Un conclave réunissant depuis plusieurs semaines des cadres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), se tient près des frontières algériennes, comme rapporté dans une précédente édition du Temps d’Algérie.
Un conclave où a été pris nombre de décisions, dont la radiation de cadres de ce mouvement et la création d’une «importante organisation militaire et politique». Les participants à cette réunion ont dénoncé le comportement de certains de leurs cadres, estimant nécessaire la réorganisation de ce mouvement.
«Ce qui peut dissoudre et porter préjudice à l’existence de l’organisation du MNLA dans un proche avenir, c’est ce courant politique et militaire qui est à l’origine de la création du MNLA en octobre 2011 dans la zone de Tinzaouatine (Mali)», ont déclaré des participants à ce conclave. «Ce courant politique et militaire avait entamé des concertations depuis fin septembre 2013 et avait remis ses réflexions au secrétaire général du MNLA.
Ce dernier n’avait pas avancé sur leurs propositions de restructurer en profondeur le MNLA. «Ce courant qui est considéré comme le pilier militaire et politique du MNLA a commencé de nouvelles concertations début mars 2014», selon nos sources.
«Certains de ces membres influents ont même approché le leader du HCUA (Haut conseil pour l’Unité de l’Azawad), Alghabass Ag Intalla (fils spirituel du chef de la confédération touareg de l’Adrar des Iforas).
On pourrait penser à une fusion prochaine entre ce courant et le HCUA pour se transformer en une grosse organisation politico-militaire, une organisation en mesure de s’imposer au niveau local et international», rapportent nos sources.
«Les prochaines semaines pourraient nous clarifier un peu plus cette nouvelle configuration de la rébellion touareg au Nord Mali», ajoutent ces sources. Ces mêmes responsables militaires et politiques touaregs ont commencé à faire le diagnostic des réalités politiques et militaires du MNLA et de l’Azawad en particulier, nous diront également nos sources.
Ces derniers ont même qualifié certains responsables du MNLA de «ceux qui veulent seulement se regarder dans une glace et que le reste n’est pas leur problème…».
«Ce courant a pour objectif, entre autres, l’unification des courants touaregs pour faire bloc contre le pouvoir malien qui pourrait profiter de toute faille sur le terrain pour remettre en cause les revendications politiques de l’Azawad», ont annoncé les participants à ce conclave, ajoutent nos sources.
Ce courant accuse le MNLA de «ne pas être représentatif» et aussi qu’«une bonne partie de son exécutif manque cruellement d’expérience politique pour faire face aux pressions de la communauté internationale et aux astuces du pouvoir de Bamako», selon les participants dont les propos ont été rapportés par nos sources locales du Nord du Mali.
Les participants à ce conclave ont ajouté que le «MNLA a été discrédité dès la signature de l’accord du 18 juin 2013 à Ouagadougou sans consultation de la base et accusé d’avoir participé aux mascarades du pouvoir malien et d’avoir mené une politique non cohérente au niveau international (qui détruit l’image déjà ternie du mouvement)», disent toujours les premiers responsables de ce courant politique en gestation.
Des cadres du MNLA radiés
Au cours de ce conclave, des cadres de ce mouvement ont critiqué certains dirigeants du MNLA, selon nos sources locales du Nord du Mali.
Elles nous apprennent qu’au cours de ce conclave, le nommé Ibrahim Ag Mohamed Saleh a été écarté du mouvement national de libération de l’Azawad.
«Il s’agit d’une majorité du bureau politique du MNLA qui avait réclamé le départ de certains cadres qui ont infiltré le MNLA pour le compte de Bamako et ou tout simplement pour servir leurs intérêts personnels», ont déclaré au cours de ce conclave les opposants du cadre écarté de ce mouvement, révèlent nos sources.
Les participants à ce conclave ont, au cours de cette rencontre, fait le procès de certains de leurs dirigeants qui ont, selon eux, «commencé à salir l’image de ce mouvement au plans interne et international».
«La radiation de certains cadres avait été demandée tout simplement parce qu’ils prenaient des initiatives dans les rencontres informelles avec le pouvoir malien sans aucune concertation avec ceux qui sont à l’origine de l’insurrection.
Des telles pratiques au sein du MNLA ont créé un fossé très important entre ceux qui gravitent autour du pouvoir malien et ceux qui sont sur le terrain et ailleurs. Cette décision d’écarter le nommé Ibrahim Ag Mohamed Saleh n’a pas d’impact disent les responsables du bureau politique du MNLA», ont déclaré des participants à ce conclave, obtenant le départ du Mouvement national de libération de l’Azawad de ces mis en cause.
«Il s’agit d’une décision du bureau politique du MNLA qui a été matérialisée par son secrétaire général», précisent ces sources locales du Nord du Mali qui indiquent qu’un nouveau courant politique et militaire est en cours de création.
Les participants accusent certains cadres de ce mouvement d’avoir prononcé «des discours en contradiction avec les recommandations de ceux qui sont sur le terrain».
M. A.
source : LeTemps.dz
ils viendrons nous trouver sur le terrain inchaala…….
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