Actualité oblige ! L’Association malienne pour la paix et le salut (Amps) au Mali a organisé une rencontre, le samedi 12 mai 2012, à la mosquée de l’imam Diallo, sise à Torokorobougou, pour discuter de la crise au nord du Mali et surtout de la charia, dénonçant ainsi les actes posés par les occupants salafistes.
A l’ouverture des travaux, après la lecture du saint coran par les fidèles musulmans, Cheick Al Housseyni Diakité, dans son exposé, a sommairement présenté la Charia dans son contexte avec la conquête du nord par Amsar Eddine. Selon lui : «La charia est un dogme religieux inspiré du coran afin de juger les musulmans à travers leur comportement de la vie en société. Le prophète Mohamed (Paix à son âme), en créant la ville sainte de Médine, a envoyé ses émissaires pour sensibiliser les populations afin d’adhérer à l’islam. Amsar Eddine de Iyad Ag Agaly, voulant imposer à son tour la Charia sur toute l’étendue du territoire, a décidé de prendre les armes pour conquérir les trois régions du nord. Drôle de Charia !», a-t-il affirmé.
Abondant dans le même sens, l’imam Mamadou Diallo, président de l’Association malienne pour la paix et le salut, a dénoncé les actes posés par les islamistes dans les trois régions du nord. A le croire, «ces gens n’ont pas d’argument. Ils veulent juste étendre leurs réseaux de trafic de drogues et d’armes. Aussi, tous ceux qui s’associeront à eux iront en enfer. Si nous devons réellement appliquer la Charia, ils seront les premiers à être interpelés».
A son tour, le guide spirituel, Chérif ousmane Madani Haïdara, a seulement fait appel aux adeptes et à tous les musulmans du Mali, de s’unir afin de faire face à cette nouvelle pratique de l’islam. «La charia, nous la pratiquons au Mali, mais sous une autre forme. Iyad Ag Agaly a désappris tout ce que nous lui avons enseigné quand il faisait partie de notre association, avant de se rendre en Arabie Saoudite. Cependant, nous faisons appel à son bon sens afin qu’il puisse voir la réalité en face», a-t-il conclu.
La cérémonie a été clôturée par des chants religieux et des prières.
Ibrahim Mohamed GUEYE