«Les FAMa terrorisent les terroristes», a-t-on coutume d’entendre depuis que la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa) se précise. Eh bien le coup de poker de vendredi dernier (22 juillet 2022) de la Katiba Macina a plutôt révélé, à l’analyse, des groupes armés terroristes (GAT) plus que jamais aux abois face à une armée qui s’organise de plus en plus avec des moyens on ne peut plus modernes.
Au-delà de la symbolique des attaques kamikazes aux voitures piégées de vendredi matin (22 juillet 2022) dans la base de Kati connue pour être la plus stratégique du Mali, et celles de l’intérieur du pays, les GAT étalent des signes de faiblesse contrairement à ce qu’on peut tenter de faire croire. Après avoir essuyé des défaites cinglantes dans leurs entreprises de ces derniers mois, ils optent en ce moment pour la stratégie de l’évitement des FAMa en essayant tout de même d’exister par des attentats de ce genre. Histoire de semer le doute et la terreur chez les populations. Et que dire des attaques contre des paisibles villageois dont leur seul tort est de vouloir vivre en paix et vaquer à leurs occupations paysannes ?
A chaque fois que des actions de ce genre sont menées par les GAT, la riposte des FAMa honore le Mali qui, il y a peu, avait même un problème existentiel. Des oiseaux de mauvais augure, comme le président du Niger Mohamed Bazoum, avaient prédit la reprise des villes du nord après le retrait de Barkhane. Aujourd’hui, ce qui se dessine montre à suffisance une armée qui monte en puissance et prend le contrôle de la situation sous la férule d’un leadership rarement vu sous nos tropiques.
Le Mali dans l’arène géopolitique à son corps défendant
Ce «petit» pays, situé au cœur de l’Afrique de l’ouest sans littoral et en proie à une crise multidimensionnelle depuis bientôt 10 ans, est devenu le centre des enjeux géostratégiques où les puissances occidentales s’affrontent désormais. Un petit parmi les grands à son corps défendant. «Le monde est sans doute en recomposition et tous les pions de l’échiquier seront déplacés. La Russie et ses alliés veulent abattre l’hégémonie Euro-américaine. Et dans ce processus, notre pays se trouve sans le vouloir parmi leurs champs de bataille», a analysé un spécialiste averti des questions géopolitiques sous le sceau de l’anonymat.
Pays toujours non aligné, le Mali n’a pas changé de politique dans le concert des nations. Et les autorités de la transition, accusées à tort ou à raison de s’aligner derrière la Russie de Vladimir Poutine, n’ont de cesse de marteler que seuls comptent les intérêts du Mali et que la diversification de ses relations diplomatiques dictent la conduite à tenir pour un pays qui cherche meilleure aventure.
Dans un contexte où l’armée est sollicitée de toute part et le politique appelé à instaurer un régime démocratique certainement malléable au goût de certains Occidentaux, pas facile d’avoir un savant mélange. Devant la détermination des Groupes armées terroristes et leurs mentors à déstabiliser le Mali, malgré la bonne foi affichée de ses autorités à quitter le banc des accusés de la communauté internationale, on se demande quelle posture adoptée.
En revanche, comme l’a éloquemment dit l’ancien révolutionnaire et président guinéen, feu Ahmed Sékou Touré : «Que vaut le complot de l’impérialisme devant la détermination d’un peuple» ? Les autorités maliennes semblent avoir le soutien populaire du peuple manifestement prêt à les accompagner pour sortir le pays de l’ornière.
Et ce n’est pas les escarmouches de vendredi dernier à Kati, qui ne sont destinées qu’à faire de la publicité aux GAT et ternir l’image de marque des FAMa, qui vont changer la donne. La voie du changement par le leadership patriotique semble inéluctable !
A.M.
“Assaillis et acculés de toute part par les FAMa, ils se font de la publicité à Kati”
Il faut ouvrir les yeux, les attaques coordonnées de ce jour montrent au contraire une montée en puissance des ennemis de notre pays. Les discours stupides disant que la France était la cause de nos malheurs n’ont plus aucun fondement. Nous voyons que les russes sont bien plus mauvais dans le domaine de la sécurité et qu’ils ne nous apportent aucune aide fiable pour résoudre la crise sécuritaire.
Mais au delà ce sont nos faiblesses qui laissent l’ennemi prospérer. Je commence à croire que le président français disait vrai lorsqu’il avertissait que les forces françaises et le G5 sahel ne pouvaient pas gagner si le gouvernement Malien n’investissait pas dans le retour de l’état dans les zones pacifiées (justice, école, santé, sécurité, etc.). Le résultat est là. On nous berce de discours martiaux de la monté en puissance de notre armée, de nationalisme, de panafricanisme mais au final tout cela est bien creux. Et on accuse maintenant l’ONU.
Mais où sont tous ces panafricanistes ? Viennent-ils s’engager dans une brigade panafricaine pour se battre au Mali contre les djihadiste ? Non, bien sûr. Ils font des demandes d’argent sur facebook pour que tourne leur business. Il n’y a plus de panafricanisme dès qu’il faut réellement se battre contre un vrai ennemi.
Je suis terrifié par ce qui risque d’arriver à mon pays. Un ami me disait que tout ressemblait au Cambodge de Lon Nol avant la victoire des terribles Khmers rouges. Je suis terrifier par ces gens qui insultent nos alliés et ne font au final qu’affaiblir notre pays tout en le vendant à des affairistes russes qui eux, n’en ont rien à faire des Maliens. Tout c qu’ils font c’est nous piller.
Comments are closed.