Insécurité au centre du Mali : l’appel urgent du Maire de Dianwely à l’action des Autorités Maliennes

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L’insécurité persistante au centre du Mali préoccupe de plus en plus les populations locales et les autorités. Youssouf Ongoiba, Maire de la Commune Rurale de Dianwely, située dans la région de Douentza, a lancé un appel urgent aux autorités maliennes pour mettre fin aux attaques meurtrières et aux engins explosifs qui terrorisent sa communauté.

Youssouf Ongoiba, Maire de Dianwely, interpelle les autorités maliennes face à la série d’attaques barbares et lâches causant des pertes humaines et matérielles dans la région de Douentza. Depuis plusieurs années, les cercles de Badiangara, Bankass, Koro et Douentza, au centre du Mali, sont le théâtre d’une violence croissante, marquée par des attaques lâches et des engins explosifs. Youssouf Ongoiba déplore la situation dans sa commune rurale de Dianwely, située à seulement 15 km du chef-lieu de cercle et de la région de Douentza. Des événements tragiques ont secoué cette région, dont la liste macabre s’allonge à un rythme alarmant.

Il rappelle qu’en septembre 2020, une attaque nocturne a laissé un mort, 2 blessés, et a causé d’importants dégâts matériels. Des attaques successives à Guimili et Gamni ont entraîné des pertes humaines et des déplacements massifs en 2022. Seulement en ce mois d’aout 2023, le Maire de Dienwely déplore la mort de quelques ressortissants de sa commune rurale à cause des mines anti-personnel. A la date du 03 aout 2023, un jeudi, jour de foire, un jeune habitant d’un de mes villages (Gamni) est monté sur une mine entrainant sa mort sur le champ.

Aussi, le 13 de ce mois d’aout 2023, les membres d’une famille entière au nombre de 5 sur une charrette en direction de leur champ sont montés sur une mine entrainant leur mort. Comme si cela ne suffisait, le 15 août dernier, on a découvert une mine qui a été déterrée par les chasseurs du village.

« Cela faisait 3 ans que ma commune ne cultivait et cette année avec l’espoir que chacun nourrissait, ces braves populations malgré toutes sortes de menaces sont restées attacher à leur terroir, leur pays et à leurs autorités. Malheureusement voilà qu’avec la reprise des activités agricoles, elles ont plutôt à faire des mines anti personnelles et non à leurs champs », déplore le Maire.

Il poursuit que certaines localités du centre ne font que se vider abandonnant tout ce qui est leur cher des biens immobiliers, matériels, immatériels voir même les cimetières. « La route du poisson est devenue tout sauf ce que l’on peut imaginer. La plaine la falaise, le plateau et toutes ses zones sont invivables. Pendant toute cette période d’insécurité, ce sont les fils de ces villages déguisés en gardiens et Donsow qui de jours comme de nuit, sécurisent leurs parents, leurs biens avec de moyens quelques fois rudimentaires », nous confie le Maire de Dienwely.

Face à cette situation, le Maire Youssouf Ongoiba lance un appel désespéré aux autorités maliennes, les interpellant sur la nécessité d’agir rapidement pour mettre fin à cette spirale de violence. Il exprime sa préoccupation quant à la réactivité des autorités face à ces événements tragiques. Il souligne également l’importance de prendre des mesures concrètes pour sécuriser la région, essentielle pour l’économie et la stabilité du Mali.

L’appel poignant du Maire de Dianwely, Youssouf Ongoiba, met en lumière la gravité de la situation sécuritaire au centre du Mali. Les attaques meurtrières et les engins explosifs ont déjà coûté la vie à de nombreux habitants innocents et ont créé une atmosphère de terreur dans la région. Il pense qu’il est désormais impératif que les autorités maliennes prennent des mesures rapides et efficaces pour rétablir la sécurité et la stabilité dans cette partie cruciale du pays.

Correspondance  particulière

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5 COMMENTAIRES

  1. Mali : des djihadistes imposent un blocus à Tombouctou

    Dans le nord du Mali, plus rien n’atteint la ville et le prix des produits augmente. Des groupes armés menacent les camions qui enfreindraient l’ordre de ne pas passer.
    Agence France Presse
    Des djihadistes imposent depuis plusieurs jours un blocus à Tombouctou, dans le nord du Mali, où les prix des produits ont commencé à augmenter, ont indiqué lundi 21 août des acteurs locaux. Des djihadistes «ont bloqué toutes les routes», a déclaré à l’AFP un élu s’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour sa sécurité. «Entre Tombouctou et le sud, rien ne passe» non plus par le fleuve Niger, qui coule au sud de la ville, a-t-il ajouté.
    «Tout coûte cher à Tombouctou parce que les produits ne rentrent plus dans la ville. Les djihadistes ont bloqué les routes. C’est vraiment difficile», a corroboré un fonctionnaire de la mairie qui tait lui aussi son identité.
    «Nous déclarons la guerre»
    Cet embargo fait suite à des messages diffusés début août sur les réseaux sociaux et attribués à un commandant local du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda. «Nous déclarons la guerre dans la région de Tombouctou. Les camions qui viennent d’Algérie, de Mauritanie et de toute autre provenance» doivent cesser leur progression, disent ces messages. Les camions qui enfreindraient cet ordre seront «ciblés et incendiés», préviennent-ils. Ces menaces coïncident avec le repositionnement sécuritaire en cours dans la région de Tombouctou, «la ville aux 333 saints» inscrite au patrimoine de l’humanité.
    La mission de l’ONU (Minusma), poussée à partir du Mali par la junte désormais au pouvoir, vient de quitter deux camps proches de Tombouctou, Ber et Goundam, transférés aux autorités maliennes. Cette prise de contrôle par l’État malien a donné lieu à des combats avec les djihadistes et de vives tensions avec les ex-rebelles touareg.
    Tombouctou, avec ses quelques dizaines de milliers d’habitants aux confins du Sahara, est l’une des grandes villes du nord tombées entre les mains de rebelles touareg, puis de salafistes après le déclenchement de l’insurrection de 2012. Les forces françaises et maliennes ont repris la ville en 2013. Les ex-rebelles ont signé en 2015 avec l’État malien un accord de paix aujourd’hui mal en point. Les islamistes radicaux continuent, eux, à combattre l’État malien et la présence étrangère. Le djihadisme s’est propagé au centre du Mali et au Niger et au Burkina Faso voisins.
    La mission de l’ONU conserve pour l’instant un camp à Tombouctou, mais tous les Casques bleus devront avoir quitté le Mali d’ici au 31 décembre.
    «Intoxications»
    Le contrôle du territoire est un enjeu majeur pour les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 et ont fait de la souveraineté un de leurs mantras. De vastes étendues du Mali continuent à échapper à l’autorité de l’État.
    Des djihadistes armés sont visibles à une quarantaine de kilomètres de Tombouctou et plus au sud vers la localité de Douentza où ils occupent par intermittence la route nationale qui mène vers Gao, autre grande ville du nord, rapportent des témoins. De nombreux camions sont bloqués ou contraints de rebrousser chemin.
    Quant au fleuve Niger, «la voie fluviale menant vers Gao est bloquée. Une pinasse (embarcation) qui a essayé de forcer le passage a essuyé des tirs et un passager est mort», a indiqué un élu. «Le litre d’essence est passé de 845 francs CFA (plus d’un euro) à 1.250 FCFA (environ deux euros) en une semaine», a déclaré le gérant d’une station-service.
    Les autorités sont restées relativement discrètes. Un responsable militaire demandant à rester anonyme a indiqué que l’armée organisait des escortes de convois pour approvisionner Tombouctou. La télévision d’État a diffusé vendredi un reportage montrant un commandant régional, le colonel Mamadou S. Koné, effectuant une visite à Tombouctou, en proie, selon le reportage, à un «grand mouvement de certains commerçants qui ont abandonné le marché par peur». L’officier a dénoncé «des intoxications sur les réseaux sociaux». Il a assuré aux populations «que les forces de défense et de sécurité so

  2. Nous compatissons aux souffrances de toutes les populations victimes de cette lâcheté. Mais mais les mines posées depuis 2020 ne doivent pas être citées ici comme c’est fait aujourd’hui. Cela ne nous avance nulle part. Il ne faut pas crier pour le plaisir de crier.

  3. Aucun soucis à se faire, la Russie, la Turquie, l’Iran, la Corée du nord et la Syrie nous aident et les proprets et la montée en puissance de nos vaillants guerriers sont la garantie de notre souveraineté retrouvée….
    bla…bla…bla….bla

  4. “Youssouf Ongoiba, Maire de la Commune Rurale de Dianwely, située dans la région de Douentza, a lancé un appel urgent aux autorités maliennes pour mettre fin aux attaques meurtrières et aux engins explosifs qui terrorisent sa communauté.”

    Mais Monsieur le maire, soyez raisonnable : Nos “autorités” ne peuvent pas tout faire !!

    Elles ne peuvent pas A LA FOIS faire de politique-spectacle à Bamako pour tenter de se maintenir à tout prix dans le pouvoir qu’elles ont volé, aller plastronner à Niamey sous les flashes des journalistes, et, EN PLUS, s’occuper de protéger nos villageois des terroristes !!!
    (D’autant que la lutte contre les jihadistes, ça, c’est VRAIMENT dangereux !😎)

    MALGRÉ LA (POURTANT FLAGRANTE !) RECRUDESCENCE DE L’INSÉCURITÉ SUR NOTRE TERRITOIRE, COMBIEN DE TEMPS FAUDRA-T-IL ENCORE AUX “INTELLECTUELS DE GRIN” POUR RÉALISER ENFIN QUE NOS MINI RAMBOS DE KATI NE SONT RIEN D’AUTRE QUE DES BONS À RIEN ???

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