Insécurité ; 420 millions d’enfants vivent dans des zones de conflit à travers le monde

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Save The Children a lancé, le vendredi 15 février 2019, son rapport intitulé « Stop à la guerre contre les enfants ». La cérémonie de lancement de ce document a eu lieu dans ses locaux sis au quartier Hamdallaye ACI 2000 de Bamako, sous la présidence du directeur pays de Save The Children, Amavi Akpamagbo, en présence de Mahamadou Keïta, directeur de l’enseignement fondamental, de Abdrahamane Coulibaly et de Saleck Ould Dah de Save The Children et d’autres personnalités. Il ressort du document présenté par le directeur pays de Save The Children que 420 millions d’enfants (soit près d’un cinquième des enfants dans le monde) vivent dans une zone de conflit, contre près de 30 millions en 2016.

Ce rapport, intitulé Stop à la guerre contre les enfants, jette les bases d’un plan d’action internationale visant à protéger les enfants en temps de conflit. «À l’heure où nous rédigeons ce rapport, des millions d’enfants à travers le monde sont pris au piège de conflits dont ils ne sont pas responsables. Leurs droits sont souvent bafoués en toute impunité. Les nouvelles données présentées par Save the Children sont accablantes : 420 millions d’enfants (soit près d’un cinquième des enfants dans le monde) vivent dans une zone de conflit, contre près de 30 millions en 2016. Le nombre d’enfants vivant dans des zones de conflit a été multiplié par deux depuis la fin de la guerre froide. 142 millions d’enfants vivent dans des zones en proie à de violents conflits, où les affrontements font plus de 1 000 victimes par an », a souligné le directeur pays de Save The Children, Amavi Akpamagbo lors de la présentation du rapport. Le document révèle qu’une nouvelle analyse réalisée par Save the Children montre que le nombre de « graves violations » des droits des enfants en temps de conflit, rapporté et vérifié par les Nations Unies, a quasiment triplé depuis 2010. En outre, le rapport précise que des centaines de milliers d’enfants meurent chaque jour, victimes des effets indirects (malnutrition, maladies et absence de soins médicaux et assainissement, etc.). Le rapport indique aussi que les enfants sont de plus en plus souvent les principales victimes des violences armées et des guerres. « Les souffrances qu’ils endurent en temps de conflit sont différentes de celles des adultes, du fait notamment de leur plus grande faiblesse physique, mais aussi parce qu’ils ont tellement à perdre : leur développement physique, mental et psychosocial dépend en grande partie des conditions de vie de leur enfance. Les différents effets des conflits sur les enfants dépendent d’un certain nombre de caractéristiques personnelles : principalement leur sexe et leur âge, mais aussi un éventuel handicap, leur origine ethnique, leur religion et leur vie en zone rurale ou urbaine », indique le document. Le présentateur du rapport a mis l’accent sur les dix pays touchés par des conflits où la situation est la pire pour un enfant. Ces pays sont : Afghanistan, Irak, Mali, Nigeria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Somalie, Soudan du Sud, Syrie et Yémen. Dans une charte en dix points élaborée par Save the Children, il est écrit que tous les enfants sont protégés contre les meurtres et les mutilations. Au cours de cette cérémonie de présentation du rapport, une vidéo montrant la désolation des enfants par les conflits armés a été projetée par Abdrahamane Coulibaly de Save The Children. Pour sa part, Mahamadou Keïta, directeur de l’enseignement fondamental a fait savoir que plus de 700 écoles sont fermées au nord du Mali et plusieurs enfants sont affectés par la crise malienne. Cette cérémonie de lancement du rapport a pris fin par la signature d’un engagement à protéger les enfants effectuée par les personnes de bonne volonté.

Aguibou Sogodogo

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