Incident a Naouleni dans le cercle de Kangaba : Le ministre de l’Administration territoriale et son collègue de la Sécurité attendus ce lundi à Kankan

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Tiéman Hubert Coulibaly
Tieman Hubert Coulibaly

A la suite d’une attaque meurtrière de chasseurs guinéens contre le  village de Niaouléni, en plein territoire malien, le samedi 25 novembre dernier, les ministres maliens de l’Administration Territoriale et celui de la Sécurité et de la Protection civile se rendront  ce lundi 4 décembre  à Kankan en Guinée pour discuter avec leurs homologues guinéens  d’un règlement de ce conflit entre ces communautés frontalières.

Pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’incident intervenu dans le village de Niaouléni dans le cercle de Kangaba, deux membres du gouvernement étaient face à la presse, le vendredi dernier. Il s’agit du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général de brigade Salif Traoré  et son collègue de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly.

Selon le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile,   le village de Niaouléni, en plein territoire malien, a été la cible, le samedi 25 novembre dernier, d’une attaque meurtrière de chasseurs dozo, venus de la Guinée voisine. Pour le ministre : « Tout est parti de l’attaque du poste de gendarmerie de Niaouléni tenu par cinq(05) gendarmes, qui ont dû se replier, vu le nombre et la férocité des assaillants. Dans leur action, ceux-ci tuèrent le chef de village de Niaouléni et l’un de ses conseillers. C’est au moment où un détachement de la gendarmerie progressait vers la zone d’attaque, guidé par deux chasseurs dozo maliens, qu’il tomba dans une embuscade coûtant la vie au chef de la mission. Le reste du détachement voulant replier pour mieux s’organiser tomba également dans une autre embuscade d’où le grand nombre de victimes, ont indiqué les deux ministres. Un survol de la zone par un avion de renseignement a permis la découverte de certains corps. A présent, le calme est revenu dans le village qui enregistre, depuis quelques jours, le retour de ses habitants l’ayant momentanément abandonné ».

Selon lui, le bilan de cette attaque  fait état de  quatre(04) gendarmes et deux civils tués  et  plusieurs blessés, côté malien, alors qu’un autre civil est toujours porté disparu. Du côté guinéen, des sources indiquent plusieurs morts.

Le ministre de la Sécurité a aussi rassuré que  les forces de défense et de sécurité du Mali sont massivement présentes dans la zone pour sécuriser les citoyens. Il a noté que ces éléments multiplient des patrouilles sur le territoire malien, de jour comme de nuit afin de ramener la quiétude dans cette zone riche en minerai.

Pour le ministre de l’Administration territoriale, cette attaque a été perpétrée au moment où les autorités des deux pays échangeaient, en territoire guinéen sur les questions liées à la matérialisation et à la gestion de la frontière. Il a aussi précisé qu’il n’y a pas de guerre entre le Mali et la Guinée, mais plutôt entre deux communautaires la frontalières.

Pour preuve, il a annoncé que  sur le plan politique et administratif, des instructions ont été données par le Président de la République du Mali et celui de la Guinée  pour que le calme revienne très rapidement en ces lieux.

Dans le cadre d’un règlement de ce conflit entre ces communautés frontalières et bien au-delà, pour parler de la matérialisation et de la gestion de la frontière, une rencontre, de haut niveau, impliquant les deux ministres de l’Administration territoriale du Mali et de la Guinée, se tiendra, ce lundi 04 décembre 2017 à Kankan en République de Guinée.

Malgré cette initiative, le ministre de la Sécurité du Mali a déclaré qu’une enquête a été ouverte au Mali et en Guinée pour situer les responsabilités.

 Wassolo

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