Insécurité dans la bande sahélo-saharienne :rnDes politicards en conclave sur le phénomène

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Face à la persistance de la rébellion touareg, le Front pour la Démocratie et la République (FDR) a décidé d’apporter son sel à la refléxion visant à mettre un frein a ce fléau qui se gangrène au Nord du Mali. C’est ainsi qu’il a organisé les vendredi et samedi, un atelier sur la sécurité, la stabilité et le développement dans l’espace sahélo- saharien. 

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En tout 16 partis politiques plus les représentants de la société civile et des personnalités avenues du Niger et de la Mauritanie ont pris part aux travaux qui se sont déroulés dans les locaux du centre international de conférence de Bamako. Les organisateurs de la rencontre sont partis du constat que depuis l’indépendance, le Mali est confronté dans ses régions Nord à une crise qui a fini par être une cause sérieuse d’instabilité, d’insécurité et d’affaiblissement de l’Etat. Une crise qui a connu plusieurs étapes et diverses formes d’expression dont les plus dures ont été les rebellions armées des années 1960 et 1990. La première révolte de notables Kel Tamasheq de Kidal et de Ménaka a été matée par la jeune armée malienne en   1964. La révolte armée de la jeunesse targui en juin 1990 marqua les débuts de la 2ème rébellion, malgré l’Accord de Tamanrasset de janvier 1991, le Pacte national de paix d’avril 1992, la Flamme de la paix de mars 1996 et l’Accord d’Alger de juin 2006, le Mali n’arrive pas à trouver une solution durable et définitive à la rébellion. Le FDR arrive à l’évidence selon laquelle la mutinerie du 23 mai 2006 à Kidal et Ménaka, la dissidence d’août 2007 des commandants Ag Bahanga et Ag Fagaga comme la capture et la détention de militaires sont les dernières manifestations d’une crise qui est devenue complexe au fil des ans et est peu à peu sortie du cadre national malien pour prendre une dimension régionale sur fond de trafic de cigarettes, de stupéfiants, de circulation d’armes et de perméabilité à l’activisme de groupes islamistes.

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Le FDR retient que le développement n’est pas possible sans paix, sécurité et stabilité et qu’on ne peut plus analyser la rébellion touareg sans tenir compte de ses ramifications sous-régionales et du contexte général de l’espace sahélien en proie à diverses convulsions de gravité variable de la Mauritanie au Soudan. C’est dans un tel contexte qu’est intervenu l’atelier qui s’etait proposé de rechercher et d’apporter des réponses démocratiques durables à une crise qui n’a que trop duré. Les organisateurs voulaient recenser les réponses venant de la société civile, des organisations et partis politiques des pays de l’espace sahélien pour améliorer la gouvernance et impulser un développement durable dans ces régions. Plusieurs communications ont été enregistrées durant les deux jours de travaux. La première a été présentée par le doyen, Ibrahim Samba Traoré dit Archi qui fut une décennie durant (1992-2002) conseiller Technique du Président AOK chargé des questions du Nord. Ce dernier a affirmé qu’il ne peut pas dire quelles sont les causes objectives de la rébellion touareg, parce qu’il ne les connaît pas. Il trouve que l’évolution de la situation ne permet pas de retenir que les rebelles veulent venger leurs parents tués lors de la première République. Il constate aussi que l’irrédentisme touareg, les conditions socio-économiques du nord et l’idée d’abandon du nord au profit du sud sont des causes citées, mais qui ne cadrent pas avec la réalité du terrain. Comme conséquences, Archi a parlé de l’extension de l’insécurité sur tout le Mali, la meilleure prise en compte des spécificités locales, le partage des idées avec d’autres Etats sahélo- sahariens. Toutefois l’ancien conseiller du Président  AOK remarque que la gestion actuelle du dossier du nord est différente. Une manière pour lui de prendre ses distances face à la méthode actuelle de gestion de la crise du nord par ATT.

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La seconde communication a été présentée par le Nigérien Massoudou Hassoumi qui a retracé l’évolution de la rébellion touareg au nord du Niger. Il s’en suit qu’il y a une similitude entre la rébellion nigérienne et celle du Mali. La deuxième journée a été marquée par les exposés de Soumeylou Boubèye Maïga et Mohamed Ould Maouloud sur les nouvelles dimensions de la crise du Nord : trans- nationalité, trafic  de drogue, de cigarettes, circulation des armes, islamisme. Les deux exposés ont été brillants et ont apporté beaucoup d’informations sur les sources de financement du banditisme que mènent certains mercenaires dans la bande sahélo- saharienne.

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Plusieurs contributions ont été enregistrées par les organisateurs. Il s’agit entre autres des interventions du Dr Mariam Maïga, de Seydou Badian Kouyaté, de Sididié Oumar Traoré. Tiébilé Dravé a bouclé la boucle après avoir pisté les différentes solutions. Des échanges francs ont eu lieu sur l’organisation de la conférence sous- régionale dont le présent atelier était la phase préparatoire.

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ILK

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