En raison du climat d’insécurité grandissant l’accès à la cité administrative est désormais conditionné à la présentation d’une pièce d’identité. Une mesure de sécurité au moment où une partie du pays est plongée dans l’insécurité.
L’insécurité qui prévaut au Nord-Mali crée un sentiment de peur et de méfiance même dans la capitale. C’est le cas à la cité administrative où désormais, les usagers des ministères sont obligés de présenter leur pièce d’identité pour avoir accès aux lieux. La consigne sécuritaire se résume donc à cette formule : montrer pattes blanches pour y accéder. Pourtant, jusqu’à la semaine dernière, la mesure n’avait pas encore été prise. C’est pourquoi certains ont vite fait un parallèle avec la situation d’insécurité qui règne dans la partie septentrionale. Autrement dit, la capitale serait aussi gagnée par la psychose. Du moins, on essaie de parer à toute éventualité. Car, a-t-on appris, ces consignes sécuritaires viennent d’en haut.
En tout état de cause, le dispositif sécuritaire visible à cet endroit stratégique est plus qu’une nécessité dans la mesure où la plupart des ministères y ont installé leurs quartiers. Encore que, par le passé, la sécurité dans les ministères et dans d’autres institutions de la République, était légère. Qui sait, si des apprentis-sorciers en viendraient à défier l’Etat au plus haut niveau. En tout cas, la décision de vérifier l’identité des usagers de la cité administration est une bonne chose. Reste que les autorités doivent faire appliquer ces consignes de sécurité et donner en conséquence les moyens nécessaires aux forces de sécurité afin de mener à bien leurs missions. Que ce soit à la cité administrative ou ailleurs, il convient de prendre des mesures du genre.
Mahamane Cissé
