Guerre au Mali : L’insécurité rend difficile l’assistance humanitaire

La situation humanitaire au Mali est vraiment inquiétante, plus particulièrement celle dans les régions du nord. L’insécurité persistante continue à perturber les systèmes économiques et la livraison de l’aide humanitaire, avec des impacts négatifs sur la sécurité alimentaire des populations vivant dans le nord et qui ont considérablement besoin de l’assistance humanitaire.
En fin mars, les acteurs du secteur de la sécurité alimentaire ont indiqué que l’insécurité alimentaire s’aggrave, cependant les chiffres sur le nombre de personnes affectées ne sont pas encore disponibles. La situation alimentaire actuelle dans les régions du nord (Tombouctou, Gao et Kidal) est en phase de crise 3, ce qui signifie qu’au moins un ménage sur cinq fait face à un manque sévère de nourriture et les taux de malnutrition sont supérieurs à la moyenne. La situation des districts de Tessalit et Abeibara dans la région de Kidal est pire et atteint la phase de crise 4 où au moins un ménage sur cinq, fait face à un extrême manque de nourriture et les taux de malnutrition et mortalité sont très élevés. Par ailleurs, les projections indiquent que la situation alimentaire sera détériorée davantage dans toutes les régions du nord. Et, elle risque d’atteindre la phase de crise 4. En outre, le district de Douentza dans la région de Mopti risque d’atteindre la phase de crise 3. Le programme alimentaire mondial continue d’accroitre son assistance dans les régions du nord où plus de 310 000 personnes sont ciblées en ce début de période de soudure. Bien que l’accès demeure un défi, le transport des stocks de vivres continue par voie routière et par voie fluviale.  Depuis le début de l’année, le PAM a livré plus de 5000 tonnes de vivres dans les régions du nord à travers les routes au Mali et la route transfrontalière du Niger. Les livraisons à Kidal ont repris depuis quelques semaines avec 24 camions  de transports et 700 tonnes de nourriture ont été acheminées. Rappelons que les livraisons avaient été interrompues pendant plus de trois semaines à cause de l’insécurité sur la route. La FAO contribue à la préparation de la prochaine campagne agricole à travers un projet de renforcement des moyens de résilience des ménages vulnérables des régions du nord par la relance de la production céréalière et maraichère dans les zones accessibles.
   Ousmane Baba Dramé (source OCHA)

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