A Bamako le constat des vols avec arme à feu et surtout une montée des braquages inquiète la population depuis quelques mois. Les auteurs de ces méfaits seraient des hommes en uniformes, dont certains identifiés comme des policiers, et d’autre cagoulés, mais ce qu’ils ont tous en commun ce sont les armes à feu de grosses calibres. La question que nous nous posons est de savoir si Bamako n’est pas envahi par les bandits armés, les narco trafiquants et les djihadistes qui se sont dispersés dans la nature après l’intervention l’opération serval et de nos braves soldats.
Il y’a quelques années les braquages à mains armées étaient inhabituels dans la capitale, mais ils se sont multipliés ces quatre dernières années. Toute chose qui ne prédisait rien de bon jusqu’à l’éclatement de cette grande crise. Et lors des événements du 22 mars des agents ont été arrêtés avec leurs armes de service en train de braquer de paisible citoyen.
Et aujourd’hui toute la population de la capitale se plaint de ces hommes qui arrêtent les gens au bout de la rue et montrent le fusil d’assaut « si tu ne descends pas de ta moto, je te déchiquète en petit morceau tout de suite » combien de personnes ont perdu leur moto de la sorte ?
Dans la nuit du jeudi à vendredi dernier, ces hommes sont tombés sur un jeune garde qui venait de s’acheter une grosse moto (APACH). Ils l’ont arrêté avec le fusil qu’ils avaient, le garde ne faisait pas le poids, il a été obligé de leur céder sa moto.
La première alarme est venue de Sotuba, là-bas la population a créé une association pour mettre fin aux multiples braquages dont ils sont victimes.
Aussi dans certains quartiers c’est le retour de l’article 320. Des bandits lourdement armés ont essayé de mettre fin à la vie d’un vendeur de cartes téléphoniques en plein jour dans le grand marché de Bamako.
Certaines indiscrétions disent que ce sont des militaires et la thèse est plausible. Si ce Monsieur s’en est sorti avec plus de chance, ce ne fut pas le cas du jeune commissaire du 7è arrondissement qui a été atteint il y’a juste quelques semaines chez lui.
Malgré la présence des patrouilles remarquées chaque semaine à la télévision nationale, on se demande souvent si la police malienne et la télévision nationale ne jouent pas ensemble dans une pièce de théâtre bien répétée.
Issa KABA