Aguibou Sogodogo
Ginna Dogon et Tabital Pulaaku, vous n’êtes q’une honte pour les dognos et peuls qui habitent à Koro, Bankass et Bandiagara. Si vous voulez aider, la seule solution qui existe, s’est la construction des camps dans ces zones de tentions et non des conférences pour exister.
Fakrou Bouaré: la proposition de construction des camps a été faite à l’Etat.
Coulibaly Yacouba, j’apprecie votre analyse. Ce pays a besoin que sa jeunesse se reveille pour gerer son destin. Qu’elle ne se laisse jamais embrigader par des personnes malhonetes, de faux politiciens usant de toutes les astuces pour voler, piller et thesauriser pour leurs seuls enfants.
J’apprécie à sa juste valeur l’initiative prise par la jeunesse dogon et peule de chercher par eux-mêmes à sensibiliser leurs parents et à éviter dêtre utilisés pour s’entretuer. Ce sont eux qui perdent. ceux qui allument le feu chez eux tirent les ficelles et ne subissent aucun dommage. Le Mali a besoin de grands hommes qui pensent au bien-être du peuple et non de petits hommes habillés en grand, hypocrites et malhonnêtes. Nous avons besoin de nous sacrifier tous pour ce peuple vaillant, comme ceux qui donnent leur vie chaque jour afin que d’autres vivent en paix.
Soyons lucides et ceux qui nous disent de gros mots pour nous endormir sont à rejeter avec la dernière énregie. Recherchons et composons avec les maliens qui aiment leur pays et n’ont pas besoin de faire du tapage pour dire ce qu’ils ont fait pour leur pays et leur peuple.
Vive la cohésion et l’esprit de patriotisme
Que soit banis le mensonge et l’hypocrisie.
Ce qui est écœurant dans ce pays c’est que tout le monde sait ce qu’il fait qu’il y’a insécurité dans le pays mais aucun ne donne des propositions pour en sortir. Le centre du pays est en proie à la violence et certains fils de cette région en sont les causes premières. Ils sont assis tranquillement à bamako et attisent le feu de la haine entre les différentes ethnies de la région. L’Etat malien revient peu à peu sur tout le territoire national et les fils de ce pays doivent mettre leur main dans la patte et laisser les critiques inutiles qui ne nous avancent à rien.
Quand un pays refuse d’assurer la sécurité de ses fils depuis plus de trois décennies en détournant scrupuleusement les ressources nécessaires à cette opération par des politiciens véreux, cela s’appelle recours à la violence par les populations car la nature a horreur du vide, lorsque l’état est absent sur le terrain, c’est d’autres malfrats qui l’occupent dans la violence. Le Mali n’est pas un pays, mais un grand clan où chaque structure politique qui se hisser a le droit de piller les ressources destinées à l’armée sans vergogne. Aujourd’hui pour incriminer ces bandits politiques, il suffit de mettre en place un dispositif d’honnêtes hommes afin d’interroger ces bandits et malfrats politiques qui sont là et connus parmi les maliens honnêtes et sincères. Quoique cette situation désastreuse existe d’autres nouveaux politiciens continuent de poser des actes indignes, ignobles, éhontés et honteuses, c’est seulement un soulèvement populaire qui mettrait fin à cette destruction de notre armée si les choses évoluent normalement en évitant le raccourci du 26 mars 1991 avec un mouvement démocratique totalement incapable et qui a aidé les ténors du régime passé à continuer le pillage des ressources du pays en refusant le “kokadjè” (lavage propre). Tant que ce lavage propre ne serait pas une réalité, le Mali irait toujours dans un abîme sans fin et un gouffre amer. C’est bizarre de voir des personnes qui croient que les maliens pourraient se réconcilier dans les mensonges, les vols en bandes organisées, les tricheries, les retentions d’informations pour clarifier certains évènements clé capables de faciliter la mise en route de grands programmes structurant et constructifs pour le pays, des égos forts, des jalousies, des népotismes, des méchancetés et des gabegies qui dévalorisent la valeur des hommes et acteurs de développement du pays. Sans une prise de conscience des hommes et femmes de notre très cher Mali, aucun espoir ne serait permis pour la mise en œuvre des actions de développement.
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