Insécurité au Mali : Désolation et inquiétude

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Suite aux attaques successives de plusieurs localités du Mali par des rebelles, les populations de Bamako et celles d’autres villes comme Kati, Ségou et Sikasso ont manifesté leur colère, la semaine dernière. Elles ont dénoncé ce qu’elles qualifient «du silence coupable des autorités» face à la situation. Les uns s’en sont pris à des tamasheks et maures tandis que les autres se sont livrés à des actes de vandalisme. Ce jour là, contrairement aux habitudes, aucun policier n’était visible dans les rues pour maintenir l’ordre.

 

La sécurité est un réel problème au Mali dont les solutions semblent s’éloigner de jour en jour. Il a fallu l’éclatement des mouvements spontanés du 2 Février dernier pour s’en rendre compte. La ville de Bamako était tombée dans l’anarchie. Les manifestants ont érigé des barricades, brûlé des pneus et entassé des pierres sur plusieurs routes. Certains n’ont pas hésité à foncer sur des magasins.

Les commerçants installés dans des marchés comme à Médina coura ont passé de mauvaises heures exposés au danger. Malgré toutes ces agitations, les policiers censés maintenir l’ordre ont déserté les rues. C’est à la cité ministérielle qu’ils ont apparu pour disperser un groupuscule de manifestants. Durant plus de deux heures, cet édifice a été la cible de jets de pierres notamment sur les voitures qui y étaient stationnées. À quelques mètres de là, sous l’échangeur, un véhicule 4×4 a été vandalisé.

N’importe quel terroriste ou bandit pouvait s’infiltrer dans la mêlée pour faire des dégâts dans la capitale et disparaitre impunément. C’est dire que le système sécuritaire de notre pays laisse à désirer et cela est inquiétant. Dans les zones attaquées par les bandits armés, il y aurait eu plusieurs centaines de personnes déplacées. Pour l’instant, aucun nombre exact n’est officiellement avancé. Ces victimes des effets collatéraux ont couru pour se réfugier au Niger, en Algérie et en Mauritanie. C’est une désolation pourla Nationmalienne.

Il a fallu le mouvement des femmes de militaires de Kati et les manifestations de Bamako pour que les autorités décident de bouger. L’effet immédiat senti a été la permutation de poste entre Natié Pléah et le général Sadio Gassama. Désormais, le premier gère le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile et le second s’occupe du département de la défense.

Rappelons qu’en 2011, Sadio Gassama a plusieurs fois été interpelé par les journaux pour des cas de mauvaise gestion de notre sécurité ou pour des interminables problèmes auxquels la police est confrontée. Militaire de profession, il doit cette fois avoir les ressources nécessaires pour être à la hauteur au niveau du ministère de la défense. Par ailleurs, ATT a rencontré la classe politique le 4 Février dernier à propos de la situation qui règne au nord de notre pays. Quoi qu’il en soit, le système sécuritaire doit être revu à tous les niveaux. Les candidats à la présidentielle doivent tirer les leçons de ces derniers événement afin de sauvegarder l’intégrité territoriale et combattre l’insécurité au Mali.

Issa Santara

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4 COMMENTAIRES

  1. ça suffit il faut la boucler on a plus besoin que quelqu’un parle de ce sujet. les responsabilités ont été déjà situé et chacun sait ce qu’il doit faire.

  2. Ton article est bon! Mais tu es largement en retard. Les nouvelles sont disponibles, va donc en chercher (de vraies) pour nous informer.

  3. Mr le Journaliste tu es vraiment en retard sur l’actualité si tu sort tous les jours, le jour de ton apparition parle de l’actualité et non du passé. Merci de ma compréhension

  4. Bon article, Mr Santara. Ce problème de sécurité reflète de façon globale la gestion de toutes les affaires de notre pays par les autorités actuelles. Partout, c’est l’échec, l’incompétence et le grand laxisme. Le Mali est un grand pays, mais qui se trouve actuellement sous la direction des incapables et des incompétents, ne pensant aucunement à l’intérêt supériur de la nation. Les autorités ne jouent qu’aux sapeurs pompiers. Aucun acte d’anticipation. C’est l’échec partout, c’est malheureux, mais tel est le constat général. Partout c’est la corruption, le détournement des deniers publics, le népotisme. Sans être pessimiste, ce pays aura du mal à émerger tant que les autorités continueront à gerer ainsi. Il faudra un grand changement. Il faudra des grandes reformes. Etre dirigent d’un pays, implique beaucoup de responsabilités et aussi beaucoup de rigueur. Il ne suffit pas seuelement de tenir des beaux discours au peuple. Mais il s’agit aussi d’être juste, pragmatique, rigoureux, savoir prendre des décisions opportunes et avoir entre autres la grande qualité de savoir anticiper.

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