Dans la nuit de la fête de Tabaski, 12 août 2019, des hommes armés ont attaqué le village de Doundioulou (cercle de Bandiagara). Hommes, maisons, greniers, bétails, rien n’a été épargné dans ce village. Cette énième attaque perpétrée au Centre à un momentoù le gouvernement de Boubou Cissé clame le retour de la paix avec des déclarations de cessation de violences, montre la triste réalité dans cette partie du pays où la violence est quotidienne.
Cela fait quelques semaines qu’une forte délégation du gouvernement conduite par lePremier ministre, le Dr Boubou Cissé, avait effectué une tournée dans le Centre du pays. L’opinion nationale et internationale avait assisté à des déclarations entre des responsables (miliciens peuhls et dogons) de mettre fin aux hostilités et d’œuvrer à l’instauration d’un climat de paix dans la zone. Des cris de victoire avaient fait l’objet decommuniqués gouvernementaux dans les médias.
Cependant il n’a fallu que quelque temps pour que la réalité saute à l’œil dans cette partie du pays. La nuit du 12 août au 13 août deniers les villageois de Doundioulou (dans le cercle de Bandiagara)ont vécu un véritable drame.
Marcel Ansègeurèmo Banou, écrivain et ressortissant du village affirme tout a débuté il y a plus de deux ans: « Les autorités ont été alertées jusqu’au jour de ce drame. Nous avons signalé même des installations de bases djihadistes dans des brousses environnantes. Mais rien a été fait pour éviter le pire.» nous a-t-il révélé. La nuit de la fête de Tabaski, après plusieurs tentatives, les assaillants ont pu pénétrer dans le village pour accomplir leur forfait. Sans aucun secours des forces de l’ordre, les villageois ont tenu tête jusqu’au lendemain. M. Banou ajoute : «Les villageois, conscients de leur incapacité à faire face à la puissance des assaillants ont été obligés d’envoyer les plus fragiles (femmes, vieux et enfants) se réfugier à Bandiagara. N’eut été cela, le bilan aurait été extrêmement lourd.». Selon les témoignages et sur les premières images de l’attaque diffusée, on compte un mort, une dizaine de personnes disparues et de nombreux dégâts matériels dont des maisons, greniers incendiés. Aussi de nombreux animaux ont été tués dans le village. « Dans ma maison, ils ont pris tout ce qui est valeureux dans mes valises et laisser au dehors avant de brûler ma maison précise M. Banou.
Les auteurs du crime ?
Concernant l’identité des assaillants ? Comme les attaques précédentes dans cette zone, il n’y a pas eu d’identification formelle des assaillants. Ceux-ci ont pris la fuite après leur forfait. Mais le mode opératoire est identique à d’autres attaques comme celles de Sobane Da ou même d’Ogossagou. Une source nous informe que le village fut couramment la cible de djihadistes et miliciens peuls connu dans leur zone depuis quelques années. Aucun bilan officiel n’a été communiqué pour le moment et selon d’autres sources, des experts de la MINUSMA se sont rendus sur les lieux pour faire un constat.
Ce drame, outre son bilan déplorable, révèle d’autres faits plus inquiétants. Doundioulou fut attaqué il y a plus d’une dizaine de jours. Jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, aucun communiqué officiel n’a été diffusé concernant cette attaque. Pourtant les images de ces dégâts continuent à faire le tour des réseaux sociaux. Aucun département ministériel compétent en la matière n’a condamné l’acte et exprimer un quelconque soutien aux victimes. Ce sont les notabilités du village et autres élus locaux qui sont à pieds d’œuvres pour gérer dure situation. Pourtant, le Premier ministre, dans ses dernières tournées avait annoncé non seulement la volonté de l’Etat de mettre fin au calvaire de nos compatriotes du Centre mais les a rassurés aussi du soutiende son gouvernement. Alors pourquoi cette indifférence à l’égard de Doundioulou ? Ce village ne fait-il pas partie du Centre dont la pacification et la stabilité furent chantée en grande pompe depuis la dernière tournée de Boubou ?
Ousmane DEMBELE
Ce Gouvernement va lamentablement échouer comme le fut pour le gouvernement de Boubeye Maiga s’il se voile la face en ne dénonçant pas les tueries des peulhs perpétrées contre les Dogons. Les assaillants sont toujours bien identifiés par les dogons qui sont attaqués à longueur de journée. Ce sont des peulhs voisins qui se sont retirés dans les forêts en se faisant passer pour des terroristes. Dans toutes les zones (ou secteurs) du Pays Dogon, les commanditaires intéllectuels tapis dans l’ombre à Bamako qui financent et tirent sur les ficelles sont connus. Le Gouvernement a beau faire mille tours dans la Région de Mopti, la paix ne reviendra pas dès lors qu’une ethnie est visée.
Ce conflit n’est rien d’autre qu’une guerre de conquête de territoire et la création du Front de Libération du Macina participe à cette oeuvre sournoise et fourbe des peulhs du Macina.
Plus de 500 attaques recensées depuis le début du conflit, dont 470 sont l’oeuvre des peulhs, moins de 10 attaques peuvent être attribuées au dogons à titre de représailles et 20 peuvent être attribuées aux terrorsites dans la zones de Boulkessi, Mondoro, Boni et probablement dans les environs de Douentza.
Les cas de Sobane, Gangafani et Yoro (pour ne citer ces tuéries à grande échelle) sont là pour nous édifier. Les enquêtes de la MINUSMA ont clairement déterminé que les assaillants sont des peulhs voisins de Sobane (Diankabou à 7 km, Singuemeran à 3 km, Binedama 8 km, Nawadjè à 15 km, Karakindé à 20 km….)
Les terminologies : “les hommes armés non identifiés, les assaillants armés, les terroristes armés” sont des bluffs. Les assaillants ont toujours été bien identifiés comme des peulhs et leurs artificiers payés pour faire certaines basses besognes par les villageois dogons attaqués. Elles sont des fabrications des organisations comme de Tapital Pulaaku (pour internationaliser le conflit afin d’attirer des combattants peulhs étrangers des 14 pays appartenant à l’International Tapital), la presse étrangère, mais aussi les perroquets maliens à la solde des puissances étrangères qui ne veulent pas d’un Mali apaisé.
L’auteur de l’article s’est inquiétté à juste titre “Ce drame, outre son bilan déplorable, révèle d’autres faits plus inquiétants. Doundioulou fut attaqué il y a plus d’une dizaine de jours. Jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, aucun communiqué officiel n’a été diffusé concernant cette attaque”. Plus de 500 morts dogons depuis le cessez- le feu unilatéral de DANA.
Dans quel pays en dérive sommes-nous? Il n’est pas exclu que les dogons répliquent en masse pour se protéger.
Nous n’avons pas d’État, nous n’avons pas d’autorités, nous n’avons pas d’armée, le pays n’est gouverné par PERSONNE, il est en dérive. C’est sans commentaire.
“tout a débuté il y a plus de deux ans: « Les autorités ont été alertées jusqu’au jour de ce drame. Nous avons signalé même des installations de bases djihadistes dans des brousses environnantes. Mais rien a été fait pour éviter le pire.»
Et voilà…
Tout est dit…
Tout est résumé…
Nous n’avons pas d’État, nous n’avons pas d’autorités, nous n’avons pas d’armée, le pays n’est gouverné par PERSONNE, et c’est la planète entière que nous accusons !!!
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