Ibrahima Diakité dit Sory, Maire de Konna : « Les militaires maliens ont été exemplaires dans la défense de la ville »

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Vous vous souvenez, le jeudi 10 janvier 2013, la folie meurtrière des Djihadistes qui occupaient les grandes villes du Mali  les a poussés à attaquer les positions avancées de l’armée malienne à Konna. Après pratiquement 4 jours de combats, les ennemis de notre pays se sont emparés de la ville de Konna, mais pas pour longtemps. Pratiquement un mois après cette offensive djihadiste qui a obligé l’armée française à épauler le Mali dans la libération de ses territoires, nous avons fait un tour du côté de Konna. Lisez.

« Ce drapeau n’a vécu que 19 heures de temps. Jeudi 10 janvier 2013 à 15 heures 49 mn au vendredi matin le 11 janvier 2013 à 10 heures 00 mn. C’est le drapeau déçu à Konna ». Cette phrase écrite par un écolier de Konna sur un drapeau des Djihadistes abandonné par les bandits armés dans leur fuite pourrait résumer la réalité de la bataille de Konna. Le vendredi 8 février 2013, après une visite de la commune rurale sinistrée qui a fait la une de tous les médias, nous nous sommes entretenus avec des responsables communaux : Ibrahima Diakité dit Sory, maire de Konna et Amadou Guindo, 3ème adjoint au Maire de Konna. D’entrée de jeu, le Maire de Konna nous a indiqué : « Les militaires maliens ont été exemplaires dans la défense de la ville ». Selon Ibrahima Diakité dit Sory, maire de la localité, déjà le lundi 7 janvier 2012, les djihadistes ne cachaient plus leur volonté à menacer les positions de l’armée malienne. « Mais, nous pensons que les vrais combats ont commencé le mercredi 8 janvier à 18 heures et ont duré jusqu’à une heure du matin, lorsque l’armée nationale dans un sursaut d’orgueil les a repoussés, non sans avoir fait beaucoup de victimes dans leurs rangs », a-t-il déclaré. Le jeudi 10 janvier 2013, aux environs de 9 heures, au moment où la population et les éléments de l’armée malienne se félicitaient pour la victoire de la veille, les djihadistes qui ont reçu un impressionnant renfort en hommes, déguisés en bergers peulhs ont profité du retour des bœufs de la traversée pour infiltrer la ville. « Après des combats d’une rare violence et malgré la détermination de nos hommes, les djihadistes,  en surnombre, ont pu occuper la ville aux environs de 15 heures, le jeudi 10 janvier 2013 », a indiqué le Maire.

Intronisation de l’imam de la ville comme la seule autorité                 

Selon Ibrahima Diakité dit Sory, dès que les djihadistes ont pris possession de la ville, après avoir hissé leur drapeau noir à la place du drapeau tricolore malien, ils ont intronisé, contre sa volonté, l’Imam de la ville comme la seule autorité valable. «Mais dans un patriotisme qui ne souffre d’aucun doute et comme s’il savait que les djihadistes allaient à une perte certaine, ce dernier, sans trop polémiquer leur a indiqué que le dernier mot revenait à Dieu. Mieux, il leur a proposé  d’attendre le lendemain vendredi lors de la rencontre d’information de la population sur leur volonté d’application de la charia », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que cette rencontre tant attendue par les djihadistes n’a jamais eu lieu, parce que le vendredi 11 janvier 2013, aux environs de 9 heures, c’est-à-dire 19 heures après l’occupation de la ville, l’aviation est entrée dans la danse. « Au lieu de chercher à appliquer la charia sur une population déjà musulmane depuis des millénaires, les djihadistes étaient préoccupés à ramasser leurs morts et blessés avec des bennes et fuir vers le nord », a indiqué le Maire, qui pense que les combats à Konna n’ont pas fait moins de 502 morts dans le camp des djihadistes. Mais, les responsables communaux de Konna ont indiqué que les djihadistes ne se sont pas retirés seulement avec leurs morts et blessés, ils ont vidé des magasins et des greniers et emporté tout ce qu’ils pouvaient embarquer avec eux. « Ils ont vandalisé et pillé tous les services, notamment la sous-préfecture, la mairie, le débarcadère, les antennes de la Sotelma et les domiciles des autorités administratives et politiques de la ville », a révélé le Maire. Il a soutenu que dès les premières frappes de l’aviation nombreux sont les djihadistes qui ont perdu la vie et ceux qui l’ont eu sauve ont pris leurs jambes à leur cou, pour ne revenir que dans la soirée pour constater les dégâts, ramasser leurs morts et voler des céréales. Dans leur fuite vers le nord, tout porte à croire que les djihadistes n’ont pas pu aller loin, avec les avions qui balayaient le ciel. Pour preuve, les habitants de Konna, notamment le Maire et deux conseillers municipaux, nous ont dit que ce n’est qu’à partir du dimanche 13 janvier 2013 que les djihadistes ont commencé à se faire rares. Mais, qu’à cela ne tienne, le Maire dira que l’armée malienne, appuyée par les éléments de l’armée française, arrivés à Konna, le 17 janvier 2013, ont dû livrer des batailles âpres contre les djihadistes dispersés dans la nature au sud de la commune rurale. Par ailleurs, le Maire de Konna a expliqué que les affrontements ont fait 15 morts et 19 blessés parmi la population civile.

Assane Koné

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Un cri de cœur de Konna

Avec une population de 20 000 habitants, repartie dans 28 villages et 15 hameaux, avant d’être attaquée le 10 janvier 2013, la Commune rurale de Konna avait reçu plus de 300 personnes déplacées des régions occupées. Selon Ibrahima Diakité dit Sory, maire de Konna, avec l’arrivée des djihadistes, la population de Konna et les déplacés qui y avaient trouvé refuge se sont déplacés pour la plupart derrière le fleuve. « Nous demandons de l’aide pour la population de Konna et pour toutes les populations des villages avoisinants qui ont reçu celles de Konna aux heures difficiles de la crise », a soutenu le maire de Konna. Selon lui, une bonne partie de la population de Konna a tout perdu. Pire les populations qui ont reçu dans la solidarité africaine, celles de Konna, ont souffert de l’assistance. « Les islamistes nous ont tout pris, même les oiseaux. Ils ont pillé toutes les familles des autorités du village», a-t-il conclu.

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2 COMMENTAIRES

  1. « Les militaires maliens ont été exemplaires dans la défense de la ville »
    N’IMPORTE QUOI!!!!!!!
    POURQUOI IL S’ENTRE TUÉ À BKO

    • parceque ceux q sont a bamako s entre tue sont pas des patriotes.sont des bandits comme le mnla

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