Les usagés de la circulation de Bamako ne se sentent plus en sécurité surtout ceux qui traversent le pont Fahd. Sur le pont Fahd la peur règne tous les jours depuis des décennies et l’on assiste à un phénomène devenu annuel.
En effet, les gros porteurs qui traversant le pont vers la cité administrative se renversent généralement. Pour les néophytes au sens péjoratif du terme, ce sont les génies protecteurs de la ville qui provoquent ces drames, mais c’est une seule fois par an ajoutent t-ils. Souvent c’est des citernes pleines de carburant ou les remorques porteurs des marchandises qui se déchargent au même endroit. A chaque accident de ce genre, on assiste à des véritables tragédies tant matérielles qu’humaines, mais alors à quand ce mythe cessera de produire d’effet? La réponse à cette question n’est autre que de prudence et du professionnalisme. La prudence car, la majeure partie de nos chauffeurs manquent de discrétion, ils sont toujours agités surtout au moment de la montée du pont. C’est ce comportement qui fait qu’ils perdent la maîtrise et provoque ainsi des accidents le plus souvent évitables. La seconde réponse se résume au niveau technique, c’est soit l’engin qui ne tient pas soit le chauffeur a passé par une stratégie illégale pour se procurer de son permis. Ce deuxième aspect est très fréquent de nos jours avec le pluralisme des autos écoles dont les promoteurs sont plus tôt entrepreneurs que formateurs autrement dit de par la concurrence ils sont prêts à accepter tout le monde et n’importe comment pour rehausser l’image de leurs entreprises. Que ce soit le premier ou le deuxième cas la conséquence serait de même, mais alors qu’est ce qu’il faut envisager pour arrêter à jamais ce phénomène ?
On peut sans se tromper évoquer ici l’implication de nos plus hautes autorités dans le domaine infrastructurel et il est sans doute que ce pont réponde aux critères, car il a été fait après toutes les analyses bien expertisées. De ce fait, pourquoi de drames au quotidien ? Si cela relève des génies de la ville de Bamako, il est clair que ceux-ci sont là pour protéger la ville et ses habitants. Si c’est l’imprudence les chauffeurs et promoteurs de ces gros porteurs sont interpelés, si c’est le manque de professionnalisme les autorités sont interpelées. Cependant la toute première obligation pour un conducteur c’est d’apporter sains et saufs les personnes et leurs biens à leur destination et cela ne s’aurait être possible sans la prudence et le savoir faire.
MAMOUTOU TANGARA
